DATE
LIEU
Le contretransfert avec les adolescents
Intervenants :
Anne Claire CHAROUSSET – Shirley LEONG – Sylvie PONS NICOLAS
Samedi 8 mars 2025
13h30-18h30
À la Clinique FSEF Sceaux – salle Janet – 30 avenue du Président F. Roosevelt – 92330 Sceaux
Coordination Scientifique : Marilia AISENSTEIN—Dr Patricia BENHAMOU
ARGUMENT
La notion de contretransfert a été marquée dès le départ par l’ambivalence de Freud qui pourtant en reconnaissait l’importance ainsi que le caractère dangereux. Il s’y référait très rarement préférant ne l’évoquer que lors de réunions avec ses plus proches disciples. Le discours établi de l’époque considérait le contretransfert comme une difficulté technique de la psychanalyse et un empêchement au bon déroulement de la cure, souci donc qu’il fallait reconnaître et « maîtriser ».
Il semble cependant que le texte de 1914, Observations sur l’amour de transfert pourrait ressembler à l’essai sur le contretransfert que Freud n’a jamais écrit. Il termine cet article en disant : « Le psychanalyste sait qu’il travaille avec des forces hautement explosives et qu’il doit procéder avec autant de prudence et de conscience qu’un chimiste. Mais quand a-t-on jamais interdit aux chimistes, à cause du danger, de manipuler des substances explosives, qui sont indispensables, à cause de leurs effets ?… Nous ne pourrons jamais nous passer d’une psychanalyse strictement régulière, non diluée, qui ne craint pas de manipuler les impulsions mentales les plus dangereuses et d’en obtenir la maîtrise au profit du patient. »
Je veux proposer ici l’idée que si Freud n’a jamais produit « officiellement » d’articles sur le phénomène du contretransfert, ce dernier n’a jamais cessé de le préoccuper, mais sous couvert de son intérêt pour le « transfert de pensée » dont il parle en 1915 dans L’Inconscient où il écrit qu’il « est remarquable que l’inconscient d’un homme peut réagir sur l’inconscient d’un autre en ignorant le conscient. Ce fait mérite un examen plus approfondi… Il s’agit d’un phénomène qui demeure incontestable ». Thème sur lequel il reviendra en 1922 dans Rêve et Télépathie et enfin encore en 1933 dans Les Nouvelles Conférences.
En 1949 dans un article fameux Paula Heimann donne au contretransfert l’importance que nous lui accordons aujourd’hui et fait de ce dernier un outil précieux de la cure. Dans le travail avec les adolescents, le contretransfert est d’une importance majeure, c’est ce que Shirley Leong et Anne-Claire Charousset étudieront au travers du matériel d’une jeune patiente en psychothérapie et d’un cas de psychodrame psychanalytique. Sylvie Pons Nicolas, psychiatre, psychanalyste, prix Bouvet et Secrétaire scientifique de la Société Psychanalytique de Paris, nous fait le grand plaisir d’être le fil rouge de notre journée de cette année.
PROGRAMME
13h30 — Accueil des Participants
Frédéric Signabout, Directeur de la Clinique Sceaux
Dr Olivier Canceil , Coordinateur Médical
Introduction
Marilia Aisenstein – Dr Patricia Benhamou
14h00 — Anne Claire CHAROUSSET
Diotime et les jeux du contretransfert
Discussion avec Sylvie Pons Nicolas
16h00 – PAUSE
16h30 — Shirley LEONG
Au-delà du miroir
Discussion avec Sylvie Pons Nicolas