Michel de M’Uzan nous a quittés le 7 janvier 2018.
Pour tous ceux et celles qui ont eu le privilège de le côtoyer, de bénéficier de son enseignement, cette disparition a été, selon chacun, une triste nouvelle, un désarroi ou un choc, tant sa présence était indissociable de notre vie de psychanalyste.
Membre titulaire de la SPP, directeur de “Institut”, fondateur avec Pierre Marty et Michel Fain de l’Institut de Psychosomatique, Michel de M’Uzan est l’ auteur d’ouvrages déterminants qui toujours proposent des hypothèses novatrices, un point de vue décalé, des concepts inédits directement transposables dans notre pratique quotidienne.
Rappelons ici ses principaux ouvrages psychanalytiques :
- De l’art à la mort (Gallimard, 1977, 1994),
- La bouche de l’inconscient (Gallimard, 1994),
- Aux confins de l’identité (Gallimard, 2005),
- L’inquiétude permanente (Gallimard, 2015),
et de très nombreux articles parus, entre autres, dans la Revue française de Psychanalyse et la Revue française de Psychosomatique.
Chacun pourra bien sûr se reporter à ses écrits, mais l’influence de Michel de M’Uzan s’exerçait surtout par sa présence, sa parole impliquée, souvent passionnée, qu’il nous dispensait généreusement dans ses séminaires ou ses interventions, soucieux qu’il était de la transmission de la psychanalyse.
C’est cette pensée en mouvement, toujours en recherche, telle qu’il l’a si souvent décrite et pratiquée, dont nous pouvons encore bénéficier en l’écoutant dans les entretiens (enregistrés entre 1999 et 2002) que nous présentons dans d’autres pages de notre site.
Marianne Persine, mars 2018