On ne peut que remercier Alain de Mijolla de nous proposer sous ce titre une relecture d’articles qui ont jalonné son parcours, mais profondément remaniés à la lumière de sa longue pratique, de sa culture, de sa familiarité avec l’histoire de la psychanalyse et de ses concepts. Il peut ainsi nous faire part de son questionnement à l’égard en particulier de l’ambigu “ transgénérationnel ”.
Le premier chapitre est un “ retour à Freud ” et ses positions sur “ inné et acquis ” ouvrant la voie à ses successeurs pour que chacun, à sa façon, comprenne “ les processus intergénérationnels ”. Ceci introduit tout naturellement l’auteur à la notion d’identification et comme dans tout l’ouvrage renvoie l’analyste à lui même, mais d’abord à Freud.
C’est ce constant va et vient entre l’auteur, toujours vivant, présent non pas en terme figé de “ contre transfert ” mais “ sujet ” de la rencontre psychanalytique, et la pensée freudienne qui est l’intérêt majeur de cet ouvrage.
La pulsion d’investigation, les fantasmes d’identification, le roman familial, la transmission intergénérationnelle, la figure des grand-parents sont ainsi revisités et ouvrent à la réflexion personnelle de chaque lecteur.
Alain de Mijolla garde aussi les yeux ouverts sur le monde et ses évolutions et nous rappelle que “ la vie est toujours plus complexe que ce qu’en décrivent les psychanalystes et les aléas de la transmission intergénérationnelle sont aussi nombreux que ses réussites ”.