C’est avec tristesse que nous apprenons le décès d’Alain Fine, survenu le 11 février 2022.
Gastro-entérologue et hépatologue de formation, Alain Fine avait, à la suite d’une psychanalyse personnelle, passé le Certificat d’Études Spéciales (CES) de psychiatrie, et était devenu psychanalyste à la SPP dont il a été élu membre titulaire formateur en 1991.
Dès les années 1975 il a rejoint Pierre Marty et la première équipe de l’IPSO, dont il a été un membre éminent et très actif. Il a aussi été directeur du CEFP (Centre d’Études et de Formation en Psychosomatique) et s’est beaucoup investi dans la recherche. Membre fondateur de la Revue Française de Psychosomatique, il y a écrit de nombreux articles, notamment : La maladie organique et ses remaniements psychiques, 1994/1 (n°5), Quelques points clés de l’œuvre de Pierre Marty, 1994/2(n°6), Masochismes et maladies, Une muqueuse pleure le sang, Une étude sur la recto-colite hémorragique, 2004/2 (n°26), De l’importance du facteur économique dans Le phénomène psychosomatique, 2010/1 (n°35). Il a organisé une journée de l’IPSO sur le contre- transfert au Lutetia.
Alain Fine a dirigé et participé à sept ouvrages, publiés dans les Monographies des PUF : Les troubles de la sexualité en 1993, L’hypocondrie en 1995, Bisexualité en 1997, Jacob, ou le processus analytique, en 1999, Hystérie en 2000, Sur les controverses américaines de la psychanalyse en 2000, Identifications, 2002.
Il a été élu président de la SPP de 2002. Il a mis en place le second colloque de l’Unesco, Le travail psychanalytique, présidé par André Green. Lors de sa présidence il a également beaucoup soutenu le développement de l’analyse de l’enfant au sein de la SPP. Ainsi, il a organisé une commission qui a été en relation avec le Cocap (Committee on Children and Adolescent’s Psychoanalysis) de l’Association Psychanalytique Internationale.
Toujours très élégant, agréable, chaleureux et généreux il était un collègue très respecté et aimé de tous.