« La mort du père est l’évènement le plus important et le plus déchirant dans une vie d’homme » écrit Freud dans sa préface de 1908 à l’interprétation des rêves, dont il assume la valeur autoanalytique.
Accueil » Textes » Textes, conférences et dossiers » Conférences d’introduction à la psychanalyse » 2013-2014 : Qu’est-ce qu’un père ?
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La relativité sociale et culturelle des fonctions maternelles et paternelles est avérée mais il y a des régularités. La continuité dans le lien au corps maternel et au plaisir contraste avec la discontinuité relative de la présence en tiers du père.
Le Congrès des Psychanalystes de Langue Française de 2012 nous avait rappelé que le complexe d’Œdipe fut une des grandes découvertes de la pensée freudienne, inscrite dans l’histoire humaine par l’universalité du mythe grec d’Œdipe, au-delà de l’histoire du sujet.
La connaissance, du fait même de sa nature d’inscription langagière positive, tend toujours à nous faire oublier une tendance contraire à cette dernière, très active à l’intérieur de la psyché, la tendance à l’effacement des inscriptions, voire à la propre disparition du sujet, qui ne se traduit pas par un contenu représentationnel, mais par un éprouvé, un ressenti désagréable.
Quand on me pose la question : qu’est-ce qu’un père ? La réponse qui me vient à l’esprit est curieusement hétérogène. Un père c’est une incarnation d’un principe de Tiercéité (concept complexe d’André Green), mais c’est aussi un corps et une identité sexuée : un homme.
Je vais situer mon propos sur le terrain général du travail avec les parents en tant que thérapeute de l’enfant et dans une perspective essentiellement clinique : la clinique dont je vais parler est la mienne, elle n’est pas consensuelle et peut faire l’objet de débats ou de critiques mais je vais vous demander de rentrer dans cette logique pour...