DATE
XXIème Colloque des ARCS – Françoise BRETTE
les 26 et 27 janvier 2019
à l’Hôtel du Golf Belambra à ARCS 1800
Le langage du corps
et la communication primitive dans la cure
Comité d’organisation : J. BEN SIMON, D. REYDELLET
Comité scientifique : R. ROUSSILLON, A. HOURS, A. CAREL
Comité de Parrainage : F. MISSENARD (APF) – O. BONARD et G. CHARBONNIER (Sté Suisse), J. GODFRIND-HABER, M. HABER et J.P. MATOT (Société Belge), C. ROSSO (SPI), P. ISRAËL, J. SCHAEFFER et A. SITBON (SPP)
colloque réservé aux analystes API et aux analystes en formation
Argument
René ROUSSILLON
L’impact du discours de Rome de J. Lacan, en 1953, et plus généralement des travaux de Lacan, a conduit une très large partie des travaux psychanalytiques des psychanalystes français à se centrer surtout sur la communication verbale dans la cure de psychanalyse. Cet impact a estompé un certain nombre d’affirmations de Freud concernant la méthode psychanalytique de l’association libre et la contrainte qu’elle exerce sur l’écoute des psychanalystes. Une lecture un peu attentive des textes de Freud met cependant en évidence que, pour le fondateur de la méthode psychanalytique, l’associativité est polymorphique – elle mêle l’associativité proprement verbale aux associativités issues d’un matériel non verbal dans lequel l’expression corporelle a une place essentielle – et que, partant l’écoute psychanalytique se doit d’accueillir la polyphonie.
Différents facteurs concourent actuellement pour tenter de revenir à cette conception freudienne de l’associativité psychique et de son écoute. Il y a d’abord la pression clinique exercée par certaines formes de souffrances psychiques dans lesquelles l’expressivité non-verbale occupe une place importante qui décourage toute tentative de conduire une analyse dans la surdité à ce qu’elle exprime.
L’extension de la compétence de l’écoute et du travail psychanalytique au sein de dispositifs – traitement des enfants, problématiques dites «psychosomatiques», travail en face à face ou en côte à côte, travail en groupe, travail en famille, utilisation des formes de la sensori-motricité etc. qui obligent à ouvrir largement l’écoute à des formes de langages non verbaux – va dans le même sens et même accentue l’urgence d’une réflexion sur les conditions d’une écoute polyphonique.
Ces différentes conjonctures analytiques et cliniques concourent à mettre l’accent non seulement sur la dimension infantile des formations de la vie psychique inconsciente, mais aussi sur ses aspects archaïques qui obligent à plonger dans l’univers des formes de la communication primitive et de leurs modes de retour dans la vie psychique des analysants en cours de cure. Les avancées des dernières décennies dans la compréhension des modalités de la communication primitive concourent heureusement aussi à rendre perceptibles et accessibles aux analystes ce qui n’avait été pensé pendant longtemps que comme modalités défensives et «contre-psychique».
C’est l’ensemble de cette problématique, très présente dans la psychanalyse actuelle, que nous nous proposons de mettre au travail dans ce colloque.
Présentation du colloque
Après l’exposé introductif de René Roussillon sur le thème et sa problématique, nous aurons, à chacune des trois séances de travail, un exposé clinique de 20 à 30 minutes visant à ouvrir la discussion; l’expérience a montré que celle-ci se déroule sur un mode associatif, suscitant une élaboration collective particulièrement fructueuse : c’est une des spécificités du Colloque des ARCS.
Isabelle BEGUIER (Paris), Marie-Aimée HAYS (Lyon) et Jean-François SIMONEAU (Lausanne) ont bien voulu accepter d’être les «ouvreurs».
Les séances de travail auront lieu le samedi de 9h00 à 11h00 et de 17h00 à 19h00, ainsi que le dimanche matin. Du temps sera donc laissé pour les activités sportives et de détente… Les non skieurs seront aussi les bienvenus !
Le programme détaillé sera envoyé aux inscrits.
Organisation matérielle
Le Colloque aura donc lieu à nouveau à ARC (1800, Le Charvet)
L’hôtel du Golf a accueilli le colloque de 1978 à 1992 et à nouveau en 2011, 2013 et 2015 à la grande satisfaction de tous les participants. Trois étoiles, au pied des pistes, il a été entièrement refait et dispose d’un espace Spa avec piscine, sauna, hammam, bien appréciables pour les moments de détente.
Pour avancer ou prolonger votre séjour, vous devez prendre contact directement avec l’hôtel.
Le forfait de 490€ en single, 360€ en double, 320€ en triple, par personne correspond aux nuits de vendredi et samedi avec petits déjeuners et les dîners des vendredi et samedi soir.
Le forfait de 245€ en single et 180€ en double, par personne, correspond à la nuit de samedi à dimanche avec petit déjeuner et dîner du samedi soir.
Prévoir pour ceux qui ne viennent pas en couple de partager leur chambre avec un(e) collègue, en précisant son nom sur le bulletin d’inscription. Merci d’établir un bulletin d’inscription par personne avec le règlement du forfait.
Dans ces forfaits sont prévus des moniteurs pour accompagner les skieurs le samedi après la séance de travail du matin et organiser l’éventuel slalom (selon la météo). Ils incluent aussi les frais de location de salles ainsi que l’accès au Spa de l’hôtel.
Merci de bien vouloir nous retourner le bulletin d’inscription individuel, dans les meilleurs délais, en remplissant toutes les rubriques afin de faciliter l’organisation de ce colloque.
ATTENTION : NOMBRE DE PLACES LIMITE
À noter que l’hôtel nous impose les frais d’annulation suivants :
– jusqu’au 30 novembre 2018 : 40% du forfait sera retenu
– du 1er décembre au 3 janvier : 90% du forfait sera retenu
Télécharger le programme du colloque et le bulletin d’inscription