On trouvera ci-dessous la liste, par année, des livres publiés par nos membres. Pour que votre publication figure sur cette liste, merci d’en envoyer un exemplaire à la BSF, et d’adresser à l’équipe du site une présentation du livre au format Word (souvent la quatrième de couverture), ainsi qu’un fichier visuel (la photo de couverture, telle qu’on la trouve par exemple sur le site de l’éditeur ou les sites des différentes librairies en ligne).
Publications 2020
Raymon Cahn, Hors des sentiers battus. Un parcous psychanalytique. Campagne Première, Paris, 2020. ISBN : 978-2-37206-052-3.
À l’ère des interrogations sur l’identité, les valeurs, la précarité de notre société, alors que la sexualité elle-même perdait de son importance au bénéfice de la violence et de l’agressivité, Raymond Cahn a cheminé hors des sentiers battus pour entreprendre des cures psychanalytiques avec des patients autres que névrotiques. Si l’édifice freudien confirme sa pertinence et son efficacité, ce psychanalyste a cherché à lui apporter les prolongements à même de saisir la complexité des nouvelles psychopathologies.
La subjectivation située au carrefour des dimensions internes et externes de la psyché, le contre-transfert compris comme une forme de répétition des effets de l’environnement depuis les premiers âges de la vie, ou encore le face-à-face considéré comme une forme particulière de psychanalyse sont quelques-unes des voies innovantes empruntées par Raymond Cahn.
Nourri d’exemples cliniques, cet ouvrage offre au lecteur un champ élargi et fécond pour comprendre les chemins actuels de la clinique.
Raymond Cahn, psychiatre et psychanalyste, ancien président de la Société psychanalytique de Paris (SPP), a une longue expérience de la pratique psychanalytique mais aussi institutionnelle, en particulier à l’hôpital de jour pour adolescents du Parc Montsouris (CEREP) qu’il a contribué à fonder. Il a notamment publié Adolescence et Folie (Puf, 1991), La Fin du divan ? (Odile Jacob, 2002), et Le Sujet dans la psychanalyse aujourd’hui (Puf, 2016).
Elsa Schmid-Kitsikis, Émoi sensoriel, plaisir sensuel. Le monde secret de l’éprouvé. Éditions In Press, Paris, 2020. ISBN : 978-2-84835-581-8.
En ce siècle où prime l’émotion, l’immédiateté, l’urgence dans le traitement des problèmes les plus complexes, cet ouvrage montre que la qualité de la vie nécessite un temps d’élaboration et de maturation qui s’ouvre sur la création de liens affectifs et de raison durables et enrichissants.
Elsa Schmid-Kitsikis puise dans son expérience personnelle d’adolescente en exil, d’enseignante universitaire et de psychanalyste pour explorer le destin des éprouvés corporels, tels que ceux de la sensorialité et de la sensualité, cesderniers n’ayant bénéficié jusqu’ici que de peu de travaux psychanalytiques les différenciant des éprouvés sensoriels.
Ce livre traite de la complexité psychique des prémices du désir, du lieu où il s’exprime, avec qui ou quoi il se vit, ce qui le provoque, ce qui le dénature.
Il innove en proposant une clinique de la sensualité ; il aborde le monde du sensible, constamment présent dans le travaildu psychanalyste, celui des débordements de l’excitation, des dysfonctionnements du lien à l’objet (fétichisme,déqualification de l’affect…), de « l’émoi sensoriel » dans ses rapports au « plaisir sensuel », à l’origine des intentions «sensuelles du désir et de la tendresse » (Freud), de la relation à soi et dans la relation à l’autre.
Comme pour le rêve, la vie psychique des éprouvés du corps et de l’érotisme, nécessite un complexe et subtil travaild’interprétation.
Cet ouvrage prolonge Survivre à la détresse, s’ouvrir au désir. Le tissage de l’éprouvé et du pensé de la relation analytique (In Press, 2016).
Elsa Schmid-Kitsikis, née à Athènes, est docteur en psychologie, professeur émérite de l’Université de Genève, membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris et de la Société Suisse de psychanalyse.
Paul-Claude Racamier, L’esprit des soins. Éditions de La Velotte, Besançon, 2020. ISBN 978-2-9571096-0-9
Cet ouvrage posthume de Paul-Claude Racamier voit le jour plus de vingt ans après son décès. Il rassemble des textes qu’il a écrits pour le projet de ce livre, L’esprit des soins longtemps porté, plusieurs fois annoncé, mais resté inachevé.
Dès le début de sa pratique en hôpital psychiatrique, Racamier s’interroge sur la qualité des soins proposés aux patients psychotiques et cherche les articulations qui seraient cohérentes et opérantes entre psychanalyse et psychiatrie.
Formé à la psychanalyse avant même d’être psychiatre, sa pratique hospitalière est pour lui l’occasion de chercher à comprendre les fonctionnements psychiques des patients psychotiques et de mettre en œuvre des méthodes de soin qui leur soient adaptées. Lors de son premier poste de psychiatre à l’hôpital de Prémontré (il y restera une dizaine d’années), il s’intéresse à la schizophrénie mais aussi aux frustrations précoces et aux psychoses puerpérales, ce qui va l’amener à mettre en place les hospitalisations mère-bébé.
« Il y a une tendance que j’ai, et que j’ai répétée de plus en plus, c’est de ramener, d’essayer de ramener dans ce que je trouve de profondément pathologique, d’essayer de découvrir ce qui, à l’origine, n’est pas forcément pathologique. C’est comme ça qu’à partir de la schizophrénie qui est véritablement une organisation de décervelage, je suis revenu à la base de l’identité, de la possession de soi… »
Fort de cette expérience hospitalière et désireux de poursuivre sa pratique et ses recherches avec plus de liberté, il s’engage dans l’aventure de la clinique des Rives de Prangins en Suisse. « C’était en 1962 et ça a été une période passionnante car c’est là que j’ai pu, avec la collaboration de Woobury (que j’avais rencontré aux États Unis, à Chestnut Lodge), organiser véritablement une unité de soins qui était centrée sur la « thérapie communautaire », avec un grand souffle d’inspiration psychanalytique et un grand enthousiasme.
C’est là que j’ai organisé de façon systématique des soins dans lesquels les soignants étaient partie prenante, pas seulement exécutants ou informateurs mais partie prenante …Ce que j’ai pu développer là bas est relaté dans Le psychanalyste sans divan. »
La période des Rives de Prangins est aussi celle de nombreux échanges avec les organisateurs du secteur psychiatrique du XIIIème arrondissement, sources d’articles de part et d’autre et d’une collaboration, notamment avec René Diatkine, Serge Lebovici et Philippe Paumelle pour l’écriture du Psychanalyste sans divan paru en 1970.
Fin 1967, après avoir quitté la Suisse et de retour dans sa Franche Comté natale, PC Racamier fonde à Besançon à la demande de quelques familles, une petite structure de soin pour de jeunes adultes souffrant de troubles psychotiques. C’est le début de l’aventure de « La Velotte » qu’il a dirigée jusqu’à son dernier souffle, jusqu’en 1996. Il peut alors, riche de ses expériences antérieures, inventer un organisme de soin à sa convenance, qu’il perfectionnera au fil des années. Jamais plus de 12 patients n’y séjourneront à la fois, sa petite taille étant pour lui une des conditions nécessaires et indispensables pour assurer la qualité des soins.
Dans les années 1970, PC Racamier s’installe définitivement à Paris. Ses semaines sont dorénavant partagées en deux : les 3 premiers jours à Paris et du jeudi après midi au dimanche à Besançon . Pendant ces 29 années de travail intense à La Velotte auprès des patients psychotiques et de leur famille, PC Racamier poursuit ses recherches théoriques sur la psychose et affine le cadre et les méthodes de soin à inventer et à mettre en oeuvre pour permettre aux patients d’entrer dans un véritable processus de soin. Pendant tout ce temps, il ne cesse d’écrire, de partager le résultat de ses recherches et de préciser ses concepts nouveaux comme l’antoedipe , l’incestuel, le deuil originaire, l’ambiguïté positive…que l’on retrouve détaillés dans ses ouvrages théoriques.
Par contre, de son expérience de La Velotte proprement dite, il parle peu.
C’est dans L’esprit des soins, qu’il compte exposer ses réflexions sur le soin en général, à partir de ses rencontres avec diverses institutions, mais aussi à partir de ce lieu qui lui est cher et qu’il a créé. « Souvent dans ces pages, je me référerai à l’exemple de la Velotte. C’est que je la connais bien : j’ai créé cet organisme…j’y ai beaucoup appris sur les malades et sur les soins. Pour moi, pour mon équipe et pour d’autres personnes, il a été et il reste comme un atelier : une bottega, comme on en voyait en Italie à la Renaissance. Un laboratoire d’exploration clinique et d’innovation technique… ».
L’esprit des soins fait logiquement suite au Psychanalyste sans divan. PC Racamier l’annonce comme tel dans la dernière préface écrite pour une réédition du Psychanalyste sans divan. Mais le livre reste inachevé, sa rédaction étant sans cesse reprise au gré d’une expérience toujours en cours, non conclusive, dont le récit est toujours repris à mesure des élaborations auxquelles elle donne lieu. PC Racamier a dirigé la Velotte jusqu’à la fin de sa vie, et il lui était probablement impossible de prendre le recul suffisant pour conclure ce livre.
Ce n’est qu’après sa mort que les textes sont remis par Janine Racamier, son épouse, à Pascale de Sainte Marie qui a travaillé pendant une dizaine d’années auprès de PC Racamier et a repris à sa suite la direction de la Velotte.
Elle organise avec l’équipe soignante la transcription et le classement de ces quelques 400 pages de notes qui se présentent dans le désordre, mais chaque page étant marquée d’un code correspondant au chapitre auquel elle est destinée, ce qui permet de les insérer dans le plan prévu par PC Racamier. On peut voir ce plan reproduit dans sa version manuscrite dans l’introduction de chaque volume du livre. PC Racamier y prévoit 10 chapitres répartis de la façon suivante :
Préface, 1) Parcours, 2) Perspectives, 3) Cadre, 4) Fil du soin, 5) Actions parlantes, 6) Jeux des contraires, 7) Narcissisme, 8) Méthodes, 9) Ambiguïté 10), Velotte Conclusion.
En 2002, en collaboration avec le Collège de Psychanalyse Groupale et Familiale, le 3ème chapitre, Le cadre, dont la rédaction est la plus aboutie, est publié par les Éditions du Collège.
Pour les autres chapitres, la tâche s’avère plus difficile, les textes se présentent sous forme de notes éparses et l’ensemble est volumineux.
Ce n’est que récemment que Pascale de Sainte Marie, après avoir sollicité plusieurs éditeurs sans succès, prend la décision de fonder les Éditions de la Velotte avec l’accord de Vincent Rebière, actuel directeur de la Velotte, et du conseil d’administration de L’association EnFaSa . Elle fait le choix de publier L’esprit des soins en plusieurs petits volumes, en gardant les textes en l’état, même si la rédaction en est inégale.
Ce sont, pour l’heure, les deux premiers volumes qui sont publiés.
Le premier regroupe les 3 premiers chapitres : Parcours, Perspectives et Le cadre déjà publié, qui retrouve ainsi sa place et qui, ayant reçu un franc succès, est depuis longtemps épuisé.
PC Racamier y dessine les grandes lignes de son parcours, avant de mettre en perspective la logique du soin face aux abîmes de la psychose. Il détaille ensuite l’organisation et les fonctions du cadre de soin tel qu’il le conçoit dans toute sa complexité et sa cohérence. Il le pense transposable et adaptable avec des variantes dans d’autres institutions que la Velotte mais il surtout insiste à plusieurs reprises sur la nécessité qu’il soit vivant : « Je n’aimerais pas quitter la question du cadre sans souligner une fois de plus que je suis loin de le voir comme un appareil fixe, solide, un harnachement. Je le veux ferme, et je le veux souple. En un mot je le vis et le veux vivant. »
Le deuxième volume est consacré au 4ème chapitre, Le fil du soin, dans lequel PC Racamier détaille les conditions nécessaires au processus d’admission des patients, puis leur cheminement dans les cures avec leur parcours et leurs crises pour terminer par le processus du départ en fin de cure. Il montre comment le soin est un processus qui se déroule dans le temps avec ses différentes étapes.
Les autres volumes paraitront ultérieurement.
Ces notes, très vivantes, parsemées de nombreuses vignettes cliniques, nous montrent PC Racamier au travail, soucieux de maintenir en permanence les complémentarités agissantes entre le psychique et le pragmatique, l’individuel et le collectif, la sécurité et la responsabilité, le dedans et le dehors, dans une saine ambiguïté, notion qui lui est chère et qui donne au soin toute sa cohérence et son aisance. Le plaisir à penser et à travailler ensemble en équipe est palpable tout au long du livre.
Pour se procurer les volumes, contacter le secrétariat de la Velotte (03.81.82.00.00) ou par mail : lavelotte@wanadoo.fr. L’institution se charge de l’envoi postal.
Publications 2019
Ben Rejeb (sous la direction de), De la capacité à imaginer. Préface de Bianca Lechevalier. Centre de Publication Universitaire, Tunis, 2019. ISBN : 978-9938-46-029-2.
Quelle place donner aux notions d’image et d’imaginaire dans un monde où tout devient de plus en plus visualisé, illustré, exposé, numérisé et enregistré ? Et comment sont perçues ces notions plus particulièrement dans les sphères culturelles maghrébine et arabo-musulmane ?
Quel imaginaire dans un monde marqué par le virtuel ? Quelles métaphores et quelles métonymies dans un univers imprégné du poids de l’image ?
L’image n’est-elle pas en train de tuer l’imaginaire ?
Vaste débat pluridisciplinaire autour d’une thématique qui fait appel aux relations de l’homme avec la culture. Des spécialistes appartenant à divers horizons proposent de discuter de ces aspects.
Ont participé à cet ouvrage:
Francine Beddock, Riadh Ben Rejeb, Wahid Essaafi, Nicole Geblesco, Iqbal Gharbi, Gérard Haddad, Rajet Latiri, José Mord Cinq-Mars, Kathy Saada, Salwa Tajine, Lidia Tarantini, Serge Tisseron et Sonia Zlitni-Fitouri.
Riadh BEN REJEB est professeur de psychologie clinique à l’Université de Tunis ; directeur du Laboratoire de Recherche Psychologie Clinique : Intersubjectivité et cultures (LPCIC), Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. Il est auteur de nombreux ouvrages articulant la clinique à la culture.
Jacques Press, Expériences de l’informe, Éditions InPress, Paris, 2019, 176 pages, ISBN 978-2-84835-567-2.
Qu’est-ce que l’informe en psychanalyse ? Cet ouvrage s’attache à cette « non notion », insaisissable par essence, et nous permet d’en préciser les contours.
Entre les apports théoriques des maîtres – les grands auteurs de la psychanalyse – et la pratique du vécu avec les patients, existe un écart que tout clinicien fait travailler : c’est la condition pour qu’une théorie reste vivante. C’est dans cet écart que se joue le cheminement avec chaque patient : l’ouverture sur l’inconnu, l’ouverture sur l’informe.
Jacques Press engage le clinicien à vivre cette expérience particulière, dont on ne ressort pas intact. À éprouver cet engagement auprès de chaque patient sur une ligne de crête entre théorie et pratique. Il insiste sur l’absolue nécessité du métissage théorique, ouvrant la porte à d’autres modes de pensée, dans le même esprit de renouvellement.
Un ouvrage puissant, issu d’une longue pratique psychanalytique et psychosomatique. Une invitation s’exposer à l’inconnu, à oser, à créer.
Jacques Press est psychanalyste et psychosomaticien, membre formateur de la Société Suisse de Psychanalyse, membre honoraire de l’Association Genevoise de Psychosomatique dont il a été président, « chair» de la Working Party on Psychosomatics de la Fédération Européenne de Psychanalyse.
Christian Gérard, Le père des premiers liens. Paris, InPress, 2019, 144 pages. ISBN/EAN 978-2-84835-544-3
La place du père dans les premiers temps de la vie de l’enfant a jusqu’ici été souvent ignorée, l’attention étant surtout portée sur la relation précoce mère-bébé.
Or le père des premiers liens instaure une relation propre d’étayage avec l’enfant, qui pourra être prolongée tout au long de la vie de celui-ci. Christian Gérard porte un éclairage nouveau sur la relation père-bébé, et insiste sur son rôle majeur.
Avec les évolutions de notre société, l’accès aux nouvelles parentalités, la place du père en tant qu’acteur de l’organisation de la vie psychique de son enfant est à nouveau interrogée. À travers des récits d’enfants et d’adultes, il nous montre que le père avec son identité sexuelle différente de celle de la mère, peut transmettre comme elle, des bonnes expériences autant que des traces de sa souffrance, ses propres traumatismes auxquels l’enfant s’identifie inconsciemment.
En sortant de l’ombre de l’inconscient le père des premiers temps de la vie de l’enfant avec sa propre organisation symbolique, le travail de l’analyste ouvre ainsi un espace propice au fantasme et à la créativité. Un livre novateur inscrit au cœur des questionnements contemporains.
Christian Gérard est psychiatre et psychanalyste, membre titulaire formateur de la SPP, de l’Association Psychanalytique Internationale et de la Société Européenne pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent. Il est l’auteur de plusieurs publications sur la psychanalyse de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte.
Riadh Ben Rejeb (dir), Migration, psychopathologie et psycholinguistique. Préface de Frédéric François, postface de Serge Lebovici. 2ème édition, Latrach Édition, Tunis, 2019. N° ISBN : 9973-22-028-7 (coll.), 978-9938-20-134-5.
Quatrième de couverture par le Pr Serge Lebovici.
Migration, psychopathologie et psycholinguistique nous conduit à de riches réflexions sur l’importance des équilibres culturels et psychologiques dans la maîtrise linguistique. Ben Rejeb a montré que ce qu’on peut appeler le semi-culturalisme est une situation dangereuse pour les enfants qui y sont plongés et qui ne peuvent parler correctement ni la langue de leurs parents, ni la langue de leur pays d’adoption.
Il me semble que ce fait illustre bien la nécessité d’une affiliation culturelle satisfaisante : elle est permise par les lois et les règles sociales qui définissent la présence de cette population en France. Mais elle est aussi définie sur la base du processus de filiation-parentalité qui dépend :
– Des conditions sociales et culturelles de la vie de la famille,
– Des conflits culturels qui la marquent,
– Mais aussi et surtout des conflits psychologiques mal refoulés qui tendent à en marquer les accidents.
Riadh Ben Rejeb est professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Tunis (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis). Il est Directeur du Laboratoire de psychologie clinique, président fondateur de l’ATDP (Association Tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse), « Centre Allié » auprès de l’IPA, et membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP).
Illustration de couverture : œuvre de Raouf Gara « Vers l’inconnu ».
Véronique Saféris, Tango argentin et psychanalyse. Innovations thérapeutiques. Paris, L’Harmattan, 2019. ISBN 978-2-34317120-3.
Présentation de l’éditeur
Le tango argentin est une danse qui agit comme un miroir de nous-mêmes à travers l’autre. Au bal, les enjeux universels de la rencontre se rejouent éternellement avec acuité. Les potentialités thérapeutiques du tango ont été analysées et conceptualisées pour créer la tangothérapie psychanalytique avec le concept du mouvement relationnel. Cet ouvrage novateur intéressera particulièrement les professionnels de la psychanalyse et de la psychothérapie, de la thérapie de groupe et de couple, les psychomotriciens, les danse-thérapeutes ainsi que les danseurs et professeurs de tango argentin.
Quatrième de couverture
Le tango argentin est une danse faisant appel à des compétences immédiates d’accordage et de communication non verbale entre deux êtres désirant danser ensemble. Le bal de tango argentin est une microsociété́ dans laquelle se rejouent éternellement les enjeux universels de la rencontre. Les danseurs y vivent des affects intenses, dans une alternance entre interactions groupales et intimité́ physique et psychique. Le tango argentin nous renvoie un miroir de nous-mêmes à travers l’autre.
Ainsi, le tango offre des potentialités psychothérapiques, particulièrement autour des questions d’altérité et d’intersubjectivité.
La tangothérapie psychanalytique enrichit avant tout le domaine de la psychothérapie de groupe et de la thérapie de couple, tout en proposant également des apports au psychodrame, à la psychothérapie individuelle et à la psychopédagogie du tango argentin.
Cet ouvrage novateur intéressera particulièrement les professionnels de la psychanalyse et de la psychothérapie, les psychomotriciens, les danse-thérapeutes ainsi que les danseurs et professeurs de tango argentin.
Véronique Saféris est psychologue clinicienne, titulaire des hôpitaux à Paris, psychanalyste, membre de la Société́ Psychanalytique de Paris et de l’Association Psychanalytique Internationale, danseuse, professeure de tango argentin, musicienne et ex-professeur de Conservatoire. Elle a mené́ ses différentes carrières en parallèle, pour finalement en intégrer les dimensions pluridisciplinaires dans la création de la tangothérapie psychanalytique.
Jacqueline Schaeffer (sous la direction de), Qu’est la sexualité devenue ? De Freud à aujourd’hui. Paris, Éditions In Press, février 2019. ISBN : 9782848355160
Présentation de l’éditeur :
Plus d’un siècle après Freud et le scandale suscité par son œuvre, avec quelles notions penser la sexualité aujourd’hui ? Comment conjuguer l’héritage de Freud avec les nouveaux enjeux aujourd’hui en essor – sexualité sur internet, « taylorisme de la sexualité », médias, néo-sexualités, nouvelle législation…
Conjointement avec les révolutions sociale, culturelle, économique, politique, technologique… qu’a vu naître le siècle qui nous sépare de Freud, comment appréhender aujourd’hui la sexualité ?
Cet ouvrage se confronte à un thème universellement questionné, pour le présenter sous un jour nouveau. Quel regard pouvons-nous porter sur la sexualité des adolescents ? Que dire des nouvelles pratiques sexuelles, de leur lien avec les perversions facilité par les nouvelles technologies ? Que penser de nouvelles théories qui défient les positions de Freud quant au conflit de la différence des sexes ? Qu’adviennent, dans de telles occurrences, la pensée clinique et la prise en charge psychanalytique ?
