Cette interview de 2009 retrace le parcours original d’Alain de Mijolla, psychanalyste entreprenant qui a marqué la Psychanalyse française contemporaine par son intérêt pour l’histoire de cette discipline.
En 1975, jeune titulaire de la SPP, Alain de Mijolla prend d’emblée de nombreuses responsabilités : direction du séminaire de perfectionnement avec Salem Shentoub, prix Bouvet, organisation des « Rencontres d’Aix en Provence » qui, pendant une dizaine d’années, vont avoir un grand retentissement dans le monde analytique.
Dans le même temps il publie « Les visiteurs du Moi » un de ses ouvrages majeurs, ainsi que « Pour une Psychanalyse de l’alcoolisme » en collaboration avec S.Shentoub.
En 1985, il crée l’AIHP (Association Internationale d’Histoire de la Psychanalyse). Il n’était pas parvenu, en effet, à organiser au sein de la SPP un département d’Histoire qui aurait à la fois produit des recherches et nourri de ses travaux une Institution qui, paradoxalement s’est montrée peu sensible à l’intérêt de l’Histoire pour la connaissance de sa discipline et ses évolutions.
Cet interview pose le problème paradoxal du manque d’intérêt de la communauté analytique pour son histoire et devrait ouvrir le débat sur le préjudice qui en résulte et sur les moyens d’y remédier. Alain de Mijolla, fidèle à son désir d’être un « passeur », un « raconteur d’histoires » est également l’auteur du « Dictionnaire international de la Psychanalyse » conçu selon le même principe consistant à réunir les différents courants de la Psychanalyse dans le monde, présenté par des auteurs représentatifs de ces courants. Il poursuit de façon isolée ses recherches et ses publications, espérant réveiller l’intérêt de ses collègues pour leur propre histoire. En Janvier 2010 vient de paraître aux PUF, un premier volume, nourri de correspondances, intitulé « Freud et la France ». Marianne Persine
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