Ce livre est une réédition d’un texte écrit en février 1965 par Henry Ey, psychiatre de grande renommée, dans la « Rivista sperimentale di Frenaria » (Revue Italienne illustre) pour présenter les travaux de la toute nouvelle : « Ecole Française de Psychanalyse » crée par son ami Jacques Lacan. A la suite de ce texte, figurent trois articles sur : « L’exercice psychanalytique, sa théorie et son extension à la culture » par A. Le Droze, J. Losserand et M.Yvonneau, tous trois psychanalystes, élèves de Henry Ey. De très nombreux psychiatres ont été formés par ce grand clinicien, très proche de la psychanalyse, qui a eu une influence considérable sur ses élèves qui, pour la plupart, ce sont tournés vers la psychanalyse.
La réflexion d’H. Ey se déroule sur un mode quasi philosophique quand il aborde la question de l’être « connu/inconnu » de l’être lui même, de soi. Abordant la question de l’inconscient, inconnu du sujet, et le refoulement, il souligne plus loin les liens entre conscient et inconscient. Il conclut en psychiatre sur l’opacité de l’être psychique rendue encore plus obscure dans la maladie mentale. Il envisage ensuite « la structure hiéroglyphique de l’inconscient » et aborde la question du langage où l’on retrouve sa proximité avec Lacan, dont il souligne le mérite d’avoir ouvert cette question.
Dans ce court essai, on sent bien l’intrication, pour H. Ey, entre psychiatrie et psychanalyse et l’on ne peut qu’adhérer à sa conclusion qui souligne la nécessité que le psychanalyste ne soit pas seulement un « Miroir attendant que se produise le miracle du transfert », mais requérant une large ouverture de la relation interpersonnelle !
L’intérêt de cette réédition réside dans la présentation de la pensée de ce grand médecin psychiatre aux nouvelles générations.