Ouvrage constitué à partir des interventions proposées à la Journée du CEPP de l’université Paris VII Denis-Diderot (Paris, 2 avril 2005) Paris, Puf, 2006, 129 pages.
Jacques André, psychanalyste de l’Association psychanalytique de France, introduit “ la folie maternelle ordinaire ” en faisant remarquer son caractère banal et indispensable. S’appuyant sur Freud puis sur Winnicott, il passe de la “ mère folle ” à la source du génie de son enfant, à la mère séductrice qui éveille ses pulsions de vie.
S. Dreyfus Asséo, membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris, nous parle de la force du lien incestueux dans la “ folie maternelle ”, surtout lorsqu’il s’agit de la relation mère-fille, et illustre par des exemples cliniques le rôle que peut avoir un animal familier dans la tentative de structuration de l’Œdipe.
Hélène David nous parle de ces femmes qui ont bénéficié de l’évolution rapide de leur statut avec la maîtrise de la maternité et l’accession à des responsabilités professionnelles importantes, ce qui accentue le besoin de perfection dans leur rôle de mère au détriment de la spontanéité de la relation primaire à l’enfant. La “ mère suffisamment folle ” serait celle qui peut ressentir et exprimer son ambivalence vis-à-vis de l’enfant dans la continuité de l’héritage transgénérationnel de la mère. Dans cet ouvrage, chaque auteur tente ainsi à sa façon de répondre à la question : peut-on être mère sans être folle ?