L’abord psychanalytique des enfants a connu un essor considérable et fait aujourd’hui partie intégrante de la psychanalyse, dont il contribue à développer la théorie.
La spécificité du travail analytique avec l’enfant doit tenir compte de la dépendance de l’enfant à ses parents, nécessaire au développement de sa vie psychique.
L’analyste organise généralement une ou plusieurs consultations initiales, avec et sans les parents pour proposer le mode de traitement psychanalytique le plus adapté et en tenant compte de sa faisabilité, depuis des consultations plus ou moins espacées, jusqu’à une analyse proprement dite à trois, voire quatre séances par semaine.
La mise en place du cadre tient compte de l’age de l’enfant. Elle vise comme chez l’adulte à instaurer une dynamique associative. Les moyens qu’utilisent l’enfant ou l’adolescent pour exprimer son inconscient dans la relation avec le psychanalyste ne se résument pas à la seule parole, mais incluent le jeu, le dessin, le psychodrame.
Cette méthode permet de comprendre ce qui se passe chez l’enfant et l’adolescent, et d’obtenir les transformations souhaitées.
A titre d’exemples, les phobies scolaires, les angoisses, terreurs nocturnes et cauchemars, les difficultés d’adaptation ou de développement, d’inhibition ou de dépression – souvent masquée par l’agitation et l’instabilité -, sont des raisons de consulter un psychanalyste.
La durée de ce travail ne peut être déterminée à l’avance, d’autant plus que l’enfance et l’adolescence ont la particularité d’être très évolutives.
Le psychanalyste d’enfant et d’adolescent a une formation spécifique, en plus de sa formation à la psychanalyse de l’adulte.