L’article » COVID 19 en V actes » écrit par Piotr Krzakowski, a co-remporté le prix de l’International Journal of Pychoanalysis sur le thème de l’impact du COVID sur la pratique analytique. Il suit presque chronologiquement la crise pandémique de mars à mai 2020. Chaque « acte » de notre théâtre interne et externe parait donc comme un moment daté, avec les questions qui étaient alors pertinentes, telles que la mise en place de la téléconsultation sous la pression sanitaire et les recommandations de nos institutions psychanalytiques. Cette modification du cadre de travail et ses conséquences, sont présentées sous divers aspects techniques lesquels ont soulevé semble-t-il des hypothèses métapsychologiques originales. Du point de vue de notre profession, le statut de métier essentiel ou inessentiel s’est vu discuté par les pouvoirs publics et forcément par nos patients qui auront après-coup à mettre en sens nos réactions durant cette crise. Sont ainsi passés en revue les effets de la téléconsultation, particulièrement sous leur angle économique qui renvoie d’abord à une sorte de crédit de présence rendu possible par une sauvegarde – mise en latence de la coexcitation libidinale. Cette charge a pu s’avérer opérante dans les premiers temps du confinement, et à mesure de sa durée, sa décrue, a permis de penser l’hypothèse d’un facteur maternel de séance. Cet élément attaché typiquement au processus de séance, est discret par temps normal, mais devient tout à coup bruyant dans le contexte de l’absence des corps. La dernière partie donne l’exemple d’une élaboration en groupe de travail comme option de réponse à cet inattendu d’échelle planétaire.
Cet article de 42 pages, sera publié en anglais en début d’année 2021 dans l’IJP, mais l’ensemble des chapitres qui le composent peuvent déjà être consultés en français sur le site Les Enfants de la Psychanalyse (http://lesenfantsdelapsychanalyse.com ),dans une version plus développée.