Une approche stimulante pour quiconque souhaite mettre en lumière les enjeux latents dans le nouvel ordre sexuel. Un recueil qui intéressera tout clinicien et qui s’adresse également à tous ceux qui s’interrogent sur évolution de la sexualité dans notre société.
Sommaire :
Jacqueline SCHAEFFER, Avant-propos
QUE RESTE-T-IL DES SCANDALES SOULEVES PAR FREUD ?
Bernard GOLSE :La sexualité infantile et la sexualité des enfants au regard des évolutions sociétales et biotechnologiques
Maurice CORCOS : Sexualités adolescentes : Fantaisies fiévreuses, pour la vie.. contre la mort.
Gérard BONNET : Que sont devenues les perversions sexuelles ? Une notion en péril
QUE SONT DEVENUS LES TABOUS ET INTERDITS DU TEMPS DE FREUD ?
– LA MASTURBATION : Philippe VALON : L’interdit de la masturbation : obsolète, de retour en force, toujours là ?
– LA VIRGINITE : Nedra BEN SMAIL : Le tabou de la virginité, un marqueur anthropologique
– LA FRIGIDITE ET L’IMPUISSANCE : MI-KYUNG Yi : Impuissant et froide
– L’HOMOSEXUALITE : Laurie LAUFER : L’homosexualité n’existe pas. Vive l’homosexualité !
– L’INFIDELITE : Julia KRISTEVA-Philippe SOLLERS : Amour-Fidélité-Infidélité
LES TEMPS MODERNES DE LA SEXUALITE
René ROUSSILLON : A l’écoute de la polymorphie de la sexualité dans la cure
François RICHARD : Sexualité et pornographie sur internet
Vincent ESTELLON : Le Taylorisme sexuel à l’épreuve de la psychanalyse.
Frédéric TORDO : Techno-sexualité, trans@sexualité et néo-sexualités
Janine MOSSUZ-LAVAU : Les nouvelles lois de l’amour. Le droit de quelques délits et crimes sexuels
QU’EST LA DIFFERENCE DES SEXES DEVENUE ?
Jean-Baptiste MARCHAND : La psychanalyse et les défis actuels de la différence des sexes : le trouble dans le genre et le Transgenderism
Jacques ANDRE : L’amour au masculin
Jacqueline SCHAEFFER : Le sexe féminin, entre tabou et interdit
Michel SCHNEIDER : La guerre des sexes n’aura plus lieu
Jean-Yves Chagnon (sous la direction de), Transgressions. Passer outre, passer au-delà. Éditions In Pres, Paris, 2019. ISBN/EAN 9782848355177.
Présentation de l’éditeur :
« Transgresser », du point de vue étymologique, c’est « passer outre » un ordre, une obligation, une loi… qui préexiste donc à la transgression. Ce qui implique une limite, un héritage et un lieu où se « jouera » l’acte transgressif, fût-il fantasmatique. Mais il ne faut pas mésestimer la « double valence » reconnue maintenant à la transgression : une valence positive quand elle débouche sur la créativité et relève du dépassement, voire de la sublimation ; une valence négative quand elle relève du franchissement des tabous fondamentaux (inceste, parricide) et génère la destructivité et le meurtre.
Cet ouvrage traite des transgressions délinquantes et criminelles (crimes extrêmes, agressions sexuelles, terrorisme) dans le contexte d’un nouveau malaise civilisationnel. Il aborde également les moyens thérapeutiques destinés à en traiter les auteurs quand ceux-ci souffrent d’une psychopathologie.
Notre culture contemporaine est-elle plus transgressive ? Favorise-t-elle l’émergence des transgressions délinquantes ? Comment, par une meilleure connaissance des mécanismes qui les composent, en permettre la transformation ? Comment restituer à la transgression ses dimensions potentiellement créatives ? Tels sont les questionnements au cœur de ce livre.
Sommaire :
– Jean Yves Chagnon, La double valence de la transgression
– René Kaës, Transgression et psychanalyse. Transgressions et extensions de la psychanalyse. Le cas de l’invention psychanalytique du groupe.
– Denis Vaginay, Actualités de la transgression. Transgression et modernité : un couple en crise ?
– Annette Fréjaville, Transgressions et fonction paternelle à l’ombre du culturel.
– Serge Portelli, Ce qu’il reste du sujet.
– André Ciavaldini, Aspects psychopathologiques et psychocriminologiques. Les nouvelles voies de la psychopathologie des auteurs de violences sexuelles : vingt ans après.
– Bernard Chouvier, Fanatisme et dévoiement de l’idéal.
– Jean Yves Chagnon, Nouveaux « regards » psychocriminologiques sur le passage à l’acte et la perversion. À propos d’un cas extrême.
– Magali Ravit, La fascination : une scène de séduction transgressive.
– Anne Brun, Aspects thérapeutiques. Médiations et soin aux auteurs de transgressions délinquantes et criminelles.
– Monique Dechaud-Ferbus, Usage et mésusage du corps en clinique psychanalytique. Transgression du double interdit du toucher. Attendre Godot !
Publications 2018
Paulette Letarte, Entendre la folie. Paris, Puf, 2018, ISBN: 978-2-13-080089-7
La passion de comprendre l’énigme des organisations dites psychotiques, autistiques ou schizophréniques, la passion de faire comprendre à la personne souffrante ce qui se passe en elle – comprendre pour mieux être – habitait Paulette Letarte. Pendant plusieurs dizaines d’années, elle a abordé et traité des situations psychopathologiques inabordables autrement que par une psychothérapie. Des cas parfois extrêmes, comme celui de cette jeune mère qui avait étranglé sa fille avant d’échouer à se suicider, mais aussi plus quotidiens comme celui d’une jalousie térébrante chez une dame âgée. Ses récits, incroyablement vivants et émouvants, nous montrent une psychanalyste au travail, mois après mois, année après année. On la voit trouver, et nous transmettre, une attitude d’écoute qui permet de supporter passages à l’acte, refus de tout échange, déception devant la lenteur des progrès… mais surtout de créer avec ses patients un espace intermédiaire d’échange qui rend à l’imagination son pouvoir et aux mots leur valeur symbolique.
Mieux que n’importe quel manuel, ce livre enrichit la pratique de tout analyste, qu’il traite ou non des « nouveaux psychotiques ». L’étude de ces cas est un amplificateur de brillance qui permet de déceler les mouvements qui naissent, sur un mode mineur, au cours de toute entreprise psychanalytique.
Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains : il pourrait convaincre de la valeur thérapeutique de la psychanalyse.
Paulette Letarte (1929-2009) était biologiste, médecin, psychiatre, psychanalyste membre de la Société psychanalytique de Paris. Proche de Francis Pasche, elle lui a succédé à la consultation de psychanalyse de la chaire des maladies mentales et de l’encéphale à l’hôpital Sainte Anne, développant l’approche psychothérapeutique des patients psychotiques.
Henri Vermorel (textes réunis par), Sigmund Freud et Romain Rolland. Un dialogue. Éditions Albin Michel, 2018. ISBN 978-2-226-43183-7.
Sigmund Freud et Romain Rolland ont entretenu une correspondance de 1923 à 1936 et ne se sont rencontrés qu’une fois. Au fil d’échanges aussi sobres qu’intenses, ils abordent des thèmes tels que la nature de la croyance et l’origine du sentiment religieux – Freud se considérait comme un « juif athée » face à son ami, chrétien sans Église, et le malaise dans la civilisation, qui les préoccupait l’un et l’autre après les massacres de la première guerre mondiale qui précédèrent la montée des totalitarismes et la menace d’un nouveau conflit.
Si le courant passe entre ces deux créateurs fort différents, c’est que des affinités latentes les rapprochent, comme leur stature de héros romantiques et un lien commun avec Goethe et les romantiques allemands. Mais plus encore, en sourdine, un deuil qui les a affectés l’un et l’autre dans l’enfance.
Freud admirait en Romain Rolland l’intellectuel engagé qui défendait les valeurs de la civilisation en dénonçant l’absurdité de la guerre de 1914-1918 et en s’opposant à Hitler. Mais il était plus lucide sur les illusions idéologiques de son ami qui, dans sa période de soutien à l’URSS, oubliera sa dénonciation du totalitarisme stalinien et s’éloignera momentanément de Freud, confirmant ainsi les ambivalences et les impasses de ce passionnant dialogue qui éclaire l’œuvre entière.
Henri Vermorel, psychiatre et docteur en psychologie clinique, ancien médecin chef des hôpitaux psychiatriques, a commencé sa carrière dans les années 50. Membre de la Société Psychanalytique de Paris, Henri Vermorel a exercé la psychanalyse à Chambéry et présidé le groupe lyonnais de psychanalyse. Il a enseigné la psychologie clinique et la psychanalyse à l’Université de Savoie pendant près de trente ans.
Roger Perron, En scène au psychodrame. Clinique psychanalytique. Ères, 2018 – EAN : 9782749258584
Présentation de l’éditeur :
Dans ce livre très personnel, Roger Perron transmet le plaisir de jouer qui anime un groupe bien rodé d’acteurs-thérapeutes, un plaisir qui gagne progressivement le patient lorsqu’il découvre que la vie, sa vie, l’image qu’il se donne de lui-même et de ses relations avec ses proches… tout cela est beaucoup plus riche qu’il ne le croyait, qu’un horizon qui semblait bouché et noir se rouvre et s’éclaire.
Dans une écriture alerte et vivante, il décrit les ressorts du psychodrame qu’il a pratiqué pendant de nombreuses années. Il s’appuie sur son expérience personnelle et de multiples exemples pour analyser les intérêts, les limites, les difficultés de cet exercice de mise en scènes qui engage les patients mais aussi les psychanalystes au-delà même des paroles prononcées. Théorie et clinique psychanalytiques s’articulent dans un récit où l’auteur nous entraîne à sa suite et nous fait partager ses interrogations, ses inventions mais surtout son enthousiasme de psychodramatiste.
Roger Perron est psychanalyste SPP, directeur honoraire de recherches au CNRS et professeur émérite à Paris 5. Il a axé ses travaux sur le développement des structures de personnalité et sur leurs troubles au cours de l’enfance, depuis les difficultés scolaires jusqu’aux psychopathologies « lourdes », en particulier les autismes et psychoses infantiles déficitaires.
Riadh ben Rejeb (dir), Le corps intermédiaire. Tunis, 2018.
Présentation de l’éditeur :
Le corps interpelle les cliniciens de toutes spécialités, mais également les artistes, philosophes, sociologues, théologiens, etc.
Le corps fonctionne comme un langage. Il a ses propres canaux et codes de communication, transmetteurs et porteurs de sens.
Le corps est intermédiaire parce qu’il ne cesse de changer, d’évoluer, de se développer, de se métamorphoser. Chaque stade n’est que provisoire et transitoire.
Le corps est aussi intermédiaire parce qu’il est porteur du sang, de l’âme (de la psyché, de l’esprit, du souffle, du mental), de la respiration et de la voix. Il est porteur et transmetteur de la force physique. Il est le lieu de stockage et d’inscription des expériences de la vie. Il est également l’illustration de l’héritage biologique et psychologique transgénérationnel.
Le corps est par essence intermédiaire ou médiateur : entre soi et l’autre dans les échanges sociaux et avec le monde extérieur d’une façon générale. Il est intermédiaire entre monde interne et monde externe, entre psyché et matière. Le corps est un espace transitionnel et un trait d’union entre deux points de passage : la vie et la mort.
Cet ouvrage propose un regard croisé sur le corps avec un accent mis sur l’angle clinique et psychopathologique.
Ont participé à cet ouvrage : Riadh Ben Rejeb, Thierry Bisson, André Calza, Albert Ciccone, Maurice Contant, Dominique Cupa, Salma Derouiche-El Kamel, Joëlle Desjardins-Simon, Dominique Estrade, François Pommier, France Schott-Billmann,Frédéric Vinot & Jean-Michel Vivès.
Illustration de couverture : Œuvre de Abderrahmane Jenhani (Hidoud), « L’attente » (1962).
Riadh Ben Rejeb est professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Tunis (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis). Il est Directeur du Laboratoire de psychologie clinique, président fondateur de l’ATDP (Association Tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse), “Centre Allié” auprès de l’IPA, et membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP). Auteur de nombreux ouvrages, il s’intéresse plus particulièrement aux rapports entre clinique et culture.
Riadh ben Rejeb (dir), La scène dans tous ses états. Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma, 2018.
Présentation de l’éditeur :
Le théâtre de la vie permet d’exposer sur scèneles différentes expressions de l’humain. Qu’il s’agisse de scènes politiques, sociales, sportives, culturelles, musicales, artistiques ou encore de scènes de ménage, pour ne citer que celles-là, on assiste et on participe, tel dans des psychodrames, à plusieurs jeux de rôle. Nous serions en fait des acteurs appelés à jouer différents rôles en fonction de nos statuts, âges, sexes et autres paramètres contextuels.
Le train de la vie quotidienne continue d’avancer. Il transporte sur son chemin des passagers pour des trajets précis et une durée limitée. Chaque voyageur essaie à sa façon de laisser les traces de sa trajectoire.
Dans sa croisière, chacun de nous est appelé à jouer de nombreux rôles. Les mythes, textes fondateurs, livres d’histoires ou autres ouvrages biographiques sont autant de repères de ces différentes scènes, reflets d’époques, d’événements, de paysages, etc. Car la scène suppose qu’il y ait des spectateurs, et/ou des vestiges, témoins du passé.
Ont participé à cet ouvrage : Asma Ahmadi, Faïka Bagbag, Riadh Ben Rejeb, Patrice Cuynet, Salma Derouiche-El Kamel, Edwin Gerard, Iqbal Gharbi, Gérard Haddad, Fadhel Jaziri, Emira Khelifi, Houari Maïdi, Franck Rexand-Galais, Jacques Philippe Tsala Tsala & Jean-Michel Vivès.
Riadh Ben Rejeb est professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Tunis (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis). Il est Directeur du Laboratoire de psychologie clinique, président fondateur de l’ATDP (Association Tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse), “Centre Allié” auprès de l’IPA, et membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP). Auteur de nombreux ouvrages, il s’intéresse plus particulièrement aux rapports entre clinique et culture.
Illustration de couverture : Œuvre de Raouf Gara « Acrobaties »(2009).
Martin Joubert, À quoi pensent les autistes ? Paris, Gallimard, 2018. ISBN : 9782072748189.
Mais je crains ta nature :
elle est trop pleine du lait de la tendresse humaine
pour prendre le chemin le plus court.
Shakespeare, Macbeth
À quoi pensent les autistes, et comment pensent-ils ? C’est à leur mode de pensée et à ses contenus que tient l’étrangeté de la rencontre avec les autistes.
Laurent, dont il est d’emblée et longuement question, ne comprend pas pourquoi on pleure aux enterrements. Pour essayer de comprendre, il imite – il ne s’identifie pas. Sa pensée ne peut pas compter sur l’identification à l’autre pour s’organiser : à la place de cette connaissance fondée sur l’affect, elle doit s’accrocher adhésivement aux perceptions. Mais les perceptions sont infinies, sans contact les unes avec les autres, toujours à recommencer. Lui-même ne parvient pas en retour à faire partager ce qui l’implique tant dans les trajets et les correspondances des autobus.
Martin Joubert prend le chemin long, nécessaire pour communiquer avec les autistes et faire entendre au lecteur ce dont il s’agit, le faire entrer dans la séance et dans un environnement où rien ne paraît apte à border l’espace psychique. Dans cet environnement sans bords, Laurent décrypte toujours plus de signes auxquels il lui faut, un par un, accorder une signification. S’il comprend beaucoup de choses, c’est avec la tête. Il utilise un langage élaboré et se sert de son intelligence et de sa bonne mémoire pour comprendre le monde en posant des questions ciblées : Ça veut dire quoi : manger un peu de tout ? Pourquoi les grands parents c’est les parents des parents ?
Le « monde-d’après-Laurent » semble un assemblage énigmatique de facettes sans nombre, à expliciter chaque fois. L’assemblage dans un même énoncé de signifiants à multiples résonnances le rend confus. Il m’interroge comme si j’étais une sorte de Sybille qui posséderait toutes les réponses, à ceci près que la Sybille était ironique : elle se moquait des humains en jouant sur leur propre désir. Laurent, lui, est d’un sérieux absolu et le sérieux de sa question s’impose à moi. Pas question de se défiler dans une pirouette : il le sentirait tout de suite et se retirerait dans son monde.
On se croirait égaré avec lui dans une bibliothèque de Babel à la Borgès avec, dans chaque case, non un livre, mais la réponse à l’une de ses questions.
Martin Joubert est pédopsychiatre et membre de la Société psychanalytique de Paris. Il a publié aux PUF L’Enfant autiste et le psychanalysteen 2009.
Vassilis Kapsambelis (dir.), Manuel de psychiatrie clinique et psychopathologique de l’adulte. 3ème édition. Paris, Presses Universitaires de France, 2018, ISBN 978-2-13080829-9.
Présentation de l’éditeur :
Dans quelle mesure la psychiatrie est-elle au carrefour du biologique, du psychique et du social ? En quoi les neurosciences, la psychanalyse mais aussi la phénoménologie, la psychiatrie communautaire et la législation ont-elles influencé la psychiatrie clinique d’aujourd’hui ? Comment combiner traitements biologiques, psychologiques, institutionnels et mesures de réhabilitation et d’assistance psychosociale ?
Pensé et rédigé à partir de la pratique clinique des professionnels de terrain – psychiatres, psychologues, psychothérapeutes –, ce manuel associe une approche clinique et empirique issue d’une tradition très riche, notamment en France, et une approche plus mondialisée et standardisée issue des grandes classifications internationales (DSM, CIM) et des connaissances en recherche biomédicale.
Il présente de très nombreuses illustrations cliniques, propose des descriptions sémiologiques qui approfondissent les observations de l’exercice quotidien des professionnels et fournit les éléments nécessaires pour faire le lien entre cette pratique clinique et les théories psychopathologiques, psychanalytiques ou cognitives. Issu de la tradition psychiatrique française, il montre l’évolution historique des notions utilisées et rend compte de toutes les influences que doit intégrer une psychiatrie « centrée sur la personne », des neurosciences aux sciences humaines.
Vassilis Kapsambelis est psychiatre, praticien hospitalier et psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris et ancien directeur général de l’Association de santé mentale du 13e arrondissement de Paris qui a inauguré les soins psychiatriques de secteur en France. Il est l’auteur de nombreux livres et articles portant essentiellement sur la psychopathologie et les approches thérapeutiques des états psychotiques.
Publications 2017
Laurent Danon-Boileau, Le non-moi. Entre stupeur et symptôme. Paris, Gallimard, 2017, ISBN : 978-2-07-272938-6.
Présentation de l’éditeur :
Le moi n’est pas cette part de soi-même sur laquelle on peut se reposer sans arrière-pensée. Le moi n’est pas, tant s’en faut, la raison même. En partie inconscient, il s’agite pour faire croire qu’il maîtrise ce qui lui échappe, si bien qu’entre le moi et un « non-moi » on ne sait pas toujours où on en est.
Aussi Laurent Danon-Boileau décide-t-il d’aborder le moi par ses contours, et, comme c’est une ruse, il fait en sorte qu’on ne discerne bientôt plus s’il s’agit « du » moi, ou « de » moi : qu’est-ce qui, en bordant « le » moi, « me » définit ?
L’auteur procède par chapitres non conclusifs, parfois par fragments : ce qui n’est pas moi «ne peut se dire que dans le divers et l’erratique ». Et, comme il faut des prises sûres quand on éprouve que le propre d’un sujet, c’est le regard qu’il pose sur ce qui n’est pas lui – pour s’en émerveiller, s’en trouver réveillé, ou pour s’en offenser –, les contours décrits font appel à des connaissances et des pratiques affirmées et précises : en psychanalyse, en thérapie d’enfants autistes, en linguistique, en littérature.
Cette nouvelle histoire du moi, décrite via ce qui n’est pas lui, s’adresse à qui attend des livres un compagnonnage solide et délicat. « Le moteur même de mon propos, écrit Laurent Danon-Boileau : la pensée du lecteur, avec tous ses méandres et digressions. Ce que j’en imagine me soutient et me tient constamment en dialogue ». Quand le lecteur du livre ne se distingue plus du moi de l’auteur (ou de son non-moi)…
Laurent Danon-Boileau est agrégé d’anglais, docteur d’État en linguistique, professeur émérite à Paris-Descartes (acquisition et pathologie du langage de l’enfant), membre de la Société psychanalytique de Paris.
Martine Girard, De psychiatrie en psychanalyse avec Winnicott. Les conditions du soin psychanalytique institutionnel, Nîmes, Champ social éditions, Collection Psychanalyse, 2017, ISBN 979-10-346-0021-2.
Présentation de l’éditeur :
En 2006, L’accueil en pratique institutionnelle (Champ social éditions) tentait de renouveler l’approche clinique de ce qu’il est convenu d’appeler psychothérapie institutionnelle à partir d’une relecture de certaines propositions théoriques de Winnicott plutôt audacieuses et controversées notamment l’hypothèse d’un féminin non pulsionnel.
Le présent ouvrage reprend ce point de départ théorique et le prolonge pour mettre en tension deux paradigmes : le précoce (early) et le profond (deep), en s’appuyant sur une notion winnicottienne particulièrement négligée malgré ses conséquences épistémologiques et thérapeutiques, celle de la double dépendance ou dépendance absolue des premières semaines de la vie. Si la discontinuité de la présence de l’objet est fondatrice de l’accès à la représentation, c’est en personne et en présence que l’autre secourable, le Nebenmensch, le care-giver, se doit aussi de se manifester. Dimension incontournable dans la clinique institutionnelle des psychoses, illustrée par quelques vignettes. Cette clinique de l’en deçà interroge, à travers la non demande des patients, la légitimité de notre offre et de nos dispositifs. Dès lors, il sera tout aussi incontournable de ne pas négliger les conditions préalables au soin psychanalytique.
