Ce goupe est né à Bruxelles, au siège de la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP), les 9 et 10 mars 2019, en présence des membres de l’IPA : Alain Gibeault, Bianca Lechevalier, Riadh Ben Rejeb, Nayla De Coster, Jorge Camara, Maria Teresa Flores, Sesto Marcello Passone et Franco d’Alberton.
Lors de cette séance de fondation, Bianca Lechevalier, cofondatrice du Groupe, a pris la parole pour rappeler le contexte d’élaboration de ce projet. C’était lors de sa visite en Tunisie à l’occasion d’un séminaire de psychanalyse, sur invitation de l’ATDP (Association Tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse, Centre Allié auprès de l’IPA), puis suite à son séjour à la ville de Kélibia avec son mari autour des 9 et 10 mars 2018. Ce passage par la Tunisie et particulièrement par Kélibia a permis à ce projet de voir le jour (cf. une version abrégée du texte introductif de B. Lechevalier jointe à ce PV).
Bianca Lechevalier a tenu à remercier Serge Frisch, Président de la Fédération Européenne de Psychanalyse (FEP) pour avoir mis à notre disposition les locaux de la Fédération pour cette réunion en vue de la mise en place de ce nouveau projet.
Riadh Ben Rejeb, co-fondateur de ce Groupe, a rappelé d’autres éléments qui ont fait naître ce projet dont son ouverture pour le dialogue interculturel et son articulation avec la clinique psychanalytique. Il s’est déjà intéressé à divers items culturels (le destin, la dette, le rituel, la croyance, etc.) et a organisé des colloques et écrit sur ces questions. Il s’agit pour lui, désormais, de chercher à étudier les universaux spécifiques aux cultures du bassin méditerranéen. Il a lu ensuite le message de Mme Nicole Geblesco (Monaco) qui s’excuse de ne pas pouvoir être présente à cette première rencontre.
Alain Gibeault a souligné l’importance de ce projet rentrant dans le cadre de l’ouverture de l’IPA à ce genre d’échanges. Il a précisé que les membres de ce Groupe ne représentent pas leur pays, mais qu’ils sont dans ce Groupe en tant que membres de l’IPA appartenant à la Méditerranée.
Nayla de Coster a souligné le courage des membres de ce Groupe qui se réunit au moment où la vie psychique est menacée par des éléments de la réalité extérieure. Pour elle, une forme de résistance est de pouvoir continuer de penser dans un contexte mondial où la barbarie humaine continue de sévir y compris dans le pourtour de la Méditerranée.
Bianca Lechevalier rappelle que le travail scientifique de ces deux journées comprend :
– une intervention prévue pour le samedi sur « les rêves de Gilgamesh » présentée par Nayla de Coster,
– et une intervention prévue pour le dimanche matin à 9h sur « le rêve de l’Istikhâra » présentée par Riadh Ben Rejeb. Chacune des deux interventions sera suivie de débat.
Les membres fondateurs présents ont salué cette initiative et ont fixé les objectifs futurs de ce Groupe de Recherche :
D’abord, concernant le nombre des membres de ce Groupe, une discussion a eu lieu autour de la question s’il faut se limiter au nombre des membres présents (8 personnes), ce qui a l’avantage de permettre une meilleure circulation des idées et échanges, ou bien s’il faut élargir la composition du Groupe pour pouvoir avoir d’autres membres appartenant à d’autres pays de la Méditerranée. Les membres présents ont retenu le plafond de 15 personnes.
La discussion a ensuite traité de la question de l’organisation des prochaines rencontres. Bianca Lechevalier et Riadh Ben Rejeb ont rappelé que l’objectif de ce Groupe est d’organiser un colloque annuel autour de ces mêmes dates (autour du 10 mars de chaque année) dans chacun des pays de la Méditerranée. Les premières rencontres auront lieu à Kélibia (Tunisie, 2020), à Palerme (Italie, 2021) puis à (Almunecar, Espagne, Andalousie, 2022). D’autres pays prendront la relève.
Alain Gibeault a proposé le fait d’alterner ces manifestations : une fois un fonctionnement exclusif aux membres du Groupe avec une autre fois, une manifestation ouverte sur le public.
Riadh Ben Rejeb a proposé le fait que la partie invitante se charge de la prise en charge de l’hébergement des membres du Groupe ainsi que de leur restauration. Les billets d’avion restent à la charge des membres qui souhaitent y assister ou participer à ces manifestations.
Pour le premier colloque, celui de Kélibia (fixé au 7 et 8 mars 2020), et après une longue discussion, les membres présents ont suggéré de continuer à travailler la question du « rêve en Méditerranée ». Ils invitent les deux conférenciers à reprendre leur texte et les améliorer à la lumière de l’ensemble des remarques et associations avancées. Il sera question donc de les présenter de nouveau au colloque de Kélibia. Maria Teresa Flores propose de consacrer à chaque fois une plage horaire réservée à une conférence, puis un second temps qui peut être réservé à des ateliers cliniques dans lesquels les jeunes cliniciens auront la possibilité de présenter des cas et d’avoir l’avantage d’être discutés ensuite.
En conclusion, l’objectif principal retenu de ce Groupe est de mener une réflexion autour de questions qui peuvent spécifier les cultures du bassin méditerranéen (universaux et différences). Ces études et recherches articulent le psychique au social, la place de l’individuel par rapport au collectif et groupal, la place des objets culturels dans les croyances et les prises en charge psychanalytiques, etc.
Rapporteurs : Riadh Ben Rejeb et Bianca Lechevalier