Il s’agit d’un entretien de Jean Birnbaum avec Jacques Derrida.
En dépit de sa dénégation, à propos de l’impact que peut avoir sur cet entretien sa maladie et le traitement qui lui est infligé, la première intervention de Jacques Derrida concerne justement des commentaires sur certains de ses ouvrages, où il évoque le problème de la survie de l’être humain et sur la nécessité : » D’apprendre à vivre ». Apprendre à vivre ou apprendre à mourir ? La question de la survie, du sursis qui a toujours hanté Derrida se trouve à l’évidence réactivée par la situation dans laquelle il se trouve.
Il revient ensuite sur la question de la langue et son parcours depuis son arrivée d’Algérie, et sur la question de sa judéité. Il se prononce sur sa position par rapport à l’Europe, puis revenant sur son œuvre, il aborde la question de la déconstruction qu’il situe : » Du côté de la vie, du oui, affirmation du vivant ».
Ce livre est intéressant à plus d’un titre, il prend une dimension particulière du fait de la proximité de l’auteur avec la mort.