De psychiatrie en psychanalyse avec Winnicott, c’est donc depuis l’extérieur qu’est abordé l’espace analytique, le bord externe du cadre en quelque sorte.
Martine Girard, psychiatre des hôpitaux, membre de la Société psychanalytique de Paris dirige depuis trente ans l’Unité de soins ambulatoires du Service de psychiatrie, psychothérapies et art-thérapie du CHU de Toulouse.
François Duparc, La clinique du psychanalyste aujourd’hui : une pratique ouverte, un cadre “sur mesure”, Editions In Press, Collection Ouverture psy, Paris, 2017, ISBN 978-284835-429-3.
Comment adapter la psychanalyse aux demandes de plus en plus variées de nos sociétés contemporaines ? Comment offrir à chaque patient un cadre “sur mesure”, plutôt qu’un “prêt-à-porter” ? François Duparc s’appuie sur sa longue pratique et sur sa théorie pour nous livrer une réflexion sur la transformation nécessaire à la clinique psychanalytique d’aujourd’hui. Face à la technique standard convenant aux névroses, il propose une adaptation du cadre de la cure prenant en compte la diversité des patients et leurs clivages, ouvrant la psychanalyse à des indications de doubles prises en charge, de thérapies analytiques en face-à-face, de psychodrame, de médiations thérapeutiques ou de relation psychanalytique.
Hystérie, phobie, dépression, anorexie, états-limites, psychose, paranoïa, psychosomatique… A chaque fois, l’auteur s’attache à comprendre la multiplicité des traumatismes aux différents âges de la vie, leurs conséquences en terme de pathologies, et les stratégies que celles-ci vont rendre nécessaires. Une véritable stratégie de l’analyste qui s’engage contre la souffrance ou défaillance psychique des patients qui le consultent. Un ouvrage novateur et le socle d’une réflexion propre à faire évoluer la pratique psychanalytique en profondeur.
Jacques Boushira (ed.), Sylvain Missonnier (ed.), L’originaire et l’archaïque, Collection Monographies et débats de Psychanalyse, Paris, PUF, 2017, ISBN 978-2-13-078597-2
Présentation de l’éditeur :
Depuis que Freud s’est autoproclamé « archéologue de l’âme » dans les Études sur l’hystérie en 1895, les débats sur l’originaire et l’archaïque sont, en plein ou en creux, constitutifs de la psychanalyse elle-même comme science de l’origine.
Aujourd’hui, les discussions à ce sujet ne laissent jamais indifférente la communauté des analystes. De fait, l’ambition résolument matricielle de ces deux termes est une valeur sûre pour convoquer la complexité mouvante et évolutive de la rencontre transféro/contre-transférentielle.
Cette attractivité s’enracine dans le fort magnétisme de l’énigme des commencements dont l’originaire et l’archaïque sont animés. Ce pouvoir s’étend des délices brûlantes de la séduction aux affres de la répulsion. La fascination, en tout cas, y est dominante, avec ses vertus mobilisatrices et ses vertiges régressifs.
Cette publication des « Monographies et débats de psychanalyse » se propose d’explorer bien distinctement l’originaire et l’archaïque à l’abri des réductions caricaturales et en cernant l’essentiel : les promesses de l’exploration attentive de leurs récurrences polymorphes et insistantes dans la clinique quotidienne.
Marie-France Castarède, Samuel Dock, Le nouveau malaise dans la civilisation, Paris, Plon, 2017, ISBN 978-2-259-25139-6
Présentation de l’éditeur :
Attentats meurtriers, pilotes d’avion kamikazes, catastrophes écologiques, addictions technologiques, vacuité artistique et mise à mal spirituelle, le monde semble aller plus mal que jamais. Les auteurs, psychanalyste et psychologue, unissent ici leurs forces pour penser ce trouble nouveau et allonger, sans concessions ni détours, le monde sur le divan.
En 1930, Freud publiait Malaise dans la civilisation, oeuvre majeure où il détaillait les fondements de la société et les dangers qui la menaçaient.
Plus de quatre-vingts ans après, ce malaise dans la civilisation, plus virulent que jamais, s’exprime sous des formes nouvelles. Retour des fondamentalismes religieux, attentats dévastateurs, crise écologique, addictions technologiques et impasses transhumanistes, désinvestissement spirituel, aliénation des médias, fractures politiques… Entre nihilisme et narcissisme, dépression et hébétude, l’être humain se perd, la société vacille.
Après « Le Nouveau Choc des générations », les auteurs ont choisi cette fois d’unir leurs savoirs et de confronter leurs expériences pour offrir une approche singulière de ce trouble inquiétant qui traverse l’humanité, et pour allonger, sans concession ni détour, le monde d’aujourd’hui sur le divan.
François Duparc, Le travail du psychanalyste. Accueil de la diversité et stratégies cliniques, Editions d’Ithaque, Collection Psychanalyse, Paris, 2017, ISBN 978-2-916120-76-8
Présentation de l’éditeur :
Le but de ce livre est de repenser le travail du psychanalyste dans une perspective de recherche quant aux moyens et aux visées de l’analyse contemporaine. Au centre de ce travail, un principe de diversité pour accueillir, au-delà d’une nosologie statistique réductrice, l’éventail des pathologies actuelles à tous les âges critiques de la vie. Pour cela, la construction d’un cadre sur mesure est souvent nécessaire. Sans oublier les paramètres fondamentaux et traditionnels que sont la libre association par la parole, la neutralité et l’écoute bienveillante, ainsi que l’interprétation sous toutes ses formes, ce soutien spécifique du cadre peut aller des aménagements restaurant la contenance de l’agir jusqu’au psychodrame ou à la relaxation analytique. Au-delà des rêves ou des fantasmes racontés, le matériel pris en compte par l’analyste peut aussi inclure le préverbal et la résonance des émotions, voire les formes sensorimotrices des traumatismes, aux limites du somatique. Une analyse plus classique reste toutefois une perspective évolutive à plus ou moins long terme.
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Denys Ribas, Les déliaisons dangereuses, Paris, PUF, Collection Le fil rouge, 2017
Présentation de l’éditeur
Comment naît le psychisme humain ? Enraciné dans le corps par ses pulsions, investi par ses parents, il lui faut aussi créer le monde, le temps, et ses objets d’amour. Concevoir son origine, scène primitive organisant la différence des sexes et des générations.
Les enfants autistes nous introduisent à l’étrangeté de la non-évidence de l’altérité et du temps. Sans préjugé étiologique, la psychanalyse identifie dans ces états une désintrication pulsionnelle particulièrement poussée : une libido adhésive, une pulsion de mort qui fige et démantèle.
Penser la variabilité de l’intrication pulsionnelle, c’est donner un degré de liberté supplémentaire à la métapsychologie de toutes les structurations psychiques et un repère dans la cure.
Quels sont les facteurs qui favorisent l’intrication pulsionnelle et la vie ? Ou les dangereuses déliaisons ?
La pulsion de mort freudienne, scandaleusement dirigée vers l’individu, mais ensuite dérivée au dehors, éclaire les registres de la destructivité humaine, interroge un au-delà du sadisme, individuellement et collectivement. Modulée par l’intrication, elle protégera au contraire la vie en ouvrant au deuil et à la sublimation.
Publications 2016
Riadh Ben Rejeb, Mémoires du corps. Préface de Didier Houzel. Césura Édition, 2016. ISBN : 205709-91-X.
Cet ouvrage du Professeur R. Ben Rejeb nous offre une réflexion sur la psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent ancrée à la fois dans sa grande expérience clinique et dans un approfondissement théorique, largement ouvert aux différents courants qui traversent aujourd’hui la pédopsychiatrie, mais plus particulièrement centré sur les apports de la psychanalyse. Le lecteur sera frappé, comme je l’ai été, par la richesse des références cliniques et théoriques qui nourrissent la réflexion de l’auteur. Son exposé échappe au débat faisant pencher la psychopathologie tantôt du côté du tout organique, tantôt du côté du tout psychique : il prend soin, tout en citant les auteurs tenant des positions les plus extrêmes, de nuancer son propos, de respecter la part des facteurs somatiques, de rechercher les articulations profondes entre les déterminismes physiopathologiques et les obstacles psycho-pathologiques.
Riadh Ben Rejeb est psychologue, psychanalyste, professeur à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (Université de Tunisie), président de l’Union Tunisienne d’Aide aux Insuffisants Mentaux (UTAIM) de la ville de Kélbia (Tunisie), président fondateur de l’ATDP (Association tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse), centre « allié » auprès de l’API.
Elsa Schmid-Kitsikis, Survivre à la détresse, s’ouvrir au désir. Le tissage de l’éprouvé et pensé de la relation analytique. Préface Rémi Puyuelo. In Press, Collection Explorations psychanalytiques, 2016, ISBN 978-2848353616.
L’effondrement psychique, la mémoire meurtrie, la mélancolie et la douleur, le corps en effraction, les blessures d’amour, les compulsions à répéter… autant de traumatismes vécus dans la détresse qui jalonnent le travail du psychanalyste.
Comment aider celui qui va à la rencontre du clinicien à mieux se vivre ? Comment lui permettre de mieux découvrir les potentialités créatrices enfouies dans un désir de vie jusque-là ignoré ? Le travail entrepris ensemble permettra que l’envie psychique parfois réelle de mourir devienne une envie d’exister, de quitter la détresse, la désespérance insupportable qui colle à la peau et cherche à se rendre indispensable.
L’ouvrage présente un ensemble de rencontres cliniques illustrant le travail de l’analyste ainsi que les processus révélateurs des « transformations » de l’activité psychique de l’analysant.
Une écriture novatrice intègre dans le corps de la démarche clinique, la réflexion théorique. Celle-ci qui se nourrit de la pensée de Freud et des postfreudiens, tout en s’appuyant en filigrane sur la pensée de Bion, sur sa clinique des traumas précoces, sur sa conception des mouvements psychiques archaïques.
On suit de près le travail de l’analyste qui décrypte les voies de l’inconscient, permet d’ouvrir des perspectives, la création d’un espace de symbolisation, un espace pour le fantasme, pour le projet, pour le jeu des identifications. Un espace de vie.
Elsa Schmid-Kitsikis, née à Athènes, est docteur en psychologie, professeur émérite de l’Université de Genève, membre titulaire formateur de le Société psychanalytique de Paris et de la Société Suisse de psychanalyse. Auteur d’ouvrages édités à l’étranger : An Interpersonal Approach to Mental Functioning. Assessment and Treatment (Ed. Karger), Legami creatori e legami distruttori dell’attiivita mentale (Ed. Borla), ainsi que des ouvrages traduits dans plusieurs langues : Théorie et clinique du fonctionnement mental (Ed. Mardaga), Wilfred R. Bion (Ed. PUF), La passion adolescente (Ed. In Press).
Jean-Louis Baldacci, L’analyse avec fin, Paris, PUF, Collection Petite bibliothèque de psychanalyse, 2016, ISBN 978-2-13-078536-1
Présentation de l’éditeur
« Oui… Faites une analyse, mais sortez-en ! ». Si cette injonction d’Henri Ey engage à faire une analyse, elle désigne simultanément, dans la ligne du Freud de 1937, le piège de l’analyse sans fin. Ce piège renvoie à la nature même du transfert : sur son versant hypnotique, il fixe et aliène, au risque d’enfermer dans la répétition ; sur son versant anti-hypnotique, il déplace et libère. L’aptitude à s’engager dans le transfert fait autant question que la capacité à s’en affranchir. Deux interrogations, qui en s’imposant à l’analyste « dès le début », dès la première rencontre, mobilisent son rapport intime à sa propre psychanalyse, à la manière dont lui-même a négocié l’ambiguïté du transfert. De quels moyens dispose-t-il pour éviter le piège et engager une dynamique du transfert qui conduise la cure à son terme ?
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Laurent Danon-Boileau (ed.), Jean-Yves Tamet (ed.), Des psychanalystes en séance : glossaire clinique de psychanalyse contemporaine, Paris, Gallimard, 2016, ISBN 978-2-07-046858-4.
Présentation de l’éditeur :
La psychanalyse est d’abord une expérience clinique intime et les concepts qu’elle élabore ont un objet particulier : ressaisir les phénomènes spécifiques qui se déroulent dans l’espace singulier d’une cure, quand un patient parle et qu’un analyste l’écoute. C’est à cette dimension-là que s’attache ce glossaire : montrer en somme comment les analystes pensent avec les concepts qu’ils se donnent pour accompagner ceux qui leur confient un moment de leur vie intérieure.
Ceci n’est donc pas un dictionnaire ni un vocabulaire de psychanalyse, qui, comme tous ceux qui existent déjà, situerait les notions classiques dans l’appareil freudien et leur trajectoire dans les différents courants de pensée de la discipline. Au contraire. Chaque contribution, prenant appui sur un fragment de cure, illustre comment telle ou telle notion fait surgir des perspectives imprévues. Elle constitue ainsi un témoignage du travail de pensée qui prend sa source dans les concepts élaborés depuis Freud pour organiser la réflexion clinique au quotidien. Ce glossaire plonge le lecteur dans l’incessant va-et-vient qui, de la clinique à la théorie, conduit la réflexion de l’analyste.
Contenu détaillé :
- De la théorie à la clinique et retour (2016) / Laurent DANON BOILEAU
- L’agir de parole (2016) / Jean-Luc DONNET
- Parole associative, parole compulsive (2016) / Laurent DANON BOILEAU
- L’effet adverbe (2016) / Jean-Louis BALDACCI
- La langue, une écorce ? (2016) / Brigitte CHERVOILLOT-COURTILLON
- Le mot d’esprit (2016) / Jean-Philippe DUBOIS
- La confusion de langue entre adultes et enfants (2016) / Bernardette FERRERO
- Le récit de cas (2016) / Nicolas de COULON
- L’infans scriptor (2016) / Jean-Yves TAMET
- L’action de la forme (2016) / Laurence KAHN
- La figuration du transfert (2016) / Nicole OURY
- Le signifiant de démarcation (2016) / Patrick MEROT
- Le pictogramme de l’originaire (2016) / Mireille FOGNINI
- L’oscillation entre métaphore et métonymie (2016) / Patrick MEROT
- L’analogie (2016) / Claire TREMOULET
- L’image (2016) / Olivia TODISCO
- La polyphonie du rêve (2016) / Mireille FOGNINI
- Le détail (2016) / Claude ARLES
- L’identification projective (2016) / Nicole OURY
- Le fantasme central de la violence agie (2016) / Rosine JOZEF-PERELBERG
Jean-Luc Donnet, Dire ce qui vient : association libre et transfert, Paris, PUF, Collection Le fil rouge, 2016, ISBN 978-2-13-073644-8
Présentation de l’éditeur :
Dans une lettre à Stefan Zweig datée de février 1931, Freud écrit que « le procédé de la libre association paraît à beaucoup l’innovation la plus remarquable de la psychanalyse, et est la clef méthodologique de ses résultats ». Pourtant, à cette date tardive, le « dire ce qui vient » de la règle fondamentale avait depuis longtemps conduit Freud à faire de l’actualisation transférentielle l’axe du processus de la cure. La dimension vécue, relationnelle de son expérience subjective, l’élaboration du contre-transfert qu’elle impliquait devaient assurer à l’interprétation sa portée transformatrice. Mais l’aventure du transfert tendait à subvertir la fonction tierce initialement dévolue à une règle que son registre objectivant, explicitement méthodologique, semblait reléguer au second plan. Pour Freud, cependant, l’association libre restait garante du principe contra-suggestif de sa méthode. Dans le cadre contraignant et séducteur de la situation analysante, le jeu analytique veut que la libre parole croise l’exigence que le transfert se dise, qu’un transfert sur la parole la fasse porteuse du désir et du renoncement.
Alberto Eiguer, Une maison natale : psychanalyse de l’intimité, Paris, Dunod, 2016, ISBN 978-2-10-074731-3
Présentation de l’éditeur :
L’auteur de « l’inconscient de la maison », s’est efficacement pris au jeu de proposer une lecture psychanalytique de sa maison natale. Récit à la première personne, son livre détaille les liens subtils qui unissent sa maison d’enfance à Buenos Aires en Argentine et ses habitants. On rentre ainsi subtilement dans l’intimité d’une famille juive polonaise quittant l’Europe nazie des années 1930. Un psychanalyste de renom se dévoile et nous livre en filigrane un fragment d’auto-analyse. Un livre émouvant qui nous aide à mieux comprendre la nature de l’intimité et son importance dans la construction de soi.
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Publications 2015
Riadh Ben Rejeb, Le rituel. De l’anthropologie à la clinique (2015). Préface de Alain Gibeault. ISBN : 978-2-343-05610-4
Les rituels constituent des règles sociales, religieuses, culturelles et cultuelles qui permettent de donner sens à la vie. Ils permettent une forme de « retour en arrière collectif » qui peut s’avérer être aussi thérapeutique que le « retour en arrière individuel » préconisé par la psychanalyse. Cet ouvrage est la mise à jour de contributions et de réflexions autour de la notion de « rituel », vue sous l’angle de l’anthropologie, de la psychoclinique et de la psychanalyse.
Riadh Ben Rejeb est psychologue, psychanalyste, professeur à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (Université de Tunisie), fondateur et directeur de l’Unité de Recherche Psychopathologie Clinique (URPC) et président fondateur de l’ATDP (Association tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse), centre « allié » auprès de l’API.
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Jacques Angelergues et Marie-Laure Léandri (dir.), Repli sur soi, retrait social. De l’enfant à l’adulte : cliniques de l’isolement, Paris, In Press, 2015, ISBN 978-2-84835-311-1
Présentation de l’éditeur :
Retrait du social, repli sur soi… l’isolement est une question de société de plus en plus courante. Phobies scolaires, phobies sociales, refuge dans des espaces virtuels, addiction aux jeux… participent de cet enfermement.
Comment lutter contre le gel de la pensée que le repli et le retrait instaurent ? Comment éviter le risque d’appauvrissement interne extrêmement grave que courent les sujets en proie à cet isolement? Comment surmonter ce refus d’existence – autre que limitée aux besoins primaires du vivant ?
Cet ouvrage problématise ce qui pourrait ne rester qu’un symptôme. Il invite sociologues, psychologues, psychiatres et psychanalystes à appréhender depuis leurs champs respectifs les enjeux sociétaux, de santé publique, de soin psychique.
Quelle clinique proposer pour ces pathologies de l’isolement ? La clinique du retrait est commune à tous les cliniciens, travaillant avec des enfants, des adolescents, des adultes. En un même ouvrage, ils unissent leurs réflexions pour d’aider les sujets à remettre en mouvement un fonctionnement arrêté, mais arrêté avec force et désir.
René Angelergues, Textes fondateurs. La symbiose : biologie et psychanalyse du travail psychique, Textes introduits par Vassilis Kapsambelis, Paris, In Press, 2015, ISBN 978-2-84835-310-4.
Présentation de l’éditeur :
René Angelergues (1922-2007) occupe une place exceptionnelle dans le paysage de la psychiatrie et de la psychanalyse de la deuxième moitié du XXe siècle en France.
Neurologue, il participera aux recherches menées par Henri Hécaen dans son laboratoire de Sainte-Anne. Psychiatre et militant communiste, il jouera un rôle important dans la mise en route de la sectorisation psychiatrique, le système public français de soins psychiatriques. Penseur du psychisme humain, il s’éloignera de ses convictions politiques marxistes.
Bien que n’étant pas lui-même psychanalyste, il élaborera une approche tout à fait originale de l’œuvre freudienne : la formalisation de ce qui lui est apparu comme le fondement biologique du psychisme humain. À savoir le fait que celui-ci se construit dans et à travers ce qu’il partage, depuis la toute première enfance, avec ses objets, avec les autres. Cette approche, à laquelle il va donner le nom de symbiose – au sens le plus rigoureusement biologique de ce terme – apparaît tantôt en filigrane, tantôt explicitement théorisée, dans ce recueil de textes.
Cet ouvrage témoigne aussi de son dialogue fécond avec les psychanalystes au sein de l’Association de Santé Mentale dans le 13e arrondissement de Paris, établissement pionnier de la sectorisation psychiatrique, dont il a été le directeur général pendant de longues années. Un recueil qui permet de redécouvrir l’œuvre de René Angelergues et de mesurer son apport majeur à la psychiatrie et la psychanalyse contemporaine.
Cléopâtre Athanassiou Popesco, L’acquisition de la troisième dimension psychique, Paris, Editions Popesco, 2015, ISBN 978-2-951109-77-3
Thierry Bokanowski, Le processus analytique : voies et parcours, Paris, PUF, Coll. Le fil rouge, 2015, ISBN 978-2-13-059208-2
Présentation de l’éditeur :
Tandis que le terme processus psychanalytique n’est apparu qu’exceptionnellement sous la plume de S. Freud, son emploi est devenu courant et a même acquis aujourd’hui ses titres de noblesse. Il demeure malgré tout difficile à définir, à expliciter ou à spécifier, tant du point de vue conceptuel que métapsychologique.
Fréquemment utilisé comme un équivalent du travail analytique, il apparaît qu’au sein des courants de pensée psychanalytiques qui s’y réfèrent, son utilisation reste ambiguë parce que le processus psychanalytique peut renvoyer autant à une théorie du traitement (pratique de la cure) qu’à une théorie du psychisme (théorie du fonctionnement psychique).
Après avoir exposé les avancées conceptuelles du corpus freudien et de certains de ceux qui l’ont prolongé et enrichi, l’auteur appuie son propos sur le constat que l’étude de l’hétérogénéité du fonctionnement psychique a conduit à voir se développer une hétérogénéité conceptuelle qui témoigne de l’infinie complexité des enjeux psychiques qu’implique toute cure psychanalytique.
Ce sont les questions posées par ces différents enjeux qui apparaissent lors, et à propos, des cures psychanalytiques dont il est question dans cet ouvrage.
Myriam Boubli, André Barbier (ed.), Temporalités psychiques en psychanalyse : le présent du passé, Paris, Editions In Press, 2015, ISBN 978-2-84835-307-4
Présentation de l’éditeur :
Origine, stade, régression, réminiscence, après-coup… la question du temps est partout présente en psychanalyse. Freud s’est longtemps appuyé sur la métaphore archéologique pour représenter une tempora- lité en strates, dont les strates les plus extérieures comprendraient les souvenirs qui peuvent facilement revenir à la mémoire.
