Cette pensée s’inscrit d’emblée dans la référence à la 2e théorie freudienne des pulsions : les différents concepts ou théorisations que Francis Pasche propose, résultent du jeu des forces antagonistes de l’instinct de vie et de l’instinct de mort que le « Moi », qui les convoque, transforme en pulsions de vie et de mort. Le modèle de référence de la vie psychique est donc la névrose opposée à la psychose (et non le modèle « névrose /perversion » de la 1ère topique).
Ainsi pour Francis Pasche, Descartes « dont toute la philosophie repose sur une expérience infantile de légère dépersonnalisation », illustre de façon convaincante la lutte permanente de la vie psychique contre la psychose, dont il nous précise qu’elle est en chacun de nous.
Il n’est guère possible de rendre compte de tous les thèmes abordés dans cet entretien, riche en élaborations passionnantes et en formulations heureuses : l’anti-narcissisme, « le bouclier de Persée » (ou pare- excitation psychique faisant défaut dans la psychose), les notions de verticalité, d’admiration primaire, la séparation comme source de la culpabilité (« être coupable, c’est être capable »), de « dieu apophatique » ou surmoi impersonnel, le but de l’analyse étant la désidéalisation ou déconstruction des idoles que résume cette formule saisissante d’ « imago zéro ».
Francis Pasche insiste sur le fait que la psychanalyse n’est ni une science, ni une morale, ni un art mais une « praxis », concept central qui annonce celui de « pensée clinique » développé par André Green aujourd’hui.
Marianne Persine
Entretien conduit par Jacqueline Schaeffer
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