Cet ouvrage collectif rapporte les interventions d’un colloque ayant eu lieu à Cerisy en juillet 2000 et la richesse des échanges transparaît dans cette contribution écrite par la plupart des intervenants.
Jean François Chiantaretto anime sur ce thème un groupe de recherche depuis 1992.
Dans son introduction, il précise pourquoi il lui est apparu " nécessaire de promouvoir une analyse comparée de l’écriture autobiographique et de l’écriture diaristique au regard de la psychanalyse "
Le rôle joué par les écritures de soi dans l’émergence de la psychanalyse et de sa théorisation parfois, et cela depuis Freud, doit lui aussi être interrogé.
Anne Levallois dans son introduction rappelle opportunément que si l’expérience psychanalytique et l’écriture autobiographique "appartiennent toutes deux aux territoires de la subjectivité qui s’est constituée en occident "la psychanalyse est aussi (peut-être surtout) un processus relationnel et une histoire entre l’analyste et l’analysant avec un objectif que Freud lui même a toujours proclamé d’effort " thérapeutique".
Quel est alors le rôle des journaux intimes, des autobiographies déguisées ou non sous forme romanesque, des témoignages voire des poèmes ? C’est à ces questions et à travers des auteurs connus ou moins connus que les chercheurs rassemblés dans ce colloque ont tentées de répondre.
Tentant de démasquer les uns, éclairant les autres, chaque intervenant apporte en tout cas une relecture extrêmement riche des textes qu’ils ont étudiés, ouvrant à de nouvelles connaissances qui donnent envie de les lire ou les relire sous leur éclairage.