Le développement humain, comme le processus analytique, nécessite la mémoire et son négatif l’oubli. Dans le travail analytique, nous nous trouvons dans un temps présent très particulier en dehors de tout repère temporel. La mémoire qui s’y exprime est une mémoire actuelle, vivante, liée au processus de transfert et d’identification.
Permanence, changement, perte… la notion de temporalité est à chaque étape du développement humain. C’est pourquoi nous la retrouvons aussi dans des organisations pathologiques : rituels obsessionnels censés rassurer, procédés auto-calmants…
Les auteurs réunis dans cet ouvrage abordent la question de la temporalité à travers plusieurs approches: compulsion de répétition et fuite dans le consommation, la passion comme expérience de l’éternité, ou la différence des sexes dans les relations au temps ou encore l’importance du cadre temporel sécurisant de la séance…
Jean-Pierre Caillot, Le meurtriel, l’incestuel et le traumatique, Paris, Dunod, Coll. Psychisme, 2015, ISBN 978-2-10-073783-3
Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage met en lumière l’étonnante et formidable extension théorique et pratique de la psychanalyse contemporaine : la découverte des agissements incestuels traumatiques et de la paradoxalité ainsi que la mise en place de nouveaux cadres psychanalytiques permettent des avancées considérables dans l’élaboration des différentes formes cliniques du traumatisme psychique, de la perversion relationnelle, de la psychose et de l’addiction.
À côté des classiques situations psychanalytiques individuelles existent désormais des situations de même nature pour le couple, la famille et le groupe. Il apparaît que la psychanalyse possède de nos jours un extraordinaire potentiel de développement souvent ignoré.
La folie familiale, c’est l’incestualité traumatique qui traverse la famille et ses générations.
Jean-Yves Chagnon, Marie-Laure Durand, Caroline Hurvy, La névrose chez l’enfant. Approche clinique et projective, Paris, Dunod, 2015, EAN13 : 9782100707935
Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage analyse la manière dont la méthodologie projective, par ses qualités différentielles, permet une analyse ferme et nuancée des différents paramètres psychopathologiques investigués dans la recherche et l’identification des troubles névrotiques de l’enfance : registres de l’angoisse, des mécanismes de défense, des problématiques, des modes identificatoires, des processus de pensée. Un ouvrage pédagogique illustré d’études de cas cliniques.
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Pierre Charazac, Marguerite Charazac Brunel, Le couple et l’âge : clinique et prise en charge, Paris, Dunod, Coll. Psychothérapies, ISBN 978-2-10-070848-2
Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage regroupe un ensemble de questions qui appartiennent toutes au quotidien des cliniciens et des soignants exerçant en gériatrie. Avec l’allongement de la durée moyenne de vie, une série de pages nouvelles s’ouvrent pour l’histoire du couple, qu’il s’agisse du couple qui vieillit ensemble, du couple séparé par la maladie ou du couple dont le survivant porte le deuil. Les événements majeurs qui le touchent sont l’entrée dans la dépendance, la séparation, l’accompagnement de fin de vie, le veuvage, la recomposition. Leur impact plus ou moins traumatique sur ce qui fait le lien et l’intimité du couple fait jouer un ensemble de facteurs importants à connaître car ils peuvent guider l’action des proches, des services sociaux et des soignants.
Bernard Chervet (dir.), Le meurtre fondateur : l’acte psychique par excellence, Paris, PUF, Collection Monographies et débats de psychanalyse, 2015, ISBN 978-2-13-062838-5
Présentation de l’éditeur :
Dans cet ouvrage, les auteurs poursuivent une réflexion sur le rôle d’un acte psychique dénommé meurtre, abordé en tant qu’opération fondatrice du psychisme et de la mentalisation. Ils approchent l’implication de cette opération dans l’art, la loi, la sexualité, la transmission, le politique, et la confrontent aux lois de la biologie, du cosmos, etc.
Le couple « meurtre et fondation » est impliqué dans toutes les cosmogonies, les théogonies, ainsi que dans la Genèse, par Caïn et Abel, mais aussi dans la naissance de Rome par un fratricide, et bien sûr dans celle du peuple juif avec Moïse. Le meurtre est toujours impliqué dans les processus originaires de l’humanité.
Une série de questions est abordée par chaque auteur. Une telle opération de meurtre est-elle nécessaire, voire indispensable à la créativité, à l’organisation de la cité, à l’esprit du politique ? Comment dialectiser ce meurtre fondateur avec le meurtre destructeur ? Quel lien ce meurtre entretient-il avec la première assertion du complexe d’Œdipe et avec la tragédie humaine ? Quelles sont les conditions pour qu’un meurtre s’avère fondateur, et quel est alors l’objet visé ? Le meurtre ne serait-il fondateur que lorsqu’il s’inscrit au sein du procès fondateur de la pensée humaine, celui de l’après-coup ?
Monique Dechaud Ferbus, Michel Schweich, Daniel Widlöcher (pref), Cure et médiations dans le traitement des patients psychotiques, Paris, L’Harmattan, Coll. Espaces théoriques, 2015, ISBN 978-2-343-06311-9
Présentation de l’éditeur :
Réalisé par Monique Dechaud-Ferbus avec des textes inédits de Michel Schweich, ce livre poursuit, entre eux, un dialogue sur l’utilisation des médiations dans les cures. Il offre au lecteur avisé ou simplement curieux, les moyens d’approcher la compréhension des patients psychotiques…
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Claude Janin, Figures et destins du traumatisme, Paris, PUF, Coll. Le fait psychanalytique, Rééedition 1996, ISBN 978-2-13-063124-8
Présentation de l’éditeur :
Les liens entre Réalité et Traumatisme posent une question épistémologique que cet ouvrage remet en perspective, et qui est à la base du désaccord entre Freud et Ferenczi. Comme l’a remarqué Balint, » Le fait historique représenté par le désaccord entre Freud et Ferenczi fit sur le monde analytique l’effet d’un traumatisme (…) Le choc était extrêmement profond et douloureux. Tout se passe en effet comme si cette opposition Freud/Ferenczi autour de la question de l’Origine – externe ou intense – du traumatisme, continuait à être active au sein de la communauté psychanalytique, au point d’interdire toute pensée de leur articulation, alors que les théories de Winnicott, la conception moderne de l’Histoire, ou les travaux de S. Viderman permettent justement une telle articulation !
Cet ouvrage, à travers le notions de « noyau traumatique du Moi », de Collapsus topique, d’animisme à deux de Noyau chaud et de Noyau froid, issues de la conception freudienne de l’objet, telle qu’elle apparaît dans Deuil et Mélancolie introduit à une réévaluation des liens entre trauma réel et trauma psychique, et postule l’existence de Traumatismes sans fin et de Traumatismes avec fin, la capacité du sujet à constituer au sein de sa psyché une potentialité à subir psychiquement un traumatisme, se révélant, en fin de compte, anti-traumatique ; il donne au lecteur, au cœur même de la pratique psychanalytique, des exemples de ces types de traumatismes.
Martine Janin Oudinot, Marie-Claire Durieux, Laurent Danon Boileau, La sexualité masculine, Paris, PUF, Coll. Monographies et débats de psychanalyse, 2015, ISBN 978-2-13-062038-9
Sommaire :
- La sexualité masculine (2015) / Laurent DANON BOILEAU
- Clivage des éléments masculins et féminins chez l’homme et chez la femme (2015) / Donald Woods WINNICOTT
- Sur la question du masculin dans l’oeuvre de Freud : cartographie du continent blanc ? (2015) / Laurent DANON BOILEAU
- Sexualité masculine et grossesse : entre dépressivité et dépression paternelle périnatale (2015) / Sylvain MISSONNIER
- La question du père : introjection anale du phallus paternel et transfert homosexuel structurant, incidences sur l’intégration de la sexualité masculine (2015) / Christian DELOURMEL
- Les troubles sexuels chez l’homme (2015) / Gérard BONNET
- Troubles de l’identité sexuelle et avatars de la bisexualité : la valeur économique variable des conduites de travestissement (2015) / Denise BOUCHET KERVELLA
- Clinique de la double vie : l’équilibre et la précarité (2015) / Alain FERRANT
- L’homosexualité masculine : vers un déni de sa régressivité libidinale (2015) / Jérôme GLAS
- La nuit sexuelle de l’adolescent : l’écriture en majuscule, arche de Noé de la sexualité masculine (2015) / Guy CABROL
- La sexualité à l’épreuve du vieillissement : à propos d’altération et d’altérité (2015) / Benoît VERDON
- De la vieillesse à la mort, point de vue d’un usager (extraits) (2015) / Henri DANON BOILEAU
Roger Perron, Sylvain Missonnier (ed.), Sigmund Freud, Paris, Editions de l’Herne, Cahiers de l’Herne, 2015, ISBN 978-2-85197-179-1
Présentation de l’éditeur :
Consacré à Sigmund Freud, ce Cahier présente un ensemble de textes rassemblés sur la base d’une idée simple et forte, énoncée en un « argument » préalablement soumis aux auteurs sollicités, et dont voici l’essentiel : La visée est de situer les déterminants et la portée de l’oeuvre de Freud dans la culture occidentale, compte tenu du recul dont nous disposons aujourd’hui.
La psychanalyse y est apparue comme un produit du 19ème siècle, née à la confluence d’influences culturelles, de mouvements scientifiques, de traditions philosophiques, de mouvements sociaux, etc., qui lui ont donné, via l’homme Freud, sa figure particulière. Cette oeuvre aura fortement contribué à modeler le siècle suivant. On se propose donc d’organiser ce volume sur le thème « Freud résonateur », par analogie avec le « résonateur » dispositif physique qui vibre en réponse à des actions du milieu, choisit et transforme ces vibrations selon des lois qui lui sont propres, et qui en retour fait vibrer son entourage selon de nouvelles fréquences. Cette métaphore est utile pour évaluer la vie et l’oeuvre d’un Sigmund Freud né en 1856 et à bien des égards produit du 19ème siècle, mort en 1939 au coeur d’un 20ème siècle qu’il aura puissamment contribué à modifier.
Gérard Pirlot, André Green, Paris, Presses Universitaires de France, 2015. ISBN 978-2-13-063348-8
Présentation de l’éditeur :
Clinicien et théoricien exceptionnel, André Green a été l’un des penseurs majeurs de la psychanalyse contempo-raine. Sont présentées ici les influences exercées sur sa pensée d’auteurs comme Lacan, Bion ou Winnicott, ainsi que ses dialogues avec Jean Laplanche, Piera Aulagnier, Didier Anzieu et d’autres. Ses travaux sur les œuvres de Shakespeare, Proust ou Henry James ont abouti par ailleurs à des contributions majeures relevant d’une « pensée clinique » appliquée aux œuvres d’art. Enfin, ses discussions et réflexions avec les anthropologues, les biologistes et les linguistes illustrent sa capacité à relier des champs scientifiques différents, tout en renforçant et en modifiant la compréhension de certains concepts de la métapsychologie freudienne.
Dans la seconde partie de l’ouvrage sont abordées ses idées sur l’interprétation et le contre-transfert, ses innovations quant à la compréhension de la spécificité du cadre analytique, le « cadre interne » et le travail thérapeutique avec des sujets névrotiques ou relevant d’organisations non névrotiques.
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Association Psychanalytique de France, La conviction: Jean Laplanche ou le primat de l’autre, Paris, Presses Universitaires de France, 2015.
Avant-propos
À quelles conditions la psychanalyse ne sera-t-elle pas une Schwärmerei, pur produit d’une imagination débridée et illuminée ? Cette question, Freud ne cesse de la poser tout au long de son œuvre, que ce soit par la voix du doute intérieur ou par celle de ses contradicteurs fictifs. Car c’est bien de la valeur du doute que dépend la force de la conviction. Ce dont témoigne le retour constant de Freud sur les conditions de son activité de pensée : entre ce qui relève de la croyance et ce qui parvient à s’en dégager, l’audace paye son tribut à l’épreuve toujours inachevée des certitudes.
Conviction donc, bien plus que certitude : c’est là que la psychanalyse forge la relation spécifique qu’elle entretient avec l’instabilité de son objet et de son outil pratique, la méthode. Il appartenait aux successeurs de Freud de poursuivre le questionnement. Ainsi lire Freud fut-il pour Jean Laplanche une tâche qui comprenait intrinsèquement la relecture critique : tâche par excellence de l’héritage, dont témoigne également l’article de Daniel Widlöcher, « Croire en l’inconscient », un texte de 1993 que nous reprenons à titre de document.
Ce neuvième volume de l’Annuel de l’APF rassemble les conférences prononcées lors de deux journées de travail ouvertes au public : les Entretiens de l’Association psychanalytique de France qui se sont déroulés le 18 janvier 2014, avec pour thème « La conviction, en questions », et la journée d’hommage consacrée à Jean Laplanche, qui a eu lieu le 5 octobre 2013, avec pour trame « Le primat de l’autre ».
Sommaire :
- Croire au transfert (2015) / Catherine CHABERT
- Discussion de la conférence de Catherine Chabert (2015) / Léopoldo BLEGER
- Un accomplissement dans la pensée (2015) / André BEETSCHEN
- Discussion de la conférence d’André Beetschen (2015) / Michael PARSONS
- L’inconscient existe-t-il ? (2015) / Philippe VALON
- Discussion de la conférence de Philippe Valon (2015) / Claude BARAZER
- Croire en l’inconscient (2015) / Daniel WIDLÖCHER
- En ouverture de la journée de travail autour de l’oeuvre de Jean Laplanche (2015) / Patrick MEROT
- Introduction de la journée (2015) / Claude BARAZER
- Laplanche et Lacan : quelques questions suivies de la réponse de Jean Laplanche (2015) / Patrick GUYOMARD
- Actualité de la séduction (2015) / Dominique SCARFONE
- Genre et théorie de la sexualité (2015) / Christophe DEJOURS
- L’autre-langue (2015) / François ROBERT
- Conséquences de l’étymologie (2015) / Laurence KAHN
- Jean Laplanche et la pulsion de mort (2015) / Denys RIBAS
- L’inconciliable : déliaison et déstructivité (2015) / André BEETSCHEN
René Kaës, Crises et traumas à l’épreuve du temps, Paris, Dunod, 2015, ISBN 978-2-10-072441-3.
Présentation de l’éditeur :
La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement.
Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient.
Face aux formes du malêtre psychique dans les sociétés hypermodernes, le travail psychanalytique de groupe, et plus généralement les dispositifs qui réunissent dans une même situation plusieurs sujets (un couple, une famille, une équipe soignante) ouvrent de nouvelles perspectives à l’analyse et au traitement de ce que Freud nommait les « souffrances psychiques d’origine sociale ». Ils donnent accès à l’impensé de ces souffrances, ils en soutiennent l’élaboration. Ils permettent de penser autrement la construction de la subjectivité et les ressources créatives que libèrent les crises de cette ampleur.
Sommaire
- Le malêtre dans la culture de notre temps (2015) / René KAËS
- Face aux silences de l’histoire, une parole retrouvée en groupe (2015) / Philippe HERY
- Travail du négatif dans les traumas collectifs et malaise actuel dans la culture (2015) / Denis HIRSCH
- Le couple : permanence et transformations (2015) / Philippe ROBERT
- L’institution, le « bien commun » et le « malêtre » (2015) / Georges GAILLARD
- Penser le groupe : enjeux historiques et théoriques d’un engagement social (2015) / Florence GIUST DESPRAIRIES
Année psychanalytique internationale, n°13-2015, 278 p., ISBN978-2-84835-316-6.
- Rêver le passé d’autrui : pourquoi le travail de remémoration reste encore pertinent en thérapie psychanalytique, du moins dans certaines traditions / Tilmann HABERMAS in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Sur la remémoraion : la notion de mémoire sans souvenirs / César BOTELLA in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Que nous dit la présentation de matériel clinique au sujet de de ce qui s’est réellement passé dans l’analyse, et comment le dit-elle ?/ Rachel B. BLASS in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Trouble du déficit de l’attention avec hypercativité (TDAH) : un trouble de la transformationdes affects etde la pensée ? / Michael GUNTER in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Les orientations de l’activité politique dans les organisations pathologiques défensives / Paul WILLIAMS in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Induction collusoire de la relation perverse : les énactions perverses et les bastions en tant que camouflages de l’angoisse de mort / Jaime P. NOS in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Notes sur « La mémoire et le désir » de Bion, son premier accueil clinique aux États-Unis : une note sur du matériel d’archives / Joseph AGUAYO in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- La crainte de l’effondrement et la vie non vécue / Thomas H. OGDEN in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
- Traduire : la rencontre et le groupe / Céline GÜR GRESSOT in Année psychanalytique internationale, n° 13 (2015)
Publications 2014
Alain de MIJOLLA, 100 questions sur Freud, Paris, La Boétie, 2014, 249 p., ISBN 978-2-368-65024-0
Présentation de l’éditeur :
Dans un entretien imaginaire avec Freud, l’auteur le questionne sur sa vie et ses oeuvres à travers 100 notions clés. L’ouvrage puise dans ses écrits pour décrypter sa personnalité ainsi que son cheminement vers la psychanalyse. Transparaît un Freud au quotidien s’exprimant sur divers sujets tels que l’amour, ses amis, le nazisme, etc.
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Gabrielle RUBIN, Pourquoi les autres y arrivent et pas moi ?, Paris, Payot & Rivages, 2014, ISBN : 978-2-228-91046-0
Présentation de l’éditeur :
Souffrir d’inhibition, c’est se croire médiocre alors qu’on ne l’est pas. C’est choisir systématiquement le ou la partenaire qui nous correspond le moins. C’est se résigner à n’être jamais tout à fait heureux, et parfois même à vivre dans le malheur. Pourtant, l’inhibition possède aussi des vertus, puisque c’est grâce à elle que nous ne cédons pas à toutes nos pulsions. Comment se fait-il donc qu’elle puisse se transformer en une force qui nous entrave et qui, dans certains cas tragiques, va jusqu’à contraindre les victimes d’abus ou les proies des pervers à ne pas pouvoir échapper à leurs bourreaux.
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Gérard SZWEC, Les galériens volontaires : essais sur les procédés autocalmants (2014), Paris, Presses Universitaires de France, Nouvelle édition augmentée – 167 p., ISBN 978-2-13-062849-1
Les galériens volontaires rament, courent, nagent jusqu’aux limites de leurs forces, puis ils recommencent. L’aventure n’est plus depuis longtemps pour eux que contrainte de répétition automatique d’un comportement à l’identique. Ils cherchent à apaiser une excitation qui déborde leurs défenses psychiques par le recours à une autre excitation du registre moteur et/ou perceptivo-sensoriel.
Ce livre rend compte des recherches de l’auteur sur les conduites autocalmantes à partir de sa pratique psychanalytique avec des adultes, mais aussi avec des enfants dont le fonctionnement psychique évoque déjà celui des « galériens » adultes.
Il propose une réflexion sur les implications théoriques de ces procédés dans le champ de la psychosomatique et de la psychanalyse, il cherche notamment à approfondir en quoi ils peuvent conduire à annuler les ébauches de liaison psychique d une activité représentative concernant un trauma. Préface inédite.
Ouvrages collectifs
Association Psychanalytique de France, Le langage malgré tout, Paris, Presses Universitaires de France, 2014
- Un accord dissonant (2014) / Jean-Michel LÉVY
- Narcisse en quête de Sujet (2014) / Dominique CLERC
- Dégagement, au cours de la cure et par l’écriture, des pulsions de vie enfouies dans un héritage traumatique (2014) / Janine ALTOUNIAN
- D’où viennent nos notes de séances ? (2014) / Jean-Yves TAMET
- La première fois (2014) / Edmundo GOMEZ MANGO
- Ni dieu ni maître (2014) / Corinne EHRENBERG CHALIER
- « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était » (2014) / Martine GIRARD
- Débat avec J.-B. Pontalis (2014) / Jean-Bertrand PONTALIS ; Patrick MEROT ; Raoul MOURY ; François GANTHERET ; Jacques ANDRÉ ; Edmundo GOMEZ MANGO ; Michel GRIBINSKI ; Évelyne SECHAUD ; Laurence KAHN ; Pascale TOTAIN ; François VILLA ; Dominique SUCHET
- Comment s’isolent les signifiants de démarcation (2014) / Guy ROSOLATO
- Le fonds Guy Rosolato au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France (2014) / Guillaume FAU
- Les signifiants formels et le Moi-Peau (2014) / Didier ANZIEU
- Le fonds Didier Anzieu (2014) / Annie ANZIEU
- La pulsion et son objet source (2014) / Jean LAPLANCHE
- Les archives Jean Laplanche (2014) / Christophe DEJOURS
Présentation de l’éditeur :
Ce huitième volume de l’Annuel de l’APF retrace un parcours qui participe au premier chef du legs reçu des fondateurs de l’Association psychanalytique de France. Il réunit en effet des travaux inédits, présentés durant l’année 2013 lors de sessions scientifiques de l’APF, dont on mesurera combien ils rencontrent les questions débattues avec J.-B. Pontalis durant la journée organisée autour de la Nouvelle revue de psychanalyse peu de temps avant sa mort.
Revenir au langage, encore et toujours, malgré les malentendus et parfois les fourvoiements auxquels a donné lieu l’idée d’une exacte correspondance entre l’inconscient et le langage, malgré la double vie des signifiants (linguistiques ou non verbaux), malgré la force de rébellion du faire qui habite tout dire, c’est encore envisager l’héritage de l’APF sous l’angle de l’élaboration de l’enseignement de Lacan. Rupture, reprise, déprise : une intense et féconde confrontation dont témoignent les textes de Guy Rosolato, Didier Anzieu et Jean Laplanche réunis dans le « dossier signifiant ». Des notices indiquant les lieux de conservation et de possible consultation des archives de ces auteurs accompagnent ces republications.
