La sexualité masculine, PUF, Que sais-je ? numéro 3983, ISBN 9782130619451, 128 p.
Ce petit livre de la collection « Que sais-je » m’a fait penser à la Première Conférence de « L’Introduction à la Psychanalyse » de S. Freud. Comme celui-ci, Jacques André s’adresse à un public non spécialiste. Comme celui-ci, il réussit à nous parler de notions psychanalytiques fondamentales à partir d’observations de la vie quotidienne et du comportement. Il ne nous demande pas de le croire mais de constater avec lui la diversité des « vies sexuelles des hommes » (quatrième de couverture).
Dans la première partie de son livre, Jacques André ouvre sur notre époque et la récente liberté sexuelle des femmes et des hommes, liberté qui est avant tout celle du choix du partenaire. Cette liberté est ensuite mise en perspective avec les conflits psychiques : l’inconscient est politiquement incorrect.
Le tissage entre le culturel et le singulier se fait ainsi pendant toute une vie.
Puis, Jacques André fait le lien avec la notion de la pulsion intemporelle, avec l’infantile dans la sexualité et encore avec les fantasmes masculins se confrontant au féminin.
L’auteur appelle la deuxième partie de son livre « Figures ». C’est dans ces « figures » que s’expriment des fantasmes qualifiés parfois de perversions selon les époques et les cultures. Jacques André parle de ces comportements pervers et, surtout, nous permet de nous intéresser à leur sens.
Une troisième partie du livre nous ramène vers la clinique, celle offerte par les grands écrivains et cinéastes. A nouveau, nous ne nous retrouvons plus dans le cabinet du psychanalyste mais dans notre environnement culturel partagé.
Enfin l’auteur aborde la problématique des fantasmes « affaiblis » qui débouchent sur la destructivité…. une conclusion sur l’importance des fantasmes pour la vie singulière et culturelle.
Publié le 16 juillet 2015