Société Psychanalytique de Paris

Melanie Klein ou le matricide comme douleur et comme créativité

Je me propose de vous présenter quelques-uns des aspects de la pensée clinique de Mélanie Klein, et je vous remercie de m’en donner l’occasion. J’avoue que mon premier mouvement a été de décliner cette invitation. Parce que je viens de terminer un livre sur Klein, j’ai vécu avec elle ! Dans tous les sens du terme ! Pendant plus de deux ans, sans compter la connaissance, quoique moins précise, que j’en avais auparavant

Discussion avec Danielle Kaswin-Bonnefond et Jean Bergeret

J’apprécie la réponse de Jean Bergeret, et je lui proposerai une nuance : « une réaction thérapeutique négative positive » et, en effet, comme il le remarque, la question de la pulsion de mort et sa complexité sont l’un des motifs de ma réflexion. Le transfert en un premier temps, puis le transfert négatif ont été considérés comme obstacles au traitement avant de devenir les leviers essentiels de la cure à travers l’interprétation.

Le masculin-paternel et son noyau mélancolique

Quand on me pose la question : qu’est-ce qu’un père ? La réponse qui me vient à l’esprit est curieusement hétérogène. Un père c’est une incarnation d’un principe de Tiercéité (concept complexe d’André Green), mais c’est aussi un corps et une identité sexuée : un homme.

Transfert et contre-transfert en psychanalyse à l’adolescence

Le contre-transfert, c’est-à-dire tout le fonctionnement mental de l’analyste est évidemment fortement sollicité comme nous le savons dans les cures mais particulièrement à l’adolescence où la question de l’identité, en particulier, est au centre du travail psychique nécessaire à cet âge et donc automatiquement au sein même de la situation analysante. La présence et le secours du fonctionnement mental de l’analyste (A. Green) interviennent alors en tant qu’objet intégrateur (M. Klein et W. Bion) et en tant qu’environnement facilitateur (D. W. Winnicott).

Naissance du langage, naissance de la symbolisation chez l’enfant

Dans ce qui va suivre je vais m’efforcer de brosser à grands traits le développement de la communication et du langage chez un enfant normal entre 3 mois et deux ans. On y trouvera quelques idées personnelles, mais on reconnaîtra aussi des considérations aujourd’hui bien établies grâce aux travaux de Bühler, de Malrieu, de Bresson, … Lire la suite

Masochisme masculin, masochisme féminin

On ne s’étonne pas assez ! On ne s’étonne pas assez de cette nécessité impérieuse, dans la langue française et d’autres langues, de donner un genre soit masculin, soit féminin, à tout nom, adjectif, pronom.

Transgénérationnel et adolescence

La patate chaude est un jeu courant dans les communautés d’enfants et d’adolescents ; il consiste à se passer de l’un à l’autre, en allant le plus vite possible, une patate sortie des cendres sans se brûler, ni la faire tomber, ce qui exclurait automatiquement le joueur fautif.

L’Infantile au masculin, l’Infantile au féminin

Avant la puberté, l’enfant ne possède pas les moyens biologiques d’avoir une expérience accomplie dans le domaine de sa sexualité génitale hétérosexuelle. En termes d’organisation pulsionnelle, cela signifie que les pulsions sexuelles génitales de l’enfant impubère ne trouvent pas, dans le fonctionnement somatique, un vecteur potentiellement accompli de transmission des expériences de satisfaction sexuelle, génitale, adulte.