BOUBLI, Myriam, dir. ; DANON-BOILEAU, Laurent, dir.. – Le bébé en psychanalyse – Paris : Presses Universitaires de France ; 2014 ; Coll. : Monographies et débats de psychanalyse.
- Le nouveau bébé de la psychanalyse ? (2014) / Myriam BOUBLI ; Laurent DANON BOILEAU
- Notes sur l’observation des bébés dans la formation des psychanalystes (1964) (2014) / Esther BICK
- Développement psychique du bébé (2014) / Myriam BOUBLI ; Maurice DESPINOY
- L’image du bébé dans les théories psychanalytiques (2014) / Denys RIBAS
- Être en mouvement (2014) / Alberto KONICHECKIS ; Julianna VAMOS
- Généalogie périnatale de la succion (2014) / Sylvain MISSONNIER
- Les psychothérapies conjointes parent(s)-bébé (2014) / Bernard GOLSE
- Peut-on parler de processus psychanalytique dans les consultations parents-bébé ? (2014) / Jacques ANGELERGUES
- La place du père dans la clinique du bébé (2014) / Françoise MOGGIO
- Le bébé du nouveau « désordre » épistémique (2014) / Joëlle ROCHETTE
- La socialité joyeuse du nouveau-né telle qu’on peut l’observer et ce qu’elle enseigne (2014) / Colwyn TREVARTHEN
- La socialité du bébé selon Colwyn Trevarthen et ce qu’elle éclaire de la problématique des origines de la symbolisation (2014) / Laurent DANON BOILEAU
- Quelques préalables épistémologiques du dialogue psychanalyse/psychologie du développement (2014) / René ROUSSILLON
Présentation de l’éditeur :
Mesurer l’évolution des perspectives psychanalytiques autour du bébé, apprécier les points de contradiction entre corpus théoriques et pratiques thérapeutiques, définir l’apport de la confrontation à d’autres champs théoriques qui portent sur le même domaine : telle est l’ambition de ce livre.
Il comprend trois sections. La première est consacrée aux enjeux métapsychologiques de la clinique du bébé, la deuxième aux modalités de prise en charge du bébé et sa famille (et notamment du rôle du père), la troisième, enfin, aux récentes découvertes scientifiques en matière d’observation du nouveau-né et au dialogue nécessaire entre neurosciences, psychologie du développement et psychanalyse.
CHERVET, Bernard, dir.. – André Green (2014) – Paris, Société Psychanalytique de Paris, Coll. : Hommages.
Actes du colloque de la Société psychanalytique de Paris, Paris, 17 novembre 2012
- André Green (1927-2012), un artisan du futur (2014) / Bernard CHERVET
- André Green et l’Association psychanalytique de France (2014) / Patrick MEROT
- Hommage à André Green (2014) / Daniel ZAOUI
- Viellir, mourir (2014) / Litza GUTTIERES-GREEN
- André Green et la psychanalyse pour demain (2014) / Bernard CHERVET
- L’œuvre de Green et l’évolution de la pensée analytique (2014) / César BOTELLA
- Sur le négatif psychique dans l’œuvre d’André Green (2014) / Sara BOTELLA
- Négatif et contre-transfert (2014) / Gilbert DIATKINE
- Négativité faste et négativité néfaste : généalogie et significativité de la notion de travail du négatif dans l’œuvre d’André Green (2014) / Bernard CHERVET
- Hommage à André Green (2014) / John E. JACKSON
- Hommage à André Green (2014) / Marilia AISENSTEIN
- Les constellations cliniques du narcissisme pathologique (2014) / Otto F. KERNBERG
- Le narcissisme dans son articulation avec les états-limites et le négatif (2014) / Christian DELOURMEL
- Le temps éclaté : des églises aux sculptures, l’œuvre de Richard Serra (2014) / Gregorio KOHON
- Introduction à la table ronde sur le langage (2014) / Michel ODY
- Psychanalyse et linguistique : une fidélité à André Green (2014) / Simon BOUQUET
- Linguistique et psychanalyse : un nouvel espoir ? (2014) / Patrick GUYOMARD
- Parler grec ou non (2014) / Roger-Pol DROIT
- Le mal, le pourquoi et la psychanalyse : limites et pouvoirs (2014) / Julia KRISTEVA
- À propos du mal et de la destructivité : l’importance des contributions d’André Green dans la contemporanéité (2014) / Clàudio Laks EIZIRIK
Bernard CHERVET dir, Jean-Luc DONNET, dir, Pourquoi la règle ? (2014) – Paris, PUF, 180p., Monographies et débats de psychanalyse.
Sommaire :
- La règle fondamentale (2014) / Sabina LAMBERTUCCI MANN
- Des règles monastiques à la règle psychanalytique (2014) / Bernard CHERVET
- Freud et le déclin de la règle fondamentale (2014) / Jean-Luc DONNET
- Présentation des contributions (2014) / Josiane CHAMBRIER-SLAMA
- De la parole retenue à la dérive associative (2014) / Nicole LLOPIS SALVAN
- Règle fondamentale, règle paradoxale (2014) / Guy CABROL
- Règle fondamentale et transmission (2014) / Isabelle MAITRE LEWY BERTAUT
- La règle fondamentale et les processus réflexifs (2014) / Elisabeth BIROT
- « Le patient sur le divan ou l’enfant au sol parmi ses jouets… » (2014) / Philippe JAEGER
- La règle fondamentale, perspectives actuelles (2014) / Jacques MIEDZYRZECKI
Présentation de l’éditeur :
La méthode psychanalytique repose sur la libre association de l’analysant et sur l’attention en égal suspens de l’analyste. De cette rencontre vont naître l’interprétation et l’élaboration, toutes deux favorables à la construction des processus de pensée, de leurs contenus et qualités, les affects, les éprouvés et les ressentis. Depuis Freud, la méthode analytique est placée sous l’égide d’un impératif, transmis et soutenu par la règle fondamentale, ayant pour finalité première le devenir conscient, puis la prise de conscience.
Sont explorées dans cet ouvrage les conséquences de la règle sur la méthode analytique elle-même et sur ses visées. La réflexion se porte aussi sur les liens entre la règle analytique et les règles monastiques, et de façon plus essentielle sur les rapports de la règle avec la conscience. Des exemples cliniques permettent d’illustrer la fonction de la règle fondamentale au sein des traitements psychanalytiques, et sa valeur au sein de la vie psychique, voire de la vie elle-même. La règle n’aurait-elle pas mission de soutenir le vivant.
Muriel FLIS-TRÈVES, dir.- Les 100 mots de la maternité (2014) – Paris, Presses Universitaires de France, Coll. : Que sais-je ?
Auteurs : ANDRÉ, Jacques, ; BRISAC, Geneviève, ; FAURE PRAGIER, Sylvie, ; GRYNBERG, Michaël, ; HEFEZ, Serge, ; HÉRITIER AUGÉ, Françoise, ; KUPERMAN, Nathalie, ; OLIVENNES, François, ; RYKIEL, Sonia, ; SCHAEFFER, Jacqueline, ; THOMPSON, Caroline, ; TRÈVES, Rachel, ; ZONABEND, Françoise, ; RYKIEL, Sonia.
Présentation de l’éditeur :
La maternité ne se laisse pas facilement contraindre par un lexique. Le mot maternité lui-même désigne tout à la fois l’état dans lequel se trouvent les femmes lorsqu’elles attendent un enfant, le lieu dédié aux accouchements et les représentations picturales de la mère et l’enfant. Parler de la maternité, c’est restituer un vécu intime tout autant qu’une prise en charge médicale. C’est interroger ce qui est transmis, de mère en mère, ce que chaque génération redécouvre, ce qu’elle apporte de nouveautés aussi. C’est rendre compte des croyances, des rituels, des questionnements, des fantaisies, des désirs et des peurs qu’elle suscite.
Les mots de la maternité se donnent à lire différemment selon que l’on est psychanalyste, gynécologue, anthropologue, styliste ou romancier, et aussi femme ou homme sans doute… Les auteurs de cet ouvrage s’en font l’écho. Du « désir d’enfant » au « déni de grossesse », des « habits de grossesse » à « mets ta cagoule », ils montrent au gré de chacune des 100 entrées de ce livre la richesse et la variété de ce qui « vient de la mère ».
René FRYDMAN, Muriel FLIS-TRÈVES (dir.), L’autre, le semblable, le différent… – Paris, Presses Universitaires de France, 2014 . – 218 p. ; 21,7 cm. – (Colloque GYPSY) . ISBN : 978-2-13-062549-0
13e colloque GYnécologie et PSYchanalyse, Paris, 6 et 7 décembre 2013
Présentation de l’éditeur :
Que signifie aujourd’hui vivre avec son semblable en tant qu’individu pour faire la place à l’altérité, l’empathie, au partage ? Affronter les défis actuels que sont la crise économique, la perte d’emploi, le handicap, la différence, la naissance, la précarité, etc., avec en tête l’idée que la coopération et l’altruisme sont des armes efficaces et inéluctables face à l’égocentrisme, la compétition, le narcissisme.
Le souci des générations futures et de l’environnement implique de penser autrement l’avenir avec le projet d’un épanouissement possible pour tous. L’acceptation de nos filiations, le tissage des liens familiaux et la reconnaissance de l’apport des ascendants doit redevenir un dessein actif. On voit aujourd’hui ces élans qui se transforment en combats actifs, fondateurs d’une économie plus participative avec le crowdfunding, le microcrédit ou le commerce éthique.
Le débat se prolonge autour d’autres enjeux comme l’avenir des biotechnologies et les assistances au handicap, à la vieillesse ou à la procréation. Tous ces thèmes font l’objet d’une réflexion d’experts talentueux : psychanalystes, médecins, chercheurs, journalistes, philosophes, chirurgien, historien et politiques.
GUILLAUMIN, Jean, dir.. – Fantasme de matricide et culpabilité inconsciente (2014) – Paris, Dunod, Coll. : Inconscient et culture.
- Culpabilité inconsciente et fantasme de matricide (2014) / Marie-Lise ROUX
- Origine de la haine et fantasme matricidaire (2014) / Jean GUILLAUMIN
- Tu tueras ton père et ta mère (2014) / Jacques DUFOUR
- Le contre-transfert : lieu spécifique de la transformation des pulsions et des fantasmes matricidaires (2014) / Françoise SEULIN
- Freud et ses mères : la « guerre » de Freiberg (2014) / Christine LAMOTHE ; Christian VASSEUR
- Figures du matricide dans le processus créateur (2014) / Anne BRUN
Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage réunit un ensemble de psychanalystes autour d’un thème commun d’une originalité certaine. Il y est question de la place qu’occupe l’image de Jocaste, à la fois dans la tragédie de Sophocle et dans l’activité profonde de l’inconscient, dans ce que Freud nomme « le complexe du père », que n’équilibre chez lui aucun complexe féminin de la mère. Le rôle même de Jocaste a été, à certains égards, escamoté comme s’il était gênant dans la rigueur du déroulement dramatique de la pièce. Ce qui conduit à interroger le rôle de la maternité et celui, plus radical, de la féminité dans le mouvement du drame et dans le devenir psychique. Apparaissent alors certaines questions majeures concernant l’origine dans son rapport à la violence, à l’amour et à la haine, comme aussi à la création et à la mort tant dans la pièce de Sophocle que dans le fonctionnement de l’inconscient. Un éclairage particulier est consacré au processus de sublimation qu’engendre, vu sous cet angle, le travail des résistances inconscientes et de la culpabilité.
Pris dans leur ensemble, les différents chapitres de l’ouvrage éclairent de façon convergente la double problématique de l’identité sexuée et de la succession des générations. Cela sans pourtant systématiser les processus de transformation psychique sous-jacents à ces grandes questions.
Marie-Rose MORO, dir., Hélène ASENSI, dir., Marion FELDMAN, dir., Devenir des traumas d’enfance (2014) – La Pensée Sauvage, 2014 . – 269 p. – (Bibliothèque de l’autre. Trauma) . ISBN : 978-2-85919-291-4.
Vers une cinique transculturelle des affiliations et de leurs ruptures (2014) / Marie-Rose MORO ; Hélène ASENSI ; Marion FELDMAN
– La déchirure de l’enfant chez Aharon Appelfeld (2014) / Claire MESTRE
– Les impacts des violences collectives sur le développement de l’enfant : les enfants juifs survivants de la Shoah (2014) / Marion FELDMAN
– Des adolescents français aux prises avec le déni du colonial (2014) / Malika MANSOURI
– Perdre la confiance fondamentale dans la vie (2014) / Marie-Rose MORO ; Dalila REZZOUG ; Lionel BAILLY
– Inscription cérébrale des traumatismes infantiles et devenir psychopathologique (2014) / Véronique DELVENNE
– Les bébés ont-ils peur ? (2014) / Christian LACHAL
– Exploration de la transmission du traumatisme psychique : étude préliminaire (2014) / Élise DRAIN ; Mayssa EL’HUSSEINI ; Rahmethnissah RADJACK ; Mathilde LAROCHE-JOUBERT
– L’intime et le politique (2014) / Laure WOLMARK
– D’une mère à l’autre : enjeux psychiques du devenir des enfants haïtiens adoptés évacués vers la France suite au séisme de janvier 2010 (2014) / Hélène ROMANO ; Thierry BAUBET
– Le roman des origines : une fiction qui protège les enfants adoptés ? (2014) / Claire MESTRE ; Aurélie HARF ; Sara SKANDRANI ; Marie-Rose MORO
– Les effets de la situation d’exil sur le développement de l’enfant : les enfants réfugiés (2014) / Hélène ASENSI
– Confier ses enfants à travers le fosterage : du trauma à la résilience (2014) / Paola PORCELLI
Présentation de l’éditeur :
Les travaux concernant les impacts d’un traumatisme à long terme chez les enfants sont relativement récents. Ils viennent démontrer les effets des violences sur la construction psychique de la subjectivité. C’est avec une intention d’ouverture et de transversalité que cet ouvrage rend compte d’études sur le devenir des traumas d’enfance, c’est-à-dire des effets à moyen et long termes des violences sur les bébés, les enfants et les adolescents qui les ont vécues tout autant que sur ceux qui en sont les héritiers, que ce soit en lien avec leur histoire familiale ou avec l’histoire du pays d’où vient leur famille. L’intention de ce livre est d’identifier comment ces meurtrissures s’inscrivent dans les êtres en développement et surtout, comment les repérer, les consoler, les soigner, les transformer en savoir, en créativité.
À partir de situations traumatiques actuelles ou passées différentes touchant bébés, enfants et adolescents, cet ouvrage donne ainsi des pistes en termes de prévention, soins et travail social.
Ce livre se divise en trois grandes parties: la première fait le point sur ce que l’histoire nous enseigne, la seconde concerne l’état des connaissances et la dernière présente la clinique actuelle.
Sesto-Marcello PASSONE, dir., Florence GUIGNARD, dir., Psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent, État des lieux et perspectives – 20 ans, 20 articles clés (2013), Paris, In Press, 460p. (Coll. Société européenne de Psychanalyse de l’enfant et l’adolescent (SEPEA)) ISBN : 978-2-84835-292-3.
Auteurs : Christine Anzieu-Premmeneur, Jean-Claude Arfouilloux, Dominique J. Arnoux, Bernard Bensidoun, Stefano Bolognini, Nicole Carels, Terttu Eskelinen de Foch, Antonino Ferro, Annette Fréjaville, Xavier Giraut, Viviane Green, Florence Guignard, Angela Joyce, Anna M. Nicolo, Michel Ody, Sesto-Marcello Passone, Rémy Puyuelo, Irene Ruggiero, Björn Salomonsson, Elsa Schmid-Kitsikis, Virginia Ungar, Manuela Utrilla Robles, Annette Watillon-Naveau.
Présentation de l’éditeur :
La psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent est devenue une composante majeure de la psychanalyse contemporaine. Elle contribue à forger la pratique psychanalytique de demain. Comment aider l’enfant ou l’adolescent à confronter ses conflits internes ? Comment lui permettre de transformer sa souffrance psychique en outil de développement ? Comment accompagner les familles ? Depuis 20 ans, la Société Européenne pour la Psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent (SEPEA) alimente la réflexion théorique et clinique à l’échelle de l’espace européen (130 membres, issus de 10 pays). À travers 20 articles clés, ce numéro anniversaire fait le point sur les avancées majeures dans ce champ au cours de ces dernières années. La place du jeu, les peurs, le sentiment de culpabilité, la solitude de l’enfant, la question du traumatisme, l’adolescent difficile, le sentiment amoureux à l’adolescence… toute la richesse de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent s’exprime dans ce recueil qui dresse un véritable état des lieux des résultats et perspectives dans ce domaine. Un ouvrage qui fera date pour un champ d’avenir en plein essor.
Quatrième groupe – L’œuvre d’art : un ailleurs familier (2014) – Paris, In Press.
- Une expérience subjectivante de désaisissement de soi (2014) / Nathalène ISNARD DAVEZAC
- Quand Œdipe rencontre Dibutade (2014) / Jean PEUCH LESTRADE
- Donner forme à l’Abîme (2014) / Gerassimos STEPHANATOS
- Des voix de l’enfance à la passion chorale (2014) / Marie-France CASTARÈDE
- Résonances corporelles et danse (2014) / Dominique FESSAGUET
- Au-delà de la représentation ? (2014) / Jean-Jacques BARREAU
- Les transformations corporelles chez Matthew Barney, David Cronenberg et Francis Bacon (2014) / Francis DROSSART
- La passion Beethoven (2014) / Eric JULLIAND
- Trop tard – maintenant – après (2014) / Silke SCHAUDER
- François Perrier : la transmission de la psychanalyse entre Éros et Épistémè (2014) / Janine FILLOUX
L’œuvre d’art est une façon originale et inhabituelle pour le psychanalyste d’approcher la question de l’originaire, du sexuel et de la mort. Qu’elle fascine, qu’elle intrigue ou qu’elle rebute, l’oeuvre d’art ne laisse pas indifférent. De l’émotion au malaise, du sentiment océanique à l’inquiétante étrangeté, elle est étrangère et familière à la fois. Elle produit un mouvement d’ouverture à l’inconscient et donne accès à l’intime en soi. Elle éveille la sensorialité et aiguise la conscience d’une vérité nue. L’oeuvre d’art interroge le psychanalyste quant aux effets de cette rencontre. Elle le questionne sur la genèse du processus créatif et sur ce langage d’avant le langage qu’elle exprime. Sur la scène de l’analyse, l’artiste et son oeuvre se présentent de plusieurs manières : le patient qui donne libre cours à ses associations à propos d’une oeuvre qu’il évoque ou dont il est l’auteur ; la rencontre du psychanalyste avec un artiste ou son oeuvre qui sera pour lui matière à élaboration psychique ou théorique, ou encore, le psychanalyste quand il est lui-même artiste.
Le processus créateur ne se fonderait-il pas, au même titre que l’émotion artistique, sur la levée du refoulement originaire, sur l’actualisation d’un originaire qui condenserait l’expérience corporelle, singulière, interpersonnelle et collective.
Patrick Ange RAOULT, dir., Laurent LABRUNE, dir., La honte à l’adolescence : de l’affect au lien social (2013) – Paris, In Press – 200p. ISBN 978-2-84835-289-3
Auteurs : Brigitte BLANQUET, Pierre DAMESIN, Daniel DERIVOIS, Alain FERRANT, Florence GUERCIN, Anna KATA CHRISTOPHE, Laurent LABRUNE, Sylvie MALAN, Marie-Thérèse MORAT, Sylvie MOREL, Patrick Ange RAOULT,Christian REY, Marcel SANGUET.
Présentation de l’éditeur :
Honte du corps, honte de sa famille, honte de la sexualité, honte de ses actes… L’adolescent est souvent pris de sentiments de honte face au dévoilement de ce qu’il voudrait cacher.
La honte est atteinte à l’image de soi, à l’estime qu’on se porte. Elle est rupture dans l’affection partagée et reçue d’autrui. Elle est, enfin, perte de l’appartenance. Le sentiment de vivre l’effraction sous le regard de l’autre, d’être dénudé et de se retrouver alors exclu de la communauté envahit le sujet et le clive de lui-même.
La honte se révèle une expérience catastrophique dans laquelle l’humiliation est présente. La distinction entre espace public et espace privé se trouve réduite, voire détruite. La honte induit un mal-être, des inhibitions ou phobies. Elle peut conduire à des conduites transgressives, excessives ou provocatrices. Les auteurs réunis dans cet ouvrage interrogent ensemble cette problématique à travers ses aspects théoriques et cliniques. Idéal du moi, surmoi, culpabilité… sont abordés pour comprendre cet affect. Mais à l’instar de ces adolescents honteux, l’on croise, de plus en plus fréquemment, des adolescents chez qui la honte semble absente. Entre adolescents honteux et adolescents éhontés, cet ouvrage éclaire les mécanismes et les enjeux psychiques à l’oeuvre chez ces jeunes. Il ouvre des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider ces adolescents en souffrance.
SPASM, Excitation, pulsion au psychodrame (2014) – Paris : Société parisienne d’aide à la santé mentale : Paris : Etudes et traitements analytiques par le psychodrame, 2014 . – 253 p. ; 21 cm. ISBN : 978-2-953442-35-9
Réunit les textes du colloque du 30 novembre 2013, « Excitation, pulsion » et conférences sur le même thème.
Sommaire :
Hommage à Ophélia Avron (2014) / Gabrielle MITRANI
Hommage à Nadine Amar (2014) / Gérard BAYLE
Présentation du colloque : « Excitation, pulsion au psychodrame » (2014) / Isaac SALEM
De l’excitation à la pulsion : de quelques absences et de quelques inconnues (2014) / Claude LE GUEN
Le travail de mise en scène dans le psychodrame (2014) / Marilia AISENSTEIN
Le psychodrame analytique exploratoire pour sortir du flou (2014) / Aleth PRUDENT-BAYLE
Excitation et violence de l’interprétation (2014) / Elisabeth BIROT
De l’en-deça du principe de plaisir à l’entrée en fonction du processus primaire (2014) / Jean-Marc DUPEU
Le corps a ses raisons (2014) / Jean-François GOUIN
De l’intérêt des crises au psychodrame (2014) / Gérard BAYLE
L’excitant métier du psychodramatiste (2014) / Alexandre MOREL
C’est moi qui suis confuse (2014) / Danielle KASWIN BONNEFOND
Si Dieu veut (2014) / Serge FRANCO
Jouer avec le feu (2014) / Sylvia CABRERA
Magie du cadre (2014) / Monique BRINBAUM
Publications 2013
Jacqueline SCHAEFFER, Le refus du féminin. La sphinge et son âme en peine. Postface René Roussillon. Paris, PUF (Col. Quadrige), 6ème édition, 2013. ISBN : 978-2-1-062437-0.
