Société Psychanalytique de Paris

L’empathie et la métapsychologie

Au sens descriptif, l’empathie comme « expérience de se mettre à la place de l’autre sans cesser d’être soi », fait partie de toute relation humaine. A ce titre, elle est un concept nomade au carrefour des sciences et de la philosophie, du Romantisme allemand à la phénoménologie existentielle.

Le travail de contre-transfert, persona non grata du débat sur l’empathie

Singulier débat que celui organisé à la SPP le 21 juin 2016 entre Stefano Bolognini (SPI) et Laurence Kahn (APF), modéré par Jean-Luc Donnet, sur le thème : « L’affect et ses liens avec l’empathie », où les thèses qui s’exposaient m’ont paru si éloignées qu’une rencontre sur certaines des questions posées m’a parue bien difficile. 

L’expansion destructrice des identifications de déni

Quel analyste n’a-t-il pas éprouvé, à un moment ou à un autre de son travail, une impression de chaos à la mesure de son incapacité à contenir un envahissement d’angoisses sans nom dans le transfert, débordant ses facultés représentatives au point de lui faire craindre l’expression d’un noyau psychotique ? Le caractère expansif de cette … Lire la suite

Vampyr, dix ans après. Être ou ne pas naître ?

Le mythe de vampire, « revenant en corps », ni-mort/ni-vivant et ses variantes littéraires et artistiques, se prêtent à éclairer des aspects cliniques et métapsychologiques en deçà des problématiques œdipiennes et narcissiques.

Géométrie de l’antipsychique

Les pathologies contemporaines confrontent l’analyste à une variété de situations cliniques où la qualité psychique est absente et activement absente, c’est-à-dire objet d’un désaveu ou d’un déni. Parmi ces mécanismes, il y a le surinvestissement perceptif, modèle d’un fonctionnement où les perceptions dirigées vers le monde extérieur et particulièrement les objets, sont dissociées de leur investissement pulsionnel.

L’introjection de la fonction paternelle : une sublimation de la violence

Quels moyens avons-nous de saisir les combats de la vie et de la mort ? L’année avant sa mort, Freud œuvre à ce propos. Il écrit en même temps la troisième partie de Moïse et le monothéisme et l’Abrégé de psychanalyse, éclairant judicieusement un même triptyque : pulsion, transmission et identification, par deux angles de vue différents entre lesquels se crée un écart de tension créatrice. Par exemple

Reverie : problèmes de théorie et de pratique

Lorsque l’on traite des éléments de la technique psychothérapeutique avec les patients à l’âge évolutif, il convient de faire deux affirmations apparemment paradoxales : la première, c’est que dans tout appareil psychique il existe des niveaux de gravité différents, la deuxième, c’est que lorsqu’on utilise le type d’approche théorique et technique que nous allons illustrer, il n’y a guère de différence entre le travail avec les enfants, le travail avec les adolescents ou le travail avec les adultes.

Rêverie et interprétation

L’expérience de la reverie de l’analyste constitue une voie indispensable à la compréhension et à l’interprétation du transfert-contretransfert et est, pourtant, peut-être la dimension de l’expérience de l’analyste qui se sente le moins digne d’examen scrupuleux. La reverie prend les formes de ce qu’il y a de plus banal, de plus personnel, de plus intime, y compris, souvent, la minutie de la vie quotidienne.