À travers l’évocation de sa formation, René Diatkine nous parle d’histoire, celle d’une époque où les étudiants juifs avaient été chassés de la Faculté, celle où les hôpitaux psychiatriques ont pu devenir des lieux inhumains, si bien que pour toute la génération d’après guerre concernée par la santé mentale, le seul projet qui s’imposait était de « trouver une voie pour une psychiatrie respectant l’homme », et à ce moment là , « il n’était pas question de faire intelligemment de la Psychiatrie sans être psychanalyste ».
1ère partie – Devenir Psychanalyste dans les années 50 Le lieu où s’élaborait cette ambition était, sans conteste, l’hôpital Sainte-Anne où se rencontraient la plupart des personnalités marquantes du monde de la Psychiatrie et de la Psychanalyse que René Diatkine évoque avec talent et humour . Pour ce qui est des « étudiants » dont il était, il rend sensible l’enthousiasme « de ce groupe de copains qui vivaient beaucoup ensemble,…qui avaient une très haute idée de ce qu’était la SPP,…qui discutaient beaucoup dans les bistrots, et pour qui la Psychanalyse représentait une engagement total ».
2ème partie – L’institution Psychanalytique et la Psychanalyse en institution C’était l’heureuse époque des « pionniers » de la Psychanalyse en France. Cet « âge d’or » est troublé par une première crise « politique » en 1949, prémisse de la scission de 1953, qui sépare le groupe et éloigne de la Psychanalyse les psychiatres d’obédience communiste tels Bonnafé, Le Guillant, Follin etc… Sur la scission de 1953 et les conflits de pouvoir où se sont affrontés Nacht, Lacan, Lagache et…Marie Bonaparte, sur la mise en place des différentes instances qui, jusqu’à présent, organisent le fonctionnement de la SPP, René Diatkine nous apporte un témoignage vivant, illustré de faits et d’anecdotes, qui éclaire et précise notre compréhension. Bien sûr, il parle aussi de lui même et notamment, il décrit avec précision comment le processus analytique, « drame à deux personnages », fonctionne selon lui.
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