Société Psychanalytique de Paris

Le Masculin et le Féminin chez Freud, Winnicott et les autres

Sigmund Freud a posé en termes clairs, le problème de la différence des sexes et de l’identité sexuée, mais sa théorisation, pourtant revue et remaniée à plusieurs reprises, en dépit de sa remarquable cohérence, a soulevé dès le début de nombreuses contestations et continue de diviser les psychanalystes.

Le maternel et la construction psychique chez Winnicott

Pourquoi avoir choisi  de parler de Winnicott, et de son œuvre, au début de ce cycle d’enseignement qui a pour thème « Masculin/Féminin » ? Est-ce parce que cet auteur est maintenant bien connu, et que la plupart de ses ouvres sont aujourd’hui traduites en français ? Est-ce à cause de son succès auprès d’un large public qui regroupe autant les spécialistes de la psychopathologie que les diverses catégories de soignants de la petite enfance ?

Les traumas de la passion à l’adolescence

Plus que pour n’importe quel autre âge, la distinction biologique/soma, objet externe/socius est sollicitée avec l’apparition de l’adolescence. L’adolescent est pris entre des forces contraires, celles qui l’attirent vers la réalisation de ses désirs incestueux et qui nécessitent un espace à huis clos, disponible aux aménagements psychiques qui favorisent de telles sollicitations et celles qui répondent ou résistent à une autre nécessité : faire partie d’un groupe social, où il pourra se confronter à la différence et à la ressemblance.

Latence, sublimation, adolescence

Le phénomène adolescence prend son départ manifeste de la crise pubertaire – c’est à dire de quelque chose au niveau de l’organisme que je propose de désigner comme un changement de régime pulsionnel. [1] Ici en effet le concept de pulsion – inventé par Freud pour désigner chez l’être humain ces forces intermédiaires entre les énergies du corps et celles de la psyché – est le mieux à même de rendre compte de ce qui se passe lorsqu’un jeune doit intégrer une énergétique pulsionnelle nouvelle (et sexuelle) afin de devenir lui-même ce que Freud désigne comme « un sujet nouveau ».