Dans son introduction, Graziella Fava Viziello, prend le parti pris d’affirmer que dorénavant les thérapies ne peuvent qu’être « forcément brèves et plus ciblées…. ». Aussi donne-t-elle une place prépondérante aux recherches sur l’attachement pour leur « efficacité ». Cette position ne peut pas ne pas interroger l’analyste confrontée à une autre pratique, mais elle a toutefois le mérite de poser clairement les bases de la thèse qui sera défendue dans cet ouvrage.
Peter Fonagy y cherche à rapprocher les deux filières épistémologiques que sont la psychanalyse et la théorie de l’attachement, dans un souci d’enrichir l’une et l’autre. Son livre nous entraîne dans un parcours très complet sur les théories de l’approche structurale, le modèle Klein-Bion, l’Independent school de psychanalyse britannique, les théoriciens nord-américains de la relation d’objet, Daniel Stern, Sullivan et Mitchell et d’autres, en faisant des liens avec la théorie de l’attachement. Bien entendu une place très importante est réservée à Bowlby. Mais finalement, il conclut en suggérant que la recherche sur l’attachement « mérite de s’étendre bien au-delà de son domaine traditionnel du développement social…. ». Reconnaissant l’apport de la théorie psychanalytique à la théorie de l’attachement, il déclare aussi, comme pour le confirmer, que bien des découvertes importantes de la théorie de l’attachement ont été observées sur le divan et que les formulations psychanalytiques sont en avance sur la compréhension de la théorie de l’attachement.
Cet ouvrage intéressera ceux qui cherchent à compléter leurs connaissances ou à découvrir les différentes composantes des théories de l’attachement en partant de Bowlby et en passant par de nombreux auteurs étrangers, surtout anglo-saxons.