À l’initiative « des enseignants (es) et des étudiants (es) du Département d’Études psychanalytiques de l’UFR Institut Humanités, Sciences et Sociétés (IHSS) de l’Université Paris Diderot », une petition a été mise en ligne à partir du 7 décemvre 2018, dont voici l’argument:
« Il y a cinquante ans, la psychanalyse entrait dans la formation des psychologues cliniciens à l’université, attirant des milliers d’étudiants et formant des psychologues reconnus dans les institutions médico-sociales et psychologiques. Ces psychologues cliniciens font du respect de la parole du sujet en souffrance la condition de leur pratique.
Depuis une dizaine d’années, le Haut Conseil à l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) confie la tâche d’évaluer cette formation à des psychologues d’obédience cognitivo-comportementaliste, hostiles à la formation clinique d’orientation psychanalytique. Il en résulte une volonté récurrente d’éliminer cette formation et la diversité de l’enseignement en psychologie.
L’attaque a repris d’une manière plus virulente récemment à l’occasion du renouvellement de l’accréditation de la licence en 2019. La licence de psychologie proposée par le Département d’études psychanalytiques de Paris Diderot (Paris 7) est ouvertement menacée de disparaître, au motif qu’elle assume sa spécificité psychanalytique. En s’appuyant sur des évaluations à charge, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche envisage la suppression pure et simple de cette licence, bien que celle-ci respecte le référentiel national.
Il s’agit d’une volonté autoritaire d’aligner toutes les offres de formation sur un modèle unique, au détriment de la clinique et de la psychopathologie orientées par la psychanalyse et par les sciences humaines. Nous constatons aujourd’hui cet alignement forcé dans tous les lieux d’enseignement de la psychologie à l’université en France. Il en est de même au conseil national des universités (CNU), où se décide la qualification des enseignants à l’université.
Dans le contexte actuel de la fusion imminente des universités parisiennes (janvier 2019), le risque est réel que la formation des psychologues cliniciens d’orientation psychanalytique soit éliminée. C’est maintenant qu’il faut refuser ce sort injuste.
Mobilisons-nous en urgence contre l’uniformisation et pour la diversité de l’enseignement de la psychologie. Défendons la formation des psychologues cliniciens d’orientation psychanalytique à l’université ».
Pour signer la pétition, cliquez sur le lien suivant :
Le Bureau du Conseil d’Administration de la SPP soutient cette pétition et plusieurs de ses membres l’ont déjà signée.