Présentation de l’éditeur :
Freud désigne le «refus du féminin» comme un «roc», comme une part de l’énigme de la sexualité. L’énigme n’est pas tant celle du refus du féminin que celle du féminin érotique, génital, et de sa création par la jouissance sexuelle. Autant l’égalité des sexes doit être revendiquée dans le domaine politico-socio-économique, autant la constitution d’une relation de couple masculin-féminin est une création psychique qui implique la reconnaissance exaltée de l’altérité de la différence des sexes. Le conflit constitutif du féminin s’exprime ainsi : le sexe de la femme veut être effracté, exige de grandes quantités de libido, de la «défaite» et du masochisme érotique, mais son Moi hait tout cela. C’est le masculin de l’homme, antagoniste du phallique, qui crée le féminin de la femme en lui arrachant ses défenses, et la jouissance sexuelle. La qualité de la relation sexuelle, affective et sociale qui s’établit entre un homme et une femme témoigne d’un véritable «travail de culture».
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Denise BRAUNSCHWEIG, ; Michel FAIN, Éros et Antéros : réflexions psychanalytiques sur la sexualité (2013) – nouvelle édition , Gérard SZWEC, préf. – Paris, In Press, 2013, 321 p. ISBN : 978-2-84835-246-6
Analyse in Revue française de psychanalyse, 1972, vol. 36, n° 4, pp. 657-667, par Jean GILLIBERT
« Éros et Antéros » est un classique de la littérature psychanalytique. Avec cet ouvrage, Denise Braunschweig et Michel Fain ont renouvelé la réflexion psychanalytique sur la sexualité.
La question du désir est au cœur de leur propos. Ils s’attachent à rendre compte de l’antagonisme entre érotisme et narcissisme et envisagent cette question sous l’angle de l’opposition entre Éros et son frère jumeau Antéros.
Denise Braunschweig et Michel Fain cherchent à comprendre la sexualité dans la complémentarité de la différence des sexes. Ils considèrent que la différenciation et l’identité sexuelles s’établissent très tôt, et remettent en question l’idée d’un tronc commun du développement psychosexuel dans les deux sexes.
« Éros et Antéros » s’inscrit dans la cohérence de la pensée freudienne, tout en remettant en cause les conceptions de Freud sur la sexualité féminine que celui-ci savait limitées et inachevées. Avec ce livre incontournable et toujours d’actualité, Denise Braunschweig et Michel Fain projettent un éclairage novateur sur la construction de la sexualité.
Bernard BRUSSET, Au-delà de la névrose : vers une troisième topique – Dunod, 2013, 185 p.
ISBN : 978-2-10-059868-7
La clinique contemporaine doit faire face de plus en plus à de nouveaux tableaux cliniques qualifiés de fonctionnements limites, psychotiques, pervers, addictifs ou opératoires.
Cet ouvrage traite des opérations psychiques présentes dans ces formes composites de la psychopathologie contemporaine. Déni, désaveu, clivage, projection, identification projective, forclusion sont ainsi mis en perspective dans les rapports entre le pulsionnel, le moi et les objets. Un important travail de clarification et de théorisation qui débouche sur une métapsychologie complétée et enrichie.
Paul DENIS, De l’exaltation (2013) – 1ère édition – Presses Universitaires de France, 2013 . – 190 p. – (Le fil rouge) . ISBN : 978-2-13-062023-5
L’exaltation est un affect qui n’a guère été étudié par les psychanalystes. Il apparaît dans les discussions entre Freud et Romain Rolland sous la forme du « sentiment océanique » lié au sentiment religieux. Freud s’en méfie comme de la peste. Et pourtant l’exaltation apparaît dans nombre de situations, religieuses ou sectaires certes, mais aussi dans les phénomènes de foules, qu’ils naissent dans les stades, les concerts, les manifestations de rue ou les meetings politiques. En chacun de nous, cet affect particulier apparaît lors de ces mouvements du Moi par lesquels celui-ci s’étend, triomphe, élargit son domaine, découvre ou conquiert un nouveau territoire. On le rencontre à l’œuvre dans l’état amoureux comme dans la haine, dans la conquête de l’identité et la recherche de l’idéal.
André GREEN, Penser la psychanalyse avec Bion, Lacan, Winnicott, Laplanche, Aulagnier, Anzieu, Rosolato (2013), Litza GUTTIERES-GREEN, ed. ; Fernando URRIBARRI, préf. . – Paris, Éditions d’Ithaque, 2013 . – 178 p.. ISBN : 978-2-916120-37-9.
La lecture critique de ses contemporains a sans nul doute constitué l’un des moteurs de la pensée d’André Green. En ce sens, Penser la psychanalyse… présente la constellation d’auteurs avec lesquels il a été en constant dialogue. Constitué d’études exégétiques autour de certains travaux décisifs, ce recueil, préparé par André Green en 2011, met également en évidence le contexte intellectuel fertile qui a accueilli sa propre pensée. L’examen de l’œuvre de Bion, sous l’angle de la psyché primordiale, conduit à une réflexion sur le travail du négatif. La comparaison des travaux de Lacan et de Winnicott souligne leur évolution distincte, fait ressortir les sources théoriques extra-psychanalytiques du premier, et celles, puisées dans la clinique des limites, du second. Une remarquable enquête sur la dernière période de Winnicott met la notion d’être à l’épreuve des concepts-clé de créativité, destructivité et sexualité. Peut-être est-ce là, parmi les textes consacrés à un auteur, le plus inspiré de toute l’œuvre de Green. Point d’orgue historique : ce volume se clôt par une discussion des théories de Lévi-Strauss et de leur influence sur Lacan. Qu’il s’agisse du sexual de Laplanche, de l’originaire chez Aulagnier, du penser chez Anzieu ou de la relation d’inconnu de Rosolato, chacune de ces idées, lues et commentées par Green, nous conduisent au cœur de la clinique contemporaine.
André GREEN ; Fernando URRIBARRI, Dialoguer avec André Green : la psychanalyse contemporaine, chemin faisant : 1991-2011 (2013) – Éditions d’Ithaque, 2013 . – 149 p. – (Psychanalyse) . ISBN : 978-2-916120-33-1
Cristallisé ici sous la forme de six entretiens, menés de 1991 à 2011, le dialogue continu entre André Green et Fernando Urribarri revisite et interroge la totalité de l’œuvre greenienne.
Comment répondre à la crise de la psychanalyse ? Comment faire face aux défis posés par un champ clinique qui s’étend désormais au-delà de la névrose ? De quelle façon les apports de Lacan, Winnicott ou Bion viennent-ils renouveler l’édifice freudien ? Comment articuler l’intrapsychique et l’intersubjectif ? Comment la théorie générale de la représentation forgée par Green éclaire-t-elle les échecs de la symbolisation ? Comment repenser le cadre analytique et ses variations, notamment à partir de la notion de cadre interne de l’analyste ?
De l’affect à la pensée clinique, en passant par la folie privée et le travail du négatif, nous accompagnons pas à pas la genèse et le déploiement des idées majeures de celui qui s’est efforcé de construire, après Freud et avec Freud, un nouveau modèle théorique et clinique, susceptible de répondre aux enjeux de la psychanalyse contemporaine.
En refermant cet ouvrage, le lecteur aura eu accès à une introduction vivante et directe à l’œuvre d’André Green, et acquis une vision panoramique de sa pensée.
Fernando Urribarri est psychanalyste, membre de l’Association psychanalytique argentine, où il dirige le groupe de recherches Espacio André Green. Proche collaborateur de Green, il a participé à la préparation de tous ses ouvrages depuis 2001.
Julia KRISTEVA, Pulsions du temps (2013), David UHRIG, ed. ; Christina KKONA, ed. ; Josseline RIVIÈRE, Collaborateur . – Paris : Fayard, 2013 . – 797 p. + 12 pl. d’ill. h. t. ISBN : 978-2-213-67083-6
Où est le temps, existe-t-il encore ?
Je vous propose d’ouvrir la question du TEMPS.
Jamais le temps n’a été aussi compact, uniformisé, fermé comme il l’est désormais à la surface globalisée de l’hyperconnexion. Mais jamais non plus il n’a été aussi ouvert et multiple : incessant battement d’avènements, amorces, émergences, éclosions perpétuelles.
Je retrouve ici des expériences singulières : dans l’érotisme maternel et dans celui de la foi religieuse, j’ose parier sur la culture européenne et sur l’humanisme à refonder, je découvre un destin de la psychanalyse en terre d’Islam et en Chine.
Je n’ai pas de réponses toutes faites et n’en donne pas une fois pour toutes. Je déplie des vérités hic et nunc telles que je les vis et les pense.
Je vous présente mes compagnons de route : Antigone et Philippe Sollers, Jean-Jacques Rousseau et Jacques Lacan, Jackson Pollock et Emile Benveniste ; Simone de Beauvoir et Thérèse d’Avila.
Un livre sur la Vérité découverte par le Temps ? Plutôt une expérience du temps scandée par des événements, des étonnements, rebonds de surprises et de renaissances. » » Julia Kristeva
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Michel ODY, Le psychanalyste et l’enfant : de la consultation à la cure psychanalytique (2013), Paris, In Press – 250 p. – (L’enfant et le travail du psychanalyste) . ISBN : 978-2-84835-249-7
Présentation de l’éditeur :
Qu’est-ce qui caractérise le travail du psychanalyste avec l’enfant ? Qu’est-ce qui fait sa spécificité et sa singularité ? Psychiatre et psychanalyste depuis plus de trente ans dans un centre pilote en psychiatrie infanto-juvénile, Michel Ody nous fait partager, avec cet ouvrage, son expérience fondée sur sa longue pratique.
Le livre traite de la consultation thérapeutique avec l’enfant et de ses rapports avec le travail psychanalytique. Il aborde les questions méthodologiques et techniques : les mouvements et les cadres de l’espace thérapeutique, l’indication, le travail de l’interprétation, le transfert, la fin de la cure. De nombreux cas cliniques, d’une grande richesse, font valoir la sensibilité de l’auteur et sa capacité à explorer la vie psychique de l’enfant et de l’adolescent tout en menant avec rigueur une réflexion métapsychologique.
Un ouvrage qui intéressera, au-delà des psychanalystes, tout thérapeute amené à accompagner des enfants et un guide pour les étudiants et jeunes cliniciens.
Claude PIGOTT, La quête du Moi : par un psychanalyste (2013) – Paris, L’Harmattan, 2013 . – 189 p. ISBN : 978-2-336-29155-0
Ceci est le troisième volet de ma « quête » psychanalytique, le dernier d’une trilogie. (…) Après celle du Logos et des Origines, il me paraissait naturel d’aborder cet autre domaine, celui du Moi ou du Jeu, ce qui fonde le sujet. Dans le texte qui va suivre, le moi, c’est le mien, avec son ballot d’histoire(s). Mon histoire ? Mais, parlant de ma personne, de quel sujet s’agirait-il et à quoi, ou à qui serais-je donc assujetti ?
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Gérard PIRLOT, Classifications et nosologies des troubles psychiques : approches psychiatrique et psychanalytique (2013) – Armand Colin, 2013 . – 171 p.(Cursus) . ISBN : 978-2-200-28220-2
Un outil indispensable pour tout futur clinicien qui trouvera tous les repères nécessaires pour appréhender les différentes approches taxinomiques. Il rappelle l’historique et les enjeux des classifications des maladies mentales depuis l’Antiquité à nos jours, souligne la finesse du vocabulaire sémiologique psychiatrique qui impose, outre classification, concision et précision. Enfin, il fait le point sur les évolutions de la nosologie psychanalytique tant dans ses dimensions psychiques que psychosomatiques et de ses propositions lors d’investigations cliniques.
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Gérard PIRLOT, Psychanalyse des addictions (2013) – 2e édition . – Paris, Armand Colin – 252 p. – (U psychologie) . ISBN : 978-2-200-28609-5
Le terme d’addiction recouvre les conduites de toxicomanie, d’alcoolisme et toutes celles entraînant une dépendance avec ou sans toxique (boulimie, anorexie, addictions aux jeux, à la sexualité, au travail, etc.). Cette notion permet donc de fournir un modèle d’interprétation de pathologies dissemblables, par l’individualisation de dimensions psychopathologiques communes. L’ouvrage montre combien la question des » passions addictives « , qui s’enracine dans l’œuvre de Freud, légitime une approche psychanalytique et psychosomatique, tout à fait en phase avec celle, aujourd’hui, neurobiologique. Elle permet de mieux saisir les conflits, souffrances et drames cachés sous-jacents à ces conduites de dépendance, et de mettre à jour les enjeux psychiques et psychosomatiques à l’œuvre dans leurs prises en charge psychothérapiques.
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Eric SMADJA, Freud et la culture (2013) – 1ère édition . – Paris, Presses Universitaires de France, 2013 . – 216 p. ISBN : 978-2-13-060746-5
Freud et la culture explore les représentations de la société et de la culture que Freud a élaborées au fil de son œuvre, à l’écart des conceptions sociologiques et anthropologiques contemporaines. Ce qui l’a conduit à construire une socio-anthropologie personnelle qui sera critiquée avec virulence par les sciences sociales.
Mais de quelle culture et de quelle société s’agit-il ? Celles de sa Vienne, de l’Occident, des peuples « primitifs » ou historiques, voire des catégories humaines de la culture et de la société ? Bien d’autres interrogations s’imposent : quels sont les traits fondamentaux d’une culture, ses fonctions, ses rapports avec la société, ses membres, mais aussi avec la nature, autres aspects de la « réalité » ou du « monde extérieur » ? Quelle histoire Freud en a-t-il reconstruite (« phylogenèse ») ? Quels rôles joue-t-elle dans le développement de tout individu (ontogenèse), dans la construction et le fonctionnement de sa psyché ?
Cet ouvrage offre quelques réponses, de même qu’il présente, à partir des écrits socio-anthropologiques et autres textes majeurs, une construction de la notion freudienne de Kulturarbeit, jamais définie et pourtant centrale dans son œuvre. Enfin, il poursuit une recherche initiée par Le complexe d’Œdipe, cristallisateur du débat psychanalyse/anthropologie (Puf, 2009).
Marie-José SOUBIEUX, ; Sylvain MISSONNIER, préf. ; Fernand DAFFOS, préf. ; Michel SOULÉ, postf., Le berceau vide : deuil périnatal et travail du psychanalyste (2013) – édition revue et augmentée . – Érès, 2013 . – 228 p. – (La Vie de l’enfant) . ISBN : 978-2-7492-3825-8
Le berceau est le coeur de la périnatalité. Lorsqu’il est vide, c’est une part essentielle de l’existence qui vacille. Cet enfant, mort avant d’être né, qui n’est plus ni dedans ni dehors, quel est-il ? Un bébé, un foetus, un rien ? Et ces pères et mères sans bébé, qui sont-ils maintenant ? Quelle juste place donner à ce bébé dans la famille, sans détrôner les enfants à venir ni faire de l’ombre à ceux déjà là ? Quel rôle joue l’équipe soignante toujours présente dans ces moments-là ? Comment le psychanalyste va-t-il pouvoir accueillir, soutenir ces parents et les aider à explorer les zones archaïques de leur psychisme reconvoquées par cet événement traumatique ?
L’auteur témoigne dans cet ouvrage de l’étendue insoupçonnée des ravages provoqués par la mort d’un foetus ou d’un tout jeune bébé. Elle y décrit son travail de psychiatre et d’analyste au sein d’une équipe pluridisciplinaire et, en particulier, ses différentes approches thérapeutiques. Ce livre, fruit d’une longue réflexion sans cesse en éveil, montre que la perte d’un foetus ou d’un bébé n’est pas seulement une fin de vie et, qu’avec l’écoute, la patience et l’humanité du psychanalyste, ce drame peut se transmuer en une nouvelle dynamique. Cela ne peut se faire sans un échange vif et constructif avec les équipes toujours présentes. Autant de valeurs qui échappent peut-être à l’air du temps mais qu’il est urgent de maintenir, voire de retrouver.
Jacques ANDRÉ, dir. ; Catherine CHABERT, dir. ; Françoise COBLENCE, dir., Le corps de Psyché (2013) – Presses Universitaires de France, 2013 . – 107 p. – (Petite bibliothèque de psychanalyse) . ISBN : 978-2-13-061739-6
Recueil composé de « La vie d’âme. Psyché est corporelle », rapport présenté par Françoise Coblence au Congrès des psychanalystes de langue française, Athènes, 2010 et des textes de la Journée scientifique organisée par le Centre d’études en psychopathologie et psychanalyse (CEPP) et le Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie (LPCP), Paris 2012
Sommaire :
- Un corps sur le divan (2013) / Jacques ANDRÉ
- Psyché et la différence des sexes (2013) / Françoise COBLENCE
- Confusions d’âme et d’esprit : ce que la « Seele » freudienne parvient à rétablir (2013) / Alexandrine SCHNIEWIND
- L’habitation menacée (2013) / André BEETSCHEN
- Sex machine (2013) / Gérard SZWEC
- Psyché prise au corps (2013) / Isée BERNATEAU
- Le corps de l’analyste (2013) / Catherine CHABERT
Présentation de l’éditeur :
Nul ne s’émancipe de vingt-cinq siècles d’une conviction dualiste qui, depuis Platon, oppose radicalement l’âme et le corps, et formate à notre insu nos catégories de langue et de pensée. Tout de l’expérience psychanalytique pourtant, celle de ce « corps étranger interne » qu est l’inconscient, contribue à brouiller des distinctions trop claires. Il n’est de processus « psychique » qui, à l’image de l’angoisse ou du plaisir, ne dispose de son trajet somatique. Mais Psyché ne se contente pas de passer par le corps, elle en détourne les fonctions, à l’image de la faim de la boulimique, de la constipation chronique de l’obsessionnel ou de l’hypertension du patient « psychosomatique ».
La psychanalyse navigue entre deux écueils, celui d’une différence de nature entre corps et psyché à l’image du dualisme cartésien, ou inversement, celui d’une identité à la Groddeck, qui en vient à supprimer l’hétérogénéité du corps, du soma biologique. Le premier écueil ignore à quel point Psyché est corporelle, le second réduit toute pathologie somatique (cancer compris) à un phénomène psychique. Où s’arrête le corps de Psyché, où commence le soma du biologiste ?
« Psyché est corporelle, n’en sait rien ».
Jacques BOUHSIRA, dir. ; Martine JANIN OUDINOT, dir., La consultation psychanalytique (2013) – 1ère édition . – Presses Universitaires de France, 2013 . – 172 p. – (Monographies et débats de psychanalyse) . ISBN : 978-2-13-060751-9
– Sommaire :
– Fonctions de la consultation psychanalytique / Jean-Louis BALDACCI
– La rencontre consultative / Jean-Luc DONNET
– La consultation psychanalytique de l’enfant / Diana GOLDIN-BOUHSIRA
– Scènes familiales et consultation thérapeutique d’adolescents / Emmanuelle CHERVET
– La consultation du Centre de consultation et de traitement psychanalytique (CCTP) / Jacques BOUHSIRA
– La consultation psychiatrique / Vassilis KAPSAMBELIS ; Sophie KECSKEMETI
– Présentation d’une consultation de Pierre Marty / Jacques BOUHSIRA ; Martine JANIN OUDINOT
– Investigation ou consultation : le point de vue économique / Denise BRAUNSCHWEIG
Présentation de l’éditeur :
Qu’est ce qu’une consultation psychanalytique aujourd’hui ? Face à la dilution dont cette notion fait les frais, il devenait urgent de revenir à la définition qu’en proposent les psychanalystes et les psychiatres d’orientation psychanalytique sans méconnaître pour autant sa variété et la diversité de ses inflexions. Quelle que soit la pathologie du patient, la consultation psychanalytique constitue un temps de rencontre décisif. II doit permettre l’ouverture au processus de symbolisation par l’investissement de la méthode psychanalytique et l’établissement d’un transfert sur la parole. Comme on le verra, les demandes émanant de patients relevant de la problématique dite des états-limite y sont sans cesse grandissantes. Leurs ymptômes traduisent souvent un malaise affectant l’être dans sa totalité, lequel n’est pas sans résonance avec celui que l’on perçoit de manière plus large dans la culture contemporaine.
Danièle BRUN, dir., Le risque : anticiper, prévenir, traiter, accompagner (2013) – Editions Etudes Freudiennes, 2013 . – 451 p. – (Études freudiennes, hors-série) . Marie-Rose MORO, collab., Ouriel ROSENBLUM, collab. ISBN : 978-2-954644-50-9
14e Colloque de Médecine et psychanalyse ; Paris ; 27 & 28 septembre 2013.
