Ce livre montre l’intégration du concept de refoulement, pilier de la psychanalyse, dans l’édifice psychanalytique.
Claude Le Guen trace l’évolution de la notion du refoulement dans l’œuvre de Freud à partir de ses tout premiers écrits. En 1915, Freud consacre au refoulement un article dans sa métapsychologie.
Ruth Menahem montre que, sur le plan génétique, il faut admettre l’hypothèse d’un refoulement originaire, pôle attracteur pour les refoulements proprement dits. Ce refoulement originaire est indissociablement lié au concept de l’inconscient car il est une voie constituant celui-ci.
Madjid Sali décrit le refoulement non seulement en termes de fonctions défensives du Moi, écartant les représentations indésirables de la conscience et s’articulant étroitement aux autres mécanismes de défense, mais aussi en termes de fonctions non défensives qui sont organisatrices, transformatrices, élaboratrices et créatrices du psychisme.
Après avoir défini le rejeton du refoulé et énuméré les formes qu’il peut prendre, Dominique Bourdin aborde leur devenir conscient par un travail de transformation passant par la compulsion à la figuration inhérente à la psyché.
Selon Jacques Bouhsira, la possibilité du refoulement de l’affect n’est pas unanimement admise. Certains affects semblent se prêter au refoulement à condition d’être pourvus de représentance.
Cléopâtre Athanassiou-Popesco décrit le rôle majeur que joue le refoulement dans l’œuvre de M. Klein pour qui le clivage précède, du point de vu développemental, le refoulement. Il a une valeur intégrative s’opérant à la charnière d’un niveau évolutif à un autre supérieur.
Pour Marie-Claire Durieux et Jacques Angelergues, le refoulement participe chez l’enfant au développement des capacités de représentation, tout autant aux représentations préverbales que du langage.
Emmanuelle Chervet élabore le refoulement du côté de l’analyste à l’œuvre dans les récits de cure à des tiers et dans la mise en réserve d’éléments de la vie psychique du patient.
Pour Gérard Bayle, lorsque le rejeton de l’inconscient est investi de libido narcissique, il franchit la première barrière de censure, un second investissement le rendant conscient. Mais la libido narcissique peut aussi s’opposer à cette progression par un contre-investissement.