La SPP a la très grande tristesse d’annoncer le décès de Michel Schneider (1944-2022), psychanalyste, musicien et musicologue, écrivain, et haut fonctionnaire.
Dans son activité de psychanalyste, Michel Schneider était proche de l’APF, et avait travaillé avec J.-B. Pontalis à la rédaction de la Nouvelle Revue de Psychanalyse.
Il a dirigé des séminaires cliniques et de littérature, et a occupé une place particulière dans le monde psychanalytique ; ses positions critiques par rapport à Lacan (Lacan : les années fauves, 2010), ses analyses sociologiques (Big Mother, 2003), se conjuguaient avec une écriture littéraire de grande qualité. On lui doit des romans : Comme une ombre (2011) et le plus récent, L’homme aux livres (2021), ainsi que beaucoup d’essais biographiques, dont celui sur Glenn Gould, (GlennGould, piano solo, 1988) ou le « roman psychanalytique » : Marylin, dernières séances (2006) ainsi qu’un travail sur Proust, Maman ( 1999). Prix Medicis essai en 2003 pour Morts imaginaires, il avait écrit des articles psychanalytiques réunis dans le volume Lu et entendu, en 2013.
Michel Schneider a eu une présence marquante auprès de ses collègues psychanalystes, et la peine est très grande de le savoir disparu.
Ses obsèques auront lieu le 29 juillet prochain au Crématorium du Père – Lachaise à 14H30.
La SPP présente ses condoléances très chaleureuses à ses enfants et à sa famille.
« Les livres sont écrits dans le dos de l’amour. À l’autre on réclame : « Dis-moi que j’existe. » Il arrive qu’il réponde, et je crains qu’il ne soit le seul à pouvoir le faire… ( Lu et entendu, Fil Rouge, PUF, 2013).