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Guy CABROL, dir. ; Michèle EMMANUELLI, dir. ; Félicie NAYROU, dir. ; Hélène PARAT, dir., La sexualité féminine (2013) – 1ère édition . – Presses Universitaires de France, 2013 . – 222 p. – (Monographies et débats de psychanalyse) . ISBN : 978-2-13-060750-2
Sommaire :
– Un continent noir ? (2013) / Guy CABROL ; Michèle EMMANUELLI ; Félicie NAYROU ; Hélène PARAT
– Une siècle de controverses sur la sexualité féminine (2013) / Danielle KASWIN BONNEFOND
– Freud et la féminité : quelques taches aveugles sur le continent noir (2013) / Janine CHASSEGUET SMIRGEL
– La voix passive (2013) / Catherine CHABERT
– L’amour perdu (2013) / Jacques ANDRÉ
– Le risque de la perte (2013) / Jacqueline SCHAEFFER
– De l’originaire de l’homosexualité féminine et de ses conséquences (2013) / Annick LE GUEN
– Désirs d’enfant (2013) / Amalia GIUFFRIDA
– Une érotique du maternel (2013) / Hélène PARAT
– Un héritage et une conquête au féminin (2013) / Nathalie ZILKHA
Présentation de l’éditeur :
Peut-on encore qualifier la sexualité féminine de « continent noir » alors que cette thématique a tellement été explorée après Freud ? C’est la théorie du monisme phallique qui a été la pierre angulaire de l’approche freudienne de la sexualité féminine, l’envie du pénis étant considérée comme un organisateur psychique pour les deux sexes. Et c’est sur cet ancrage conceptuel centralisateur que les théories de Freud autour de la sexualité féminine ont été particulièrement discutées par ses héritiers. Pourtant, il a lui-même décrit d’autres versants du développement psychosexuel féminin. Et si chacune de ses propositions sur le féminin a pu être discutée, son analyse reste incontournable et elle demande à être réexaminée au regard tant de la clinique analytique que de l’évolution des mœurs et du statut de la femme dans notre société. Dans cet ouvrage, plusieurs auteurs montrent combien le lien primaire à la mère apparaît comme central pour l’organisation psycho-sexuelle de la fille – il signe de son empreinte le complexe d’Oedipe de la petite fille, puis marque, chez la femme qu’elle devient, le choix d’objet érotique et le lien à l’homme, et enfin oriente le destin que prend son désir d’enfant. Ce lien précoce, à partir de l’importance qu’il revêt dans la cure, est au centre des réflexions, notamment autour de la prévalence de la dépression dans la population féminine et également à propos d’une question clinique très actuelle : existe-t-il des formes d’angoisses spécifiquement féminines si la femme n’est pas en proie à l’angoisse de castration ? A la suite de quoi, toujours dans le fil de ce lien primaire, de nouvelles hypothèses apparaissent chez plusieurs des auteurs sur les effets de la perte dans la psyché féminine.
Raymond CAHN ; Philippe GUTTON ; Philippe ROBERT ; Serge TISSERON, L’ado et son psy : nouvelles approches thérapeutiques en psychanalyse (2013) – Paris, In Press, 2013 . – 252 p. ISBN : 978-2-84835-258-9
– La psychanalyse à l’épreuve de l’adolescence (2013) / Raymond CAHN
– De la séance (2013) / Philippe GUTTON
– « Attrape-moi si tu peux » (2013) / Serge TISSERON
– Groupe familial et processus d’adolescence (2013) / Philippe ROBERT
Présentation de l’éditeur :
Comment devient-on sujet de sa propre existence ? La question de la création de soi centrale dans le processus adolescent est au coeur de cet ouvrage. Mais ce cheminement ne saurait être solitaire. Il est toujours solidaire et nécessite la participation des autres. Pour l’adolescent en souffrance, l’autre, l’interlocuteur privilégié, peut être le thérapeute.
Qu’est-ce qui se joue dans la relation entre un adolescent et son psy ? Comment appréhender le véritable processus de co-création qui s’établit entre le jeune et son thérapeute ?
Quatre cliniciens, auteurs de référence, ouvrent avec ce livre une réflexion novatrice sur les formes d’intervention thérapeutique à l’adolescence. Raymond Cahn réinterroge la psychanalyse « à l’épreuve » de l’adolescence. C’est à une conceptualisation nouvelle de la séance que s’attache Philippe Gutton. Serge Tisseron invite à réfléchir aux étonnantes possibilités offertes dans la cure de l’adolescent par les technologies numériques et les mondes virtuels. Et Philippe Robert s’intéresse aux remaniements au sein de la famille lorsque l’enfant devient adolescent.
Un livre à quatre voix sur les changements indispensables que doivent aujourd’hui engager les psychothérapeutes d’adolescents.
Bernard CHERVET, dir. ; Paul DENIS, dir., Joyce McDougall (2013) – Société Psychanalytique de Paris, 2013 . – 129 p. – (Hommages) . ISBN : 978-2-954431-30-7
Textes du Colloque organisé par la Société Psychanalytique de Paris, « Joyce McDougall : théâtres de l’anormalité », 5 mai 2012, Paris, Université René Descartes
Sommaire :
– Joyce McDougall, la Reine de la lumière et la Dame en noir (2013) / Bernard CHERVET
– La reine de Sammy et le Visage Magique (2013) / Hélène SUAREZ LABAT
– Rencontre avec une analyste remarquable : le langage de la psychose et ses destins dans le transfert (2013) / Bernard TOUATI
– Sammy à Joyce McDougall : « Je suis votre dictateur » (2013) / Denys RIBAS
– Le corps en représentation ou l’écoute du corps comme « un rêve manqué » (2013) / Evelyne CHAUVET
– Joyce McDougall : « Théâtres du corps » (2013) / Robert ASSEO
– Soma : le corps sans théâtre (2013) / Patrick MILLER
– La multiplicité des configurations sexuelles (2013) / Rosine Jozef PERELBERG
– Redéfinition de la perversion (2013) / Paul DENIS
– Au théâtre de la terreur, la hantise de la sexualité (2013) / Philippe PORRET
– Théâtre intime (2013) / Catherine CHABERT
– Trois personnages en quête d’un théâtre (2013) / Gilbert DIATKINE
– Londres et Paris : une conjoncture destinale (2013) / Jean-Luc DONNET
– Joyce McDougall, la muse (2013) / Bernard CHERVET
– Bibliographie de écrits de Joyce McDougall réalisée à partir du catalogue de la Bibliothèque Sigmund Freud (2013)
Michel DUGNAT, dir., Soigner, prendre soin en périnatalité (2013) – Toulouse, Érès – 297 p. – (ARIP (Association pour la Recherche et l’Intervention Psychosociologiques) ISBN : 978-2-7492-3695-7
– Prendre soin, une préoccupation humaine à contenu politique (2013) / Gérard NEYRAND
– L’empathie au cœur du soin (2013) / Serge TISSERON
– Naissance de l’identité chez l’enfant (2013) / Philippe ROCHAT
– De la paillasse du biologiste au divan du patient : savoir pour soigner (2013) / Jean-Pierre BOURGEOIS
– De la conception à la première enfance : les déterminants précoces de la santé tout au long de la vie (2013) / Umberto SIMEONI
– De la paillasse au divan ou la trajectoire neuropsychanalytique (2013) / Joëlle ROCHETTE
– Séduire, transmettre, transformer : des formants de l’investissement maternel à une théorie du soin (2013) / Joëlle ROCHETTE
– La « transubjectivité », une affaire qui n’est pas que de mots ni d’égo (2013) / Daniel MARCELLI
– Maternage et soins dans la symbolique de l’écriture chinoise ancienne (2013) / Daniel MARCELLI
– Accomplir pour intégrer (2013) / René ROUSSILLON
– Le rôle de l’observation du bébé dans les interventions thérapeutiques avec bébés, famille et soignants (2013) / Asha PHILIPPS
– La mère folle et son bébé : comment créer des moments de rencontre ? (2013) / Marie COUVERT
– À l’écoute du groupe familial ancestral en périnatalité (2013) / Elisabeth DARCHIS
– Maman Blues : une relation d’aide dans le cyberespace (2013) / Carolyne BERNARD-CHATELAIN
– La présentation de l’enfant : « la parenthèse, la pause des parents » (2013) / Christine LALIRE
– Le Centre nantais de la parentalité : une organisation du soin centrée sur le bébé (2013) / Nicole GARRET GLOANEC ; Anne-Sophie PERNEL
– Dépression maternelle et retentissement sur le développement cognitif des enfants dans l’étude MATQUID (2013) / Anne-Laure SUTTER DALLA
– Autour de la naissance, une histoire de tricot… (2013) / Agnès MARANDET
– Faciliter l’attention portée aux nourrissons : une contrainte pour la conception des lieux d’accueil de la petite enfance (2013) / Bernard FRANJOU
– Prendre soin des professionnelles de première ligne, sages-femmes, TISF : réflexions sur un projet de formation (2013) / Odile TAGAWA
Présentation de l’éditeur :
Les missions de soigner (au sens de to cure) et prendre soin (au sens de to care) sont intrinsèquement liées dans la période périnatale (grossesse, naissance, post-partum). De multiples professionnels (sages-femmes, puéricultrices, infirmières, obstétriciens, pédiatres, gynécologues, médecins généralistes, éducateurs, assistantes familiales, techniciennes en intervention sociale et familiale, psychomotriciens, psychologues, psychanalystes, psychiatres…) sont engagés dans ces missions d’accueil et de traitement qui ont aussi une importance politique. Celles-ci engagent l’avenir de l’enfant, de ses mère et père, et de leur précieuse relation, et au-delà celui de notre société.
Les auteurs réunis ici témoignent de l’évolution des pratiques de soin et de recherches en périnatalité, rendue nécessaire pour mieux répondre aux besoins, aux demandes et aux attentes des bébés et de leurs parents. S’appuyant sur le socle commun des nouvelles réflexions sur l’empathie, les différents domaines du soin – médical, psychique ou social -se trouvent de fait associés pour repenser les modalités du travail en groupe ou en réseau autour d’une famille en devenir.
À partir des avancées les plus récentes des sciences biologiques et des sciences sociales, cet ouvrage associe curiosité pour des recherches fondamentales, transmission pour des recherches-actions novatrices et échange autour des renouvellements de la pratique périnatale.
René FRYDMAN, dir. ; Muriel FLIS-TRÈVES, dir., Ruptures (2013) -Paris, Presses Universitaires de France – 193 p. – (Colloque GYPSY) . ISBN : 978-2-13-060868-4
Actes de « Ruptures… », 12e colloque GYnécologiePSYchanalyse (GYPSY) ; Paris ; 7&8 décembre 2012
Sommaire :
– Les ruptures (2013) / Muriel FLIS-TRÈVES
– Comment couper le cordon ombilical ? (2013) / René FRYDMAN
– La chrysalide pubertaire : le risque du féminin (2013) / Jacqueline SCHAEFFER
– La ménopause : crise, rupture et dépassement (2013) / Catherine BERGERET AMSELEK
– Destructivité et créativité : l’exemple de l’après-coup du 11 septembre 2001 chez les enfants (2013) / Christine ANZIEU PREMMEREUR
– C’est la pornographie qui éduque nos enfants ? (2013) / Israël NISAND
– La nouvelle virginité des Tuinisiennes : quand la médecine subvertit le tabou (2013) / Nédra BEN SMAÏL
– L’expérience transgenre : entre rupture identitaire et modalité d’action (2013) / Laurence HÉRAULT
– Perdre, créer : la littérature existe parce que la réalité ne nous suffit pas (2013) / Lydia FLEM
– Le plus pesant fut de recommencer à vivre… (2013) / Michela MARZANO
– Vita Nova (2013) / Cécile GUILBERT
– Ruptures (2013) / Thomas BIDEGAIN
– Revivre selon les ruptures (2013) / Frédéric WORMS
– Ruptures (2013) / Martin HIRSCH
– De l’homme coupable à l’homme capable (2013) / Alain EHRENBERG
– Émergence et perte de la lecture : de rupture en rupture dans l’histoire du cerveau (2013) / Laurent COHEN
– Quand ça change, qu’est-ce qui change ? (2013) / Étienne KLEIN
– Les niveaux de rupture du lien (2013) / René ROUSSILLON
– Tisser, nouer et dénouer (2013) / Claude RAYNA
Présentations de l’éditeur :
Dans une vie, Il y a beaucoup de formes de ruptures. Imposées, décidées, nécessaires, elles impliquent toujours une révélation de soi, qu’elles nous surprennent ou qu’elles confirment nos attentes. Chacun réagira ensuite à sa manière.
La rupture est-elle une chance ? Comme une balle prise au rebond, le sujet va-t-il créer de nouvelles conditions hors des anciennes, trouver en lui des ressources insoupçonnées et inédites qui le feront renaître à une vie inattendue ? Ou bien, enfermé dans un passé contraignant, le sujet préfèrera-t-il les risques de la répétition plutôt que ceux d’un avenir peut-être lumineux mais inconnu et surprenant ?
Ainsi, après une rupture, certains renaissent et d’autres répètent au contraire ce qu’ils ont voulu éviter. Quoi qu’il arrive, il y a toujours une effraction, une coupure qui marque un avant et un après.
Un avant dont on ne pourra jamais décrocher ou un après reçu comme l’espoir d’un avenir ouvert.
La question des « ruptures » ne se pose pas seulement pour nos vies individuelles, elle se pose dans la société, la recherche scientifique, la politique, le monde, la littérature, la philosophie, le cinéma…
Nicolas GEORGIEFF, ed. ; Mario SPERANZA, ed. ; Philippe JEAMMET, préf., Psychopathologie de l’intersubjectivité (2013) – Elsevier Masson, 2013 . – xi + 252 p.- (Les âges de la vie) . ISBN : 978-2-294-08288-7
– Intersubjectivité et subjectivité en psychopathologie (2013) / Nicolas GEORGIEFF
– « Théorie de l’esprit » et psychopathologie (2013) / Nicolas GEORGIEFF
– Développement précoce et intersubjectivité (2013) / Manuela LAVELLI
– Attachement et intersubjectivité (2013) / Massimo AMMANITI ; Anna Maria SPERANZA
– L’intersubjectivisme dans la psychanalyse nord-américaine (2013) / Lewis A. KIRSHNER
– La pulsion messagère et l’intersubjectivité (2013) / René ROUSSILLON
– Adolescence et intersubjectivité (2013) / Maurice CORCOS
– Empathie clinique ou l’intersubjectivité clinique (2013) / Nadia YOUNÈS ; Marie-Christine HARDY BAYLE
– L’intersubjectivité dans les systèmes familiaux et dans les consultations familiales (2013) / Véronique DELVENNE
– Ce que l’imagerie cérébrale nous apprend sur l’intersubjectivité (2013) / Eric BRUNET-GOUET ; Philip JACKSON
– Troubles relationnels précoces et troubles neurodéveloppementaux du point de vue de l’intersubjectivité (2013) / Lisa OUSS RYNGAERT
– Mères borderline et développement précoce de l’intersubjectivité : des interactions troublées (2013) / Gisèle APTER
– Psychopathologie du soi et de l’intersubjectivité dans les troubles multiples et complexes du développement (2013) / Mario SPERANZA
– Troubles des conduites et intersubjectivité (2013) / Jean-Marc GUILÉ ; David COHEN
– La nature intersubjective de la dissociation (2013) / Benedetto FARINA ; Giovanni LIOTTI
– Quelle place donner aux troubles de l’intersubjectivité dans la schizophrénie ? (2013) / Damien VISTOLI ; Eric BRUNET-GOUET
Présentation de l’éditeur :
L’intersubjectivité constitue un objet central de la psychopathologie clinique, du bébé à l’adulte. Elle est aujourd’hui l’un des principaux domaines de confrontation des modèles du psychisme. Redécouverte depuis peu par les neurosciences, les sciences cognitives et la psychologie du développement, l’intersubjectivité reste aussi au c ur de la théorie et de la pratique psychanalytique et psychothérapique. Par ailleurs, la psychiatrie contemporaine propose de redéfinir les principaux troubles mentaux (autisme, troubles de la personnalité borderline ou schizophrénie) comme l’expression de troubles de l intersubjectivité à différents temps du développement, sur la base de ses références neurobiologiques et cognitives.
Cet ouvrage présente les modèles actuels de compréhension de l’intersubjectivité, puis de développer une approche clinique s’intéressant aux diverses psychopathologies de l’intersubjectivité.
La diversité des définitions du concept d’intersubjectivité, ainsi que des approches que l’on retrouve dans les différentes contributions de ce volume, reflète la richesse et la complexité de ce domaine.
Sylviane GIAMPINO, dir., Y a-t-il encore une petite enfance ? : le bébé à corps et à cœur – Toulouse, Érès, 2013 . – 294 p. – (Mille et un bébés). ISBN : 978-2-7492-3691-9
Textes issus des deux journées organisées par l’A.NA.PSY.p.e., Paris, mars 201
Sommaire :
– Une approche du bébé par le corps psychique et le cœur ? (2013) / Sylviane GIAMPINO
– La petite enfance est-elle une question de temps ou de société ? (2013) / Dominique RATIA-ARMENGOL
– L’A.NA.PSY.p.e. : des positions et des angagements (2013) / Danièle DELOUVIN
– Vingt-cinq ans de vie associative : des idées, des concepts, des combats qui s’impriment (2013) / Sylviane GIAMPINO
– Jade : accords à corps et à cœur (2013) / Danièle DELOUVIN
– Où commence le petit enfant ? (2013) / Catherine DOLTO TOLITC
– Compétence et dépendance (2013) / Sylvain MISSONNIER
– Appétence symbolique et accueil du nouveau-né (2013) / Graciela C. CRESPIN
– Fort-da ou ces bébés qui font de la résistance… (2013) / Didier-Luc CHAPLAIN ; Brigitte PLOU ; Audrey SANZ ; Sylvie TORREGROSA
– Quand tu seras plus grande… (2013) / Nadine TÉREAU
– « Vider son sac » à 20 mois ? (2013) / Nadine TÉREAU
– Parler vrai, est-ce dire la vérité ? (2013) / Caroline ELIACHEFF
– Un enfant intelligent : pour quoi faire ? (2013) / José MOREL CINQ-MARS
– Échangerais nourrisson contre chien savant (2013) / Patrick BEN SOUSSAN
– « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher » (2013) / Léa SAND
– Rose ne parle pas dans la case (2013) / Claire VICENTE-BRION
– La petite enfance, entre révolution conservatrice et révolution managériale (2013) / Michel CHAUVIERE
– Quelle socialisation heureuse avec une prévention anxieuse ? (2013) / Pierre SUESSER
– L’art et la culture au cœur des processus d’humanisation (2013) / Geneviève SCHNEIDER
– Petit tu es, du temps tu auras (2013) / Annick AUTANT ; Maryse BERTHET ; Sophie GASNIER ; Delphine NABOULET
Présentation de l’éditeur :
Le petit enfant n’est pas un grand. Mais aujourd’hui, tant il est rêvé, désiré, parlé, voilà qu’on attend de lui toujours plus de performances et un comportement impeccablement socialisé. On veut lui offrir une socialisation précoce, une éducation précoce, des temps qui ne soient pas gratuits et des jeux qui lui soient utiles ! A-t-on oublié que l’enfant se développe par le mouvement, la création ludique, étayé par la culture, l’art et des liens rassurants ?
Comment grandir au coeur des paradoxes et des discours contradictoires qui mettent les parents et les professionnels en tension ? D’un côté, des attentes normatives de plus en plus précoces, de l’autre, séparation et autonomie toujours plus différées. D’un côté l’enfant au centre de l’attention des adultes, de l’autre l’enfant réduit à être objet de consolation ou de consommation.
À l’occasion des vingt-cinq ans de l’A.NA.PSY.pe, les auteurs, spécialistes de l’enfance parmi les plus éminents, questionnent les changements du rapport aux enfants, au regard de la prévention, des modes d’accueil, de la scolarisation précoce…
Emmanuelle GRANIER, dir. ; Claude STERNIS, dir. ; Philippe GUTTON, préf., L’adolescent entre marge, art et culture : la clinique des médiations en groupe (2013) – Toulouse , Érès, 297 p., ( La vie devant eux) ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7492-3728-2
Sommaire :
Invitation au voyage (2013) / Claude STERNIS
Des ateliers dans les Maisons des adolescents (2013) / Emmanuelle GRANIER
Adolescence, créativité et médiations : entre corps et psyché, individuel, groupal et social, une esthétique de l’intime (2013) / Claude STERNIS
Culture, art et adolescence : témoignages (2013) / Laura TREICH ; Maud SÉGUREL
Des ateliers d’expression à médiations plastiques : espaces transitionnels entre intérieur et extérieur (2013) / Maud SÉGUREL
Le slam : entre médiation thérapeutique et passion adolescence ? (2013) / Héloïse MARICHEZ ; Amina HEMDANE ; Judith AYOSSO ; . SANCHO ; Marie-Rose MORO ; Thierry BAUBET
Danse du corps, danses des mots, enveloppes musicales… (2013) / Laura TREICH
Estime de soie : réflexions sur la médiation artistique (2013) / Raphaële SINAÏ
La sculpture, le groupe et l’institution (2013) / Kler SCHNEBERGER
Du jeu libre au jeu de société créé en psychothérapie de groupe pour adolescents (2013) / Julien MORAËL
Note pour une métapsychologie du jeu vidéo comme objet de médiation thérapeutique (2013) / Vincent LE CORRE ; Grégoire LATRY
L’atelier Mini-Studio ou le « squiggle » musical (2013) / Sébastien NOURRY ; Alain SARFATI
Chemin de bruits et de silences sur les ondes radiophoniques (2013) / Clément MARMOZ
De la médiation culturelle à la médiation artistique (2013) / Jean-Pierre KLEIN
Déranger l’univers : adolescence et utopie (2013) / Edson Luiz André de SOUSA ; Luciano ASSIS MATTUELLA
S’adresser à des adolescents en passant par des liens avec des lieux culturels (2013) / Anne-Marie MAURE CHAZE
Les inscriptions de soi à l’adolescence (2013) / Gaël H. CARDOSO ; Éric BIDAUD
Présentation de l’éditeur :
L’adolescence est ce pont suspendu entre enfance et âge adulte, entre marge, art et culture, entre ruptures et transformations, différences et intégrations. Elle est le temps de la créativité et de tous les possibles. Pourtant, acteurs-témoins de notre société en mutations et accélérations, les adolescents, entourés d’adultes qui ne jouent plus leur rôle contenant, sont parfois tentés par le repli sur soi et la consommation exponentielle. Dans notre époque peu favorable à une élaboration complexe de la violence pulsionnelle et des turbulences qui les traversent, ils vivent la solitude et l’urgence : urgence d’existence, d’expression, où l’art et la culture constituent des points d’ancrage décisifs, pour peu qu’une rencontre avec un adulte, un autre jeune, un média, permette d’en favoriser l’accès et de donner vie et forme à leurs vertiges.
