Bernard Penot – A propos de la pulsion de mort

Il y a une douzaine d’années environ, Bernard Penot a reçu la visite d’un homme venu le voir à la suite d’un grave accident de moto et qui commencera une psychothérapie qui durera environ 18 mois.
Ce patient, Mr F., est passionné de moto, participe à des courses professionnelles et rêve de remporter le prestigieux rallye de l’Ile de Man, (enmer d’Irlande). Son accident s’est produit pendant cette course et semble-t-il, a ruiné son espoir de devenir champion de cette compétition.
Après cette relativement brève psychothérapie, Bernard Penot n’a pas de nouvelles de son ancien patient, jusqu’à un jour de 2018, où Mr F. prend contact avec lui pour lui demander si il accepterait de lui accorder une interview filmée sur le thème de « la pulsion de mort ». En effet ce patient, confronté, dans une activité qui demeure essentielle pour lui, à la prise de risque, à la vie, à la mort, avait lu différents articles de Bernard Penot au sujet de la pulsion de mort et son opposition à cette notion métapsychologique*. Il souhaitait donc s’entretenir avec lui de ce sujet.
Bernard Penot accepte, et son patient se présente le jour dit à son cabinet en compagnie d’un technicien cameraman (Boris Aptekman).
C’est cet entretien qui est présenté ici, dans son originalité et sa spontanéité.
Ce qui essentiellement fait la valeur de ce document, (mis à part les positions de Bernard Penot qui n’engagent que lui), c’est la façon très directe et très claire, très pédagogique et très argumentée dont il s’exprime s’adressant à un interviewer non psychanalyste, sur un sujet théorique important qui ne fait toujours pas l’unanimité parmi les psychanalystes !
Il nous a semblé que cet entretien, par son coté vivant et savant pouvait intéresser aussi bien les analystes en titre que les analystes en formation, inciter à la réflexion et au débat et démontre de façon très éloquente l’efficacité de la transmission orale de la psychanalyse, (en soutien, bien entendu, de l’écrit).

Marianne Persine
5/11/20

*Ladite « Pulsion de mort » une force indispensable à la vie.
Revue Française de Psychanalyse 2006/