[restrict]Anne-André Reille, le 17-04-2020 : En institution, qui appelle ?
Lors des deux premières présentations cliniques il a été essentiellement question de la continuité des prises en charge des patients suivis en libéral. Mais qu’en est-il des suivis en institution et comment notamment adapter le cadre des séances par téléphone avec des patients qui le souhaitent mais qui n’ont pas notre numéro (et qui passaient jusque-là par le secrétariat des dites institutions lorsqu’ils cherchaient à nous joindre) et ne peuvent donc pas nous appeler à l’heure de leur séance ? Leur donner afin qu’ils puissent (eux aussi) le faire et leur laisser l’initiative de l’appel (au risque de se priver ensuite du tiers institutionnel en s’exposant à d’éventuels appels ou messages post-confinement) ? Les appeler nous-mêmes (en numéro masqué !) les privant alors de cette initiative et renversant la dynamique du patient qui « vient » (ou pas) à sa séance en allant à lui (avec tout l’aspect régressif que cela comporte, favorisant sans doute tout en modifiant le maintien du lien comme il avait été question la semaine dernière lors de la discussion - au détriment d’un travail analytique ?). Et en cas d’absence, laisser un message en indiquant qu’on reste disponible (mais pour cela encore faut-il être joignable) ? Rappeler la semaine suivante, écrire ? Recourir à un tiers (psychiatre, secrétaire...) quand c’est possible, souhaitable ? J’imagine bien que tout cela s'élabore au cas par cas, en fonction des patients, des prises en charge, de leur capacité à supporter le confinement et la séparation, mais aussi de notre inquiétude (ou du risque de persécution), et me demande, curieux et impatient, quelles incidences tout cela pourra-t-il avoir lors de la reprise des suivis en face à face ? Merci de partager vos réflexions, hypothèses et solutions. [/restrict]