Sous la forme de petits chapitres consacrés à d’éminents psychiatres (Pinel, Charcot, Lassègue, Cabanis…) ou à ceux qui se sont intéressés de près à la psychiatrie (Littré, Albert Londres), P. Clervoy et M. Corcos nous entraînent dans des périodes fécondes pour la pensée psychiatrique en nous montrant combien elle est toujours liée aux autres mouvements de pensée de la même époque, que ce soit de facon harmonieuse ou conflictuelle : exemple extrême, A. Breton et les surréalistes conseillant aux malades mentaux d’assassiner leurs psychiatres.
Le dévouement des psychiatres (Pinel et son traitement moral, Itard qui tentait de réadapter l’enfant sauvage) y est souligné, tout comme les moments d’aveuglements de certaines théories (E. Toulouse et la biocratie, Morel et la dégénérescence).