Webinaire sur les spécificités de la psychanalyse française
– Sous la responsabilité de nos collègues Marilia Aisenstein et Eléana Mylona, des webinaires sont régulièrement organisés. Un webinaire est un séminaire via l’internet, c’est-à-dire que les personnes intéressées se connectent sur une adresse internet leur permettant de suivre en images et en direct les présentations, et d’intervenir à la discussion. Ces webinaires ne s’adressent pas seulement aux membres de la SPP mais incluent également des psychanalystes d’autres sociétés.
Le dernier webinaire a eu lieu le 7 avril 2019 et avait comme titre « Le modèle français de psychanalyse », avec comme orateurs invités Bernard Chervet et Patrick Guyomard.
L’argument du webinaire du 7 avril 2019
La formation telle qu’elle fut organisée en 1925 à l’Institut psychanalytique de Berlin par Eitingon fut adoptée par l’API. Puis d’autres modèles de formation à la psychanalyse ont été proposés.
– Pourquoi le second modèle reconnu par l’API est-il né en France ?
– Pourquoi le premier modèle n’a-t-il pas fait l’objet d’évolutions ?
– Peut-on penser que chaque modèle soutient des qualités différentes qui manqueraient à l’autre ?
– Le modèle inventé par Lacan hors API (scansion et « passe ») a-t-il la valeur d’un retour du dehors d’un dénié par les modèles précédents, ou est-il une tentative d’échapper ou de renforcer le transfert maître-élève propre à toute formation, ou le rapport aux aïeux impliqué dans la transmission ?
– Cette question ne concerne-t-elle que les analyses des futurs analystes ou la cure psychanalytique en tant que telle, donc tous les patients ?
– Quels rapports ces modèles entretiennent-ils avec la méthode psychanalytique qui, sous l’égide de la règle fondamentale induit les deux modes de fonctionnement de séance favorables à l’émergence et à l’installation de l’inconscient, la libre association et l’attention en égale suspens.
Pour tenter de répondre à ces questions il est nécessaire de revisiter la naissance du modèle français. C’est au moment où il s’est organisé que s’est produite la scission de la SPP autour d’un conflit majeur entre un modèle universitaire, un modèle médical, un modèle basé sur la cure individuelle et les supervisions, et un modèle intégrant la scansion.
D’autres controverses sont venues se greffer sur celle des modèles : celles de l’analyse profane, de l’analyse didactique, des conditions et critères pour devenir analyste (le « tout divan »), de la formation préalable et de celle en cours de cursus, des critères du protocole : le nombre de séances, leur durée, le paiement, etc.