L’œuvre de Freud est étendue, complexe, parfois contradictoire et certainement pas linéaire. Cela rend son appréhension souvent difficile.
Les façons dont nous, analystes, l’utilisons, dépend pour beaucoup de la porte d’entrée que nous avons empruntée pour la connaître, des chemins que nous y avons parcourus et/ou des traducteurs éminents ou moins connus qui ont guidé nos premiers pas pour nous rendre accessible cette complexité.

De ces points d’accès, de ces modes d’entrer dépend largement l’usage que nous faisons (ou pas) des concepts rencontrés, dans nos pratiques cliniques.
Nous nous proposons, dans ce séminaire, d’aborder suffisamment librement mais avec rigueur les différentes métapsychologies, leurs intrications, leurs complémentarités comme leurs antagonismes pensés, réfléchis ou imprévus puis leurs dépassements.

Nous garderons comme fil conducteur la clinique, les cliniques, comme terrain d’application des moments métapsychologiques freudiens et leurs apports successifs.
Cela exige que la lecture conceptuelle locale soit mise en perspective et articulée avec les enjeux de sa période mais aussi avec un regard plus global du champ dans lequel elle insère son apport. Nos stratégies cliniques de compréhension, d’interprétation et de construction dépendent de ces grammaires du psychisme que nous nous donnons en appui sur la sorcière.