Au carrefour de la réflexion théorique, de l’expérience culturelle et de la pratique soignante vivante avec des adolescents, cet ouvrage offre une diversité de points de vue de professionnels de terrain (psychologues cliniciens, assistants sociaux, éducateurs, psychiatres, artistes, psychanalystes…), relatant leur clinique du quotidien (ateliers, groupes à médiations…), mais aussi leurs considérations sur le cadre de travail institutionnel. Tissage de témoignages et d’élaborations (kleiniennes, lacaniennes, littéraires, poétiques…), il fait écho aux caractéristiques dérangeantes et passionnantes de l’adolescence et à bien d’autres questions sur le soin, la société, la culture et les âges de la vie.
Nadia KACHA, dir. ; François SACCO, dir., Voies nouvelles pour les psychothérapies de groupe (2013) -Toulouse, Érès – 195 p. – (Groupes thérapeutiques) .ISBN : 978-2-7492-3831-9
Sommaire :
Entre le sujet et le groupe, trois espaces de réalité psychique : comment les penser avec la psychanalyse ? (2013) / René KAËS
Intérêt de l’approche groupale avec les enfants et les adolescents (2013) / Jean-Bernard CHAPELIER
Pulsion d’interliaison et processus particpatifs rythmiques (2013) / Ophélia AVRON
Du générationnel à l’individuel : le rôle du groupe familial (2013) / Evelyn GRANJON
Crise individuelle et groupe (2013) / Didier ROFFAT
Les interventions-frontières dans les groupes (2013) / Anelise FREDENRICH
Reprise de l’origine dans la pensée du groupe (2013) / Blandine GUETTIER
Dynamique des rapports groupe-individu avec les enfants autistes (2013) / Jean-Jacques PONCELET
L’individuel existe-t-il en groupe ? (2013) / Nathalie BAYLE-FAILLIOT ; Philippe PEROCHEAU
Confusion de langue entre thérapeute et enfants dans un groupe analytique : « la main sur l’épaule… » (2013) / Hervé CHAPELLIÈRE
Groupe et/ou individu dans le psychodrame (2013) / François SACCO
Différentes fonctions de la médiation dans les groupes thérapeutiques d’enfants (2013) / Dominique QUÉLIN-SOULIGOUX
Hommage (2013) / François SACCO
Fantasme d’indifférenciation et différence des sexes (2013) / Pierre PRIVAT
Bibliographie de Pierre Privat (2013) / Pierre PRIVAT
Présentation de l’éditeur :
Les psychothérapies de groupe s’inscrivent dans les grandes ruptures qui caractérisent notre époque et les différentes pathologies qui s’y associent. Les psychothérapeutes de groupe sont régulièrement amenés à s’interroger sur leurs pratiques et leurs fondements théoriques pour adapter leurs techniques à ces évolutions. Quels dispositifs thérapeutiques groupaux mettre en place pour faire face aux nouvelles pathologies ? Pourquoi et par quelles voies sont-ils opérants ? Comment concevoir qu’une souffrance individuelle puisse se traiter par le moyen du groupe et à quel niveau – groupai et/ou individuel -intervenir ?
Les différents auteurs interrogent la pertinence de la pratique psychothérapique groupale avec les enfants, les adolescents, les adultes et ouvrent la réflexion afin de penser des voies nouvelles pour les psychothérapies de groupe tant à partir de la théorie que de leur expérience clinique. Les questions soulevées dans cet ouvrage poursuivent le débat initié par Pierre Privât auquel un hommage à son travail a été associé.
Sander KIRSCH, dir. ; Jacques VAN WYNSBERGHE, dir., Les théâtres de Joyce McDougall : l’héritage d’une psychanalyste engagée (2013) – Toulouse, Érès – 230 p. – (L’ailleurs du corps) . ISBN : 978-2-7492-3712-1
Sommaire :
Le corps emprisonné : réflexions sur le corps du thérapeute (2013) / Joyce McDOUGALL
Un port d’attache pour une voyageuse ? (2013) / Philippe PORRET
De l’hystérie à l’hystérie archaïque… (2013) / Danièle DESCHAMPS
Joyce McDougall entre Winnicott et Lacan (2013) / Alain AMSELEK
Joyce McDougall, un nouveau regard sur la féminité (2013) / Catherine BERGERET AMSELEK
Corps et contre-transfert (2013) / Nathalie DUMET
Mon enfance ; hystérie archaïque ; la sexualité féminine ; psychosoma ; créativité (2013) / Nathalie DUMET
Hommages (2013) / Alain AMSELEK ; Catherine BERGERET AMSELEK ; Danièle DESCHAMPS ; Philippe PORRET
Présentation de l’éditeur :
Pendant plus de cinquante ans, Joyce McDougall a pris le risque de parler intimement, non seulement de ses patients, mais aussi de son propre contre-transfert. Elle a légué un héritage exceptionnel en donnant à la génération qui l’a suivie le droit de pratiquer un travail psychanalytique plus personnel, plus émotionnel et plus corporel, sans jamais se noyer dans des abstractions métapsychologiques.
Amoureuse de théâtre, elle avait choisi de mettre en scène les diverses configurations psychologiques ou nosographiques sous cette forme particulière : théâtre de l’impossible dans les psychoses, de l’interdit dans les névroses, ou encore le théâtre en rond des narcissiques, ou le théâtre transitionnel pour les états-limites ou les problématiques addictives qui composent aujourd’hui une grande partie des demandes de consultation. Sans oublier, bien sûr, le théâtre du corps, pour tous ces patients n’ayant pas accès à la symbolisation et chez qui seul le langage corporel, non verbal, permet de donner une voix aux souffrances muettes.
À l’initiative de l’École belge de psychothérapie psychanalytique à médiations (psycorps), les auteurs ayant noué avec Joyce McDougall une relation intense et singulière décrivent, de manière toute personnelle, l’impact de cette rencontre sur leur clinique et leur théorisation.
Samuel LEPASTIER, dir., L’incommunication (2013) – CNRS, 2013 . – 213 p. – (Les essentiels d’Hermès) . ISBN : 978-2-271-07913-8
Sommaire :
L’incommunication, un concept transdisciplinaire (2013) / Samuel LEPASTIER
La communication troublée chez l’enfant, exemples cliniques (2013) / Laurent DANON BOILEAU
De la conversation conjugale (2013) / François de SINGLY
La scène de ménage, entre communication et incommunication (2013) / Samuel LEPASTIER
Se retirer dans une société de communication (2013) / Maïa FANSTEN
La « com » à l’épreuve de la communication (2013) / Arnaud BENEDETTI
Victor Klemperer, une résistance à la langue totalitaire (2013) / Laurence AUBRY
Le symbolisme et la propagande politique (2013) / Serge TCHAKHOTINE
La langue de l’exil à l’heure du « globish » et de la mondialisation des flux migratoires (2013) / Michaël OUSTINOFF
L’incommunication : horizon de la communication (2013) / Dominique WOLTON
Présentation de l’éditeur :
Source de tensions et de conflits, l’incommunication se définit comme l’absence de communication entre deux personnes. Au contraire d’une conception naïve selon laquelle la croissance continue des canaux devrait suffire à dissiper les malentendus, l’incommunication apparaît au coeur de la condition humaine pour être l’horizon de toute communication. Repérée aussi bien dans la vie sociale que dans l’intimité psychique, elle reste encore peu théorisée. Convoquant, outre les sciences de la communication, la linguistique, la sociologie et la psychanalyse, cet Essentiel vise à combler cette lacune.
Donald MELTZER, ; Jacques TOUZÉ, ed. ; Didier HOUZEL, préf. ; Bianca LECHEVALIER, préf., Donald Meltzer à Paris (1984-2002) : conférences et cas cliniques (2013), Ed. du Hublot, Larmor-Plage (Morbihan)
ISBN/ISSN/EAN : 978-2-912186-40-9
Note générale : Conférences et séminaires au Groupe d’études et de recherches psychanalytiques pour le développement de l’enfant et du nourrisson (GERPEN) entre 1984 et 2002
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Alain de MIJOLLA, dir. ; Sophie de MIJOLLA MELLOR, Collaborateur ; Roger PERRON, Collaborateur ; Bernard GOLSE, Collaborateur, Dictionnaire international de la psychanalyse : concepts, notions, biographies, oeuvres, évènements, institutions – nouvelle édition mise à jour . – Fayard, 2013 . – xii + 995 p., – (Pluriel) . t.1: A-L ; t.2 : M-Z. ISBN : 978-2-8185-0339-3
Analyse in Carnet Psy, 2002, n° 71, p. 13, par Sylvain Missonnier
Présentation de l’éditeur :
Outre 900 entrées définissant concepts et notions, ce dictionnaire présente les biographies des principaux psychanalystes, leurs œuvres essentielles, les pays où la psychanalyse s’est développée, ses institutions, les événements marquants de son histoire. Au total, plus de 1500 entrées rédigées par 460 auteurs. Plus qu’un outil de travail spécialisé, cet ouvrage est un instrument de référence sur tout ce qui touche à la psychanalyse depuis ses origines. De conception internationale, le dictionnaire offre un vaste panorama de la psychanalyse, de ses acteurs et de ses problématiques les plus actuelles.
Sesto-Marcello PASSONE, dir. ; Hélène SUAREZ LABAT, dir., Après l’autisme : comment sortir de l’état autistique (2013) – In Press, 2013 . – 223 p. ; 21 cm. – (Collection de la SEPEA) . ISBN : 978-2-84835-259-6
L’après-autisme et ses devenirs (2013) / Sesto-Marcello PASSONE
À la recherche de la dynamique du transfert chez l’enfant autiste (2013) / Hélène SUAREZ LABAT
Transformations dans les aires autistiques (2013) / Chiara CATTELAN
Devenir psychique de l’enfant autistique en analyse (2013) / Denys RIBAS
Apprendre à traverser le couloir : image du corps, angoisses catastrophiques et objets internes soutenants (2013) / Maria RHODE
« Psyché s’installe dans le corps » (2013) / Vincenzo BONAMINIO
Traitement psychanalytique précoce des autismes de l’enfant : émergence et vie du sujet devenu adulte (2013) / Bianca LECHEVALIER
Cadre et processus de la consultation auprès de l’enfant autiste et sa famille (2013) / Albert LOUPPE
Accueillir pour soigner : un principe institutionnel incontournable (2013) / Anne ROSENBERG
Austisme infantile : retour sur une expérience de recherche (2013) / Carlo BRUTTI ; Rita BRUTTI
Textes issus des journées de travail organisées par la SEPEA (Société européenne pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent) en 2012 et 2013, Aix-en-Provence, Paris, Rouen
Présentation de l’éditeur :
Comment sortir de l’autisme ? Comment aider le patient à se dégager de l’enfermement autistique ? Toute intervention thérapeutique vise d’abord à aider la personne à construire et habiter son corps. Cette construction du Moi corporel est une base pour le développement d’affects et leurs représentations. C’est à partir de ce port d’attache intérieur que l’investissement des espaces de communication va s’organiser pas à pas.
L’approche psychanalytique s’adresse à tous les états post-autistiques. Les enfants, qui au cours de leur développement ont souffert d’autisme, sont souvent porteurs de séquelles. La thérapeutique en psychanalyse vise la mise en sens des séquelles provoquées par l’autisme et des troubles cliniques qui en sont issus notamment dans l’établissement de la relation à l’autre.
Quel peut être l’apport d’une thérapie parents-enfant ? Selon quelles modalités, dès le début des consultations, travailler avec la famille ? Comment peut s’organiser l’accompagnement du patient par l’équipe pluridisciplinaire de soignants au sein d’une institution ? Quelles sont les conséquences à long terme des états autistiques et leurs potentiels d’évolution aux différentes étapes de la vie ?
Un ouvrage de synthèse qui réaffirme et clarifie l’apport de l’approche psychanalytique dans ce trouble majeur.
Jacques PRESS, dir., Rêver, transformer, somatiser (2013) – Georg – 210 p. – (Perspectives psychosomatiques) . ISBN : 978-2-8257-1007-4
Note de lecture dans L’Autre, n° 42, 2014
Mentalisation et psychosomatique (2013) / Pierre MARTY
Capacité de rêverie et fonction maternelle (2013) / Jacques PRESS
Psychosomatique ou métaphore : problèmes de la limite (2013) / Antonino FERRO
Commentaires autour de l’article d’Antonino Ferro : « Psychosomatique ou métaphore : problèmes de la limite » (2013) / Claire ROJAS
L’au-delà du principe de plaisir, entre corps et psyché (2013) / François ANSERMET
Discussion autour de l’article de François Ansermet « L’au-delà du principe de plaisir, entre corps et psyché » (2013) / Irène NIGOLIAN
Sein psychosomatique et sein soma-psychotique : une perspective psychosomatique bionienne (2013) / Luc MAGNENAT
À propos des procesus transformationnels dans la théorie freudienne (2013) / Sara BOTELLA
Discussion autour de l’article de Sara Botella « À propos des procesus transformationnels dans la théorie freudienne » (2013) / Bérangère de SENARCLENS
Corps, mouvement et « Hausmusik » (2013) / Jorge CANESTRI
Commentaires sur l’article de Jorge Canestri « Corps, mouvement et « Hausmusik » (2013) / Patricia VADI LATHION
Régression et transformation (2013) / Jacques PRESS
Le modèle psychosomatique de Bion (2013) / Giuseppe SCARIATI
Présentation de l’éditeur :
Abandonnant le concept de Revue, les rédacteurs d’Actualités psychosomatiques ont préféré évoluer vers celui de Collection, avec les avantages de sujets traités plus librement, accessibles à un public élargi et d’intérêt plus durable. Le développement de la psychosomatique au cours des dernières années rendait nécessaire la création d’une nouvelle collection dédiée à cette branche, étant donné qu’il n’existe actuellement qu’une autre publication la concernant, la Revue Française de Psychosomatique, à laquelle plusieurs des auteurs collaborent également. Ce premier numéro sera consacré à la mise en question par des psychosomaticiens de deux concepts postfreudiens : la capacité de rêverie et les processus de transformation. Ces notions, tirées de l’œuvre de W.R. Bion (capacité de rêverie maternelle et les transformations), désormais largement répandue dans les pays francophones, seront mises en confrontation par des psychanalystes de l’Ecole française et des psychanalystes italiens ainsi que des psychosomaticiens.
Isaac SALEM, dir., Vues nouvelles sur le psychodrame psychanalytique (2013) – EDK, 2013 . – 147 p. – (Pluriels de la psyché) . ISBN : 978-2-84254-182-8
Histoire, indications et spécificité du psychodrame analytique (2013) / Isaac SALEM
Le jeu (2013) / Nadine AMAR
Le meneur de jeu (2013) / Gabrielle MITRANI
Acteurs et techniques de jeu au psychodrame (2013) / Philippe VALON
Les doubles au psychodrame analytique (2013) / Aleth PRUDENT-BAYLE
Le psychodrame psychanalytique chez l’enfant et l’adolescent (2013) / Fabienne de LANLAY
Le transfert au psychodrame (2013) / Marc HAYAT
Les bases théoriques du psychodrame (2013) / Isaac SALEM
Présentation de l’éditeur :
En instaurant un espace de jeu, le psychodrame permet l’accès à la figuration, étape nécessaire à la représentation des conflits. La prise en compte de la dimension corporelle facilite la dramatisation des conflits et leur intériorisation. Le psychodrame est réservé à des cas difficiles qui nécessitent la présence de plusieurs analystes, ce qui permet d’alléger la massivité d’un transfert projeté sur un seul analyste et d’un contre-transfert qui peut être difficilement supportable. Il s’adresse à des enfants, des adolescents ou des adultes névrosés graves, psychotiques ou états limites. Ecrit par des psychanalystes membres de l’Association Psychanalytique Internationale qui ont une longue expérience de l’analyse et du psychodrame, ce livre expose les aspects fondamentaux du psychodrame : son histoire, sa spécificité, le jeu, les acteurs, le meneur de jeu, les doubles. Un chapitre important est consacré aux bases théoriques du psychodrame qui sont celles de la psychanalyse mais avec des particularités en ce qui concerne le transfert, la régression, la figuration, la dramatisation, le corps, le groupe, l’interprétation.
Régines SCELLES, dir., Famille, culture et handicap (2013) – Érès – 230 p. – (Connaissance de la diversité) . ISBN : 978-2-7492-3960-6
Textes issus du 7e Séminaire interuniversitaire international sur la clinique du handicap (SIICLHA), Université de Rouen, 6-8 décembre 2012
Babarie et contre-cultures du handicap (2013) / Sylvain MISSONNIER
Les racines de l’intolérance et les sources de la tolérance (2013) / Simone KORFF SAUSSE
Handicap et culture : quels impacts sur la vie de famille (2013) / Régine SCELLES
Fantasme de culpabilité et culture familiale (2013) / Albert CICCONE
« Intouchables » et « Où on va, papa ? » (2013) / Alain BLANC
La coconstruction du diagnostic et de la représentation du handicap suivant les cultures (2013) / Roger SALBREUX
L’enfant handicapé moteur à la croisée de la culture familiale et de la culture insitutionnelle (2013) / Marion MECARELLI
Famille, handicap et migration (2013) / Geneviève PIÉRART
Peut-on parler d’une culture du handicap ? (2013) / Drina CANDILIS HUISMAN
La clinique de l’enfant exposé-désaffilié : l’enfant singulier, l’enfant handicapé (2013) / Yolande GOVINDAMA
Le handicap dans la pensée chinoise (2013) / Monia LATROUITE-MA
Le symbolique, la dette et le handicap (2013) / Denis VAGINAY ; Jean-Pierre WARNIER ; Désiré YAMÉOGO
Le karma, un outil culturel au Vietnam pour soigner les drames de la transmission (2013) / Marie-Ève HOFFET-GACHELIN
Présentation de l’éditeur :
Le handicap est interrogé par la culture, tout comme il interroge la culture de manière spécifique. Comment la culture influence-t-elle les pratiques de soin, d’accompagnement et de traitement des situations de handicap, pour le sujet et le groupe familial ?
Le traumatisme que génère le handicap affecte les liens aux autres, et plus particulièrement les liens entre enfants de la famille et entre les enfants et chacun des parents. Dans ces situations, la culture offre au sujet une manière de penser, de rêver, de fantasmer à propos des multiples expressions de la vulnérabilité humaine que représente le handicap. Elle propose ou impose un cadre pour affronter la réalité des pathologies et ses conséquences. L’ambition de ce livre est de comprendre les processus qui donnent à la culture des fonctions tantôt protectrices, tantôt aliénantes et traumatiques face au handicap d’un membre de la famille.
Les auteurs, praticiens et chercheurs de multiples disciplines des sciences humaines et sociales et de divers pays, questionnent les différences culturelles qui peuvent aussi exister au sein d’un même pays, interrogent l’existence d’une culture qui serait propre à une déficience, comme la cécité ou la surdité. Ils réfléchissent aux situations cliniques qui conduisent des psychothérapeutes, des psychologues cliniciens, ainsi que tous les professionnels actifs dans le champ du handicap, à travailler avec des familles d’une autre culture que la leur, parfois dans des langues qu’ils ne comprennent pas bien ou pas du tout.
Abderrahmane SI MOUSSI, dir. ; Roger PERRON, dir., Travail du psychothérapeute; travail du psychanalyste (2013) – Alger : Laboratoire d’anthropologie psychanalytique et de psychopathologie (L.A.P.P.), 2013 . – 181 p. ISBN : 978-993-19-0972-9
Actes du colloque de Constantine, 21 et 22 juin 2008 ; Université d’Alger 2, Laboratoire d’anthropologie psychanalytique et de psychopathologie (L.A.P.P.) (Alger)
Sommaire :
Trouver-créer dans la cure (2013) / Dominique CUPA
Vers une certaine conception de la psychothérapie (2013) / Dalila SAMAI HADDADI
Un fils au regard sexué et une mère silencieuse (2013) / Mira OURARI SI MOUSSI
Réflexion psychopathologique sur deux décennies de psychothérapie à Alger (2013) / Abderrahmane SI MOUSSI
Vers l’inconnu (2013) / Fafia DJARDEM
« Infans » et psychopathologie des limites : un cas (2013) / Jean-François CHIANTARETTO
La thérapie par la parole et la pensée (2013) / Abderrahmane SI MOUSSI
L’Algérien entre drames connus et drames méconnus (2013) / Abderrahmane SI MOUSSI
Eric SMADJA ; Colette BRAEM ; Vincent GARCIA ; Leticia SOLIS PONTON, Couples en psychanalyse (2013) – 1ère édition . – Paris, Presses Universitaires de France, 150 p. ISBN : 978-2-13-061779-2.
Sommaire
Claudine et Richard : l’impossibilité d’une rencontre érotique (2013) / Colette BRAEM
Claudine et Richard : identité et sexualité conjugale (2013) / Colette BRAEM
Désir d’enfant : un père proscrit, une sexualité interdite (2013) / Leticia SOLIS PONTON
Couple sexuel, couple parental (2013) / Leticia SOLIS PONTON
Une histoire de violences conjugales (2013) / Vincent GARCIA
Penser l’extraconjugalité occidentale contemporaine (2013) / Eric SMADJA
Présentation de l’éditeur :
Les couples contemporains sont devenus instables, fragiles, polymorphes et exigeants, représentants symptomatiques de notre société occidentale devenue nettement individualiste et traversée de courants paradoxaux pathogènes. Nous observons, par ailleurs, un nombre croissant de couples venant nous consulter, de plus en plus jeunes et d’autant plus tôt dans leur histoire, pour des motifs devenus alors des facteurs menaçants de rupture, ce qui doit nous interroger à divers titres. Couples en psychanalyse offre quelques réponses. A travers le récit d’histoires de thérapies comportant des aspects cliniques, techniques et théoriques, il présente, d’une part, des problématiques conjugales inhérentes à la vie de tout couple telles que la sexualité, le désir d’enfant, mais aussi l’étape critique de la naissance d’un enfant et, d’autre part, deux situations douloureuses fréquemment rencontrées : les violences conjugales et l’extraconjugalité.