Les découvertes récentes révolutionnent la conception des phases très précoces de la vie et donc de l’archaïque encore vivace chez l’adulte.

Citons quelques-unes de ces découvertes :  (I) la micro-analyse des interactions qui a permis un changement d’échelle, fournissant un microscope pour saisir l’interaction sociale et ses ratés. (II) la subversion temporelle introduite avec l’épigénétique, qui démontre l’influence de la qualité de notre environnement affectif et les marques ou cicatrices apposées à notre génome par les expériences adverses de nos ancêtres.  (III) les découvertes en neuro-imagerie de la précocité de l’efficience « du cerveau social » chez le nouveau-né, littéralement branché en wifi sur l’atmosphère affective. (IV) les principes « bayésiens » – avec un système prédicteur raffiné- qui construisent la cognition infra-verbale du bébé…

Ces avancées invitent à revisiter les modèles psychanalytiques du nouveau-né, à en tirer l’essentiel dans la pratique clinique et institutionnelle avec les bébés et leurs parents, comme dans la pratique plus classique de la cure. Pour les psychanalystes l’enjeu est de taille. Il consiste en un dialogue interdisciplinaire. Nous militons pour la place de la psychanalyse du bébé, où les apports inaltérables d’une hypothèse « Méta », sont aptes à produire du sens de de la méthode. L’inconscient et la vie pulsionnelle et fantasmatique restent un axe prépondérant de ces échanges cliniques.

Nous étayerons notre réflexion en choisissant cette année « des starters » cinématographiques, au programme également du CinéBabyClub GLPRA (démarrage en 2025) ou des documentaires, documents d’archives.

Joelle Rochette-Guglielmi

Avec le concours de Christine Serre

Psychanalystes Membres du GLPRA (Lyon) et de la SPP (Paris)

• Groupe clinique périnatal : Du bébé modèle aux modèles du bébé – Les conceptions «plurielles» du nourrisson révélées par les images ?
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