Présentation de l’éditeur :
Dans cet ouvrage, les auteurs poursuivent une réflexion sur le rôle d’un acte psychique dénommé meurtre, abordé en tant qu’opération fondatrice du psychisme et de la mentalisation. Ils approchent l’implication de cette opération dans l’art, la loi, la sexualité, la transmission, le politique, et la confrontent aux lois de la biologie, du cosmos, etc.
Le couple « meurtre et fondation » est impliqué dans toutes les cosmogonies, les théogonies, ainsi que dans la Genèse, par Caïn et Abel, mais aussi dans la naissance de Rome par un fratricide, et bien sûr dans celle du peuple juif avec Moïse. Le meurtre est toujours impliqué dans les processus originaires de l’humanité.
Une série de questions est abordée par chaque auteur. Une telle opération de meurtre est-elle nécessaire, voire indispensable à la créativité, à l’organisation de la cité, à l’esprit du politique ? Comment dialectiser ce meurtre fondateur avec le meurtre destructeur ? Quel lien ce meurtre entretient-il avec la première assertion du complexe d’Œdipe et avec la tragédie humaine ? Quelles sont les conditions pour qu’un meurtre s’avère fondateur, et quel est alors l’objet visé ? Le meurtre ne serait-il fondateur que lorsqu’il s’inscrit au sein du procès fondateur de la pensée humaine, celui de l’après-coup ?