Si, comme le dit Simone de Beauvoir, « on ne naît pas femme, on le devient », je dirai qu’il en va de même pour le masculin. Et que le féminin, comme le masculin, au niveau génital, ne sont pas atteints et acquis lors de la puberté, comme le dit Freud, avec la réalisation des premiers rapports sexuels, mais sont une conquête...
Accueil » Textes » Textes, conférences et dossiers » Conférences d’introduction à la psychanalyse » 2002-2003 : Masculin-Féminin
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Sigmund Freud a posé en termes clairs, le problème de la différence des sexes et de l'identité sexuée, mais sa théorisation, pourtant revue et remaniée à plusieurs reprises, en dépit de sa remarquable cohérence, a soulevé dès le début de nombreuses contestations et continue de diviser les psychanalystes.
Pourquoi avoir choisi de parler de Winnicott, et de son œuvre, au début de ce cycle d'enseignement qui a pour thème « Masculin/Féminin » ? Est-ce parce que cet auteur est maintenant bien connu, et que la plupart de ses ouvres sont aujourd'hui traduites en français ? Est-ce à cause de son succès auprès d'un large public qui regroupe autant les spécialistes de la...
De toutes les façons, et quel que soit le sexe auquel nous appartenons par nature, nous ne sommes que la moitié de l’histoire. C’est ça qu’il y a de terrible, c’est ça qu’il y a d’excitant, c’est ça qu’il y a d’humain, et c’est là que cela commence. Pire encore : nous ne pouvons avoir accès à notre propre sexe psychique...
Je voudrais commencer cette conférence en partant de la patience du féminin active dans la passivité et permettant pour les deux sexes l’élaboration de la pensée symbolique à la place de l’agi pulsionnel immédiat. Je vais vous raconter un conte du bassin méditerranéen concernant une femme emmurée...
« Il nous est moins difficile de faire l’expérience du malheur » S. Freud, Malaise dans la civilisation, 1930 La question du féminin n’est pas chose immédiate à comprendre en psychanalyse. De plus si le propos consiste – comme ce titre assez ambigu l’annonçait et qui se présentait à moi pour répondre à l’invitation de François Sacco – à rechercher les origines de l’angoisse du féminin...
Avant la puberté, l’enfant ne possède pas les moyens biologiques d’avoir une expérience accomplie dans le domaine de sa sexualité génitale hétérosexuelle. En termes d’organisation pulsionnelle, cela signifie que les pulsions sexuelles génitales de l’enfant impubère ne trouvent pas, dans le fonctionnement somatique, un vecteur potentiellement accompli de transmission des expériences de satisfaction sexuelle, génitale, adulte.
On ne s’étonne pas assez ! On ne s’étonne pas assez de cette nécessité impérieuse, dans la langue française et d’autres langues, de donner un genre soit masculin, soit féminin, à tout nom, adjectif, pronom.