L’angoisse est certainement l’un des « fils rouges » qui courent au long de l’œuvre freudienne au gré de ses réélaborations successives. Monnaie universelle contre laquelle les affects sont échangés, elle se trouve au cœur des possibilités de transformation psychiques au cours de la cure.
Sa théorisation est intimement liée à une métaphore de l’énergétique dont elle suivra les vicissitudes dans le développement de la théorie freudienne. D’un « pré-affect » dont le surgissement aurait le sens d’un signal d’alarme, la question du traumatique et de la compulsion de répétition amène à concevoir le surgissement d’angoisse comme un mécanisme par lequel le moi réveille l’instance plaisir/déplaisir pour le rendre apte à se défendre contre les émergences pulsionnelles.
La réédition en format économique de cette « leçon de psychanalyse » de P.L. Assoun, donne une vue d’ensemble des difficultés théoriques soulevées par la question de l’angoisse. Elle constitue un intéressant complément à la monographie de Rosenberg sur « le moi et son angoisse ». En y ajoutant de surcroît un survol des points de vue lacaniens.
Très accessible, elle est aussi un excellent outil pour les étudiants.