Autismes, la clinique au-delà des polémiques, Paris, Editions In Press, 2014, ISBN 978-2-84835-273-2, 290 p.
Ce livre est un ouvrage collectif d’articles de qualité inégale et dont les auteurs ne sont pas tous des psychanalystes. Il essaie d’aborder le problème de l’autisme sous un angle objectif et non pas sur un plan affectif. Les changements nosographiques font passer l’autisme d’une maladie rare à une véritable épidémie. A juste titre sont montrés les débats politiques, les lobbies des associations et l’intervention de l’Etat, ce qui serait impensable pour une maladie somatique.
L’approche de l’autisme nécessite de corriger les préjugés et les confusions, notamment entre cause et conséquences. Ce sont Kanner et Asperger qui décrivirent en premier des parents pathologiques et non les psychanalystes. Ces derniers sont mal perçus et mal compris par les non analystes. Dans cette confusion s’ajoutent les différents systèmes diagnostiques avec chacun leur propres définitions. Il semble cependant pertinent de distinguer l’autisme de la psychose car le travail interprétatif dans ces deux pathologies n’est pas le même.
Ce livre fait également le point sur les connaissances actuelles, plus particulièrement dans le domaine de la génétique.
Une étude prospective de Centre Alfred Binet révèle l’efficacité d’une approche psychanalytique ce qui soustend la plasticité du psychisme de ces enfants.
L’autisme en tant que pathologie archaïque dégage une violence qui agit sur le psychisme des parents et des soignants. Il en découle la nécessité d’une réflexion en équipe afin que le soin reste dynamique.
Les cas cliniques présentés montrent la place de la psychanalyse, de l’orthophonie et de la psychomotricité dans la prise en charge de cette pathologie spécifique dont la difficulté est d’établir un contact avec l’enfant.
Publié le 16 juillet 2015