Laurence Kahn est psychanalyste, membre de l’Association Psychanalytique de France et auteur de plusieurs ouvrages ainsi que de nombreux articles publiés notamment dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse. Son livre, issu d’entretiens avec Michel Enaudeau, nous éclaire sur la réflexion et la pratique d’une psychanalyste d’aujourd’hui.
L’auteur retrace la voie de l’analyse à qui n’est pas familier à la pensée de Freud et nous montre l’histoire et la diversité des enjeux de son œuvre. En nous parlant du rêve qui a un sens, ses entretiens nous guident dans cette théorie du rêve qui a été déterminante et qui a impulsé cette hypothèse du sens et de la signification dans tous les territoires explorés par ce qui va devenir la théorie psychanalytique. Elle nous plonge à travers le matériel psychique de l’enfant et de l’adulte dans le jeu du rôle du transfert.
Dans les derniers chapitres ses entretiens abordent l’histoire des faits qui ont amené Freud à re-penser la géographie de la vie psychique à la suite de la guerre 14-18. A ce moment il a été confronté à la découverte de la destructivité qu’il appellera dans Malaise dans la civilisation l’hostilité primaire, fait majeur pour lui.
Laurence Kahn nous parle également de la psychanalyse d’aujourd’hui qui oblige les analystes à adapter leur méthode aux nouvelles pathologies auxquelles ils sont confrontés. Elle exprime l’idée que la psychanalyse va plus loin qu’elle n’a jamais été ; elle serait en mesure de soigner ce qui n’était pas de son ressort à l’origine. On assiste donc à une extraordinaire extension